Karl Burke : « Il y a de bonnes pouliches françaises dans le Diane »
Très performant lorsqu’il effectue le déplacement en France, Karl Burke compte sur Novakai pour s’illustrer dimanche dans le Prix de Diane Longines.
Cette année, Karl Burke, installé dans le nord de l’Angleterre, a présenté sept chevaux au niveau black type sur notre sol. Et le bilan est bon avec deux victoires de stakes pour un total de quatre podiums. On se souvient tous de la victoire de Laurens (Siyouni) – la pouliche de fer – dans l’édition 2018 du Prix de Diane Longines (Gr1). Dimanche, Karl Burke présente Novakai (Lope de Vega). Les parcours de ces deux pouliches sont très différents. Laurens avait couru les Guinées (2e) et le Saint-Alary (victoire), et abordé le Diane avec un rating officiel de 113 (51 de valeur). Novakai n’a couru qu’une fois, à 3ans, en se classant deuxième d’une préparatoire, les Musidora Stakes (Gr3). Elle est prise en 113… comme Laurens, donc, à ce stade leur carrière. Karl Burke réagit : « Absolument ! Mais ce sont des pouliches très différentes. Laurens avait nettement plus de vitesse. Novakai est une bonne pouliche de tenue, qui est capable de soutenir longtemps un train élevé. Je pense qu’elle n’a pas nécessairement la même capacité à accélérer que Laurens. Sur la base de son pedigree, on peut penser que Novakai tiendra sans problème 2.400m. Cela dit, son éleveur et propriétaire préfère pour l’instant lui faire suivre la filière des courses sur 2.000 ou 2.100m. »
Tous trains, tous terrains
« Novakai est une pouliche qui va dans tous les terrains. Elle s’est révélée performante dans des conditions très différentes. C’est la même chose pour le train de course. Elle est généreuse et facile. Bien sûr, j’espère que l’allure sera sélective dans le Diane. Mais, s’il y a moins de rythme, je pense qu’elle sera capable de s’adapter en prenant les rênes de la course… Il est possible que Clifford Lee lui soit encore associé. Mais c’est encore à définir avec le propriétaire. » Chez les bookmakers, la meilleure cote de Novakai est de 14/1 : « C’est une cote raisonnable. La dernière fois, dans les Musidora Stakes (Gr3), elle a nettement été battue par la lauréate des Oaks (Gr1), Soul Sister (Frankel). Mais nous étions ravis de cet accessit. D’autant plus que la pouliche va beaucoup progresser sur cette course de rentrée. Il y a de bonnes 3ans françaises cette année dans le Diane et, dès lors, 14/1 me paraît être une cote relativement juste… »
Un effectif grandissant
L’histoire de Karl Burke est celle d’une inexorable ascension, malgré quelques « sorties de route ». Entraîneur doué et bon communicant, cet ancien jockey d’obstacle est désormais bien ancré dans le top 10 anglais. Une élite où, on le sait, les places sont chères. Au mois de mars, Yuesheng Zhang – Yulong Investments –, l’homme qui met le feu aux ventes publiques des deux hémisphères, a annoncé qu’il lui confiait 20 chevaux. Propriétaire et éleveur de Novakai, le cheikh Mohammed Obaid Al Maktoum est arrivé en 2021. Sa casaque jaune à pois noirs a brillé dans deux classiques à deux reprises. C’était en 1998 : High Rise (High Estate) remportait le Derby (Gr1) et Zomaradah (Deploy) les Oaks d’Italie (alors Gr1). Le cheikh Obaid a conservé cette dernière au haras et elle lui a donné Dubawi (Dubai Millennium). Un grand cheval de course et top étalon qui lui appartient même si, sur le papier, il a été élevé par Darley et qu’il portait la casaque bleue de Godolphin en course… Mais cela, c’est une autre histoire ! Comme Novakai, Zomaradah était une bonne pouliche de tenue qui n’avait pas forcément un changement de vitesse dévastateur. Puisse Novakai connaître la même réussite au haras et en piste que son illustre prédécesseure…