Chantilly, mardi
Prix de Guiche (Gr3)
Big Rock poursuit son ascension vers le Jockey Club
1er BIG ROCK
2e HORIZON DORÉ
3e GREY TORNADO
« C’est juste incroyable ! Je suis sans voix… » Telles ont été les premières paroles prononcées par Christopher Head après la nouvelle démonstration de force de son pensionnaire, Big Rock (Rock of Gibraltar). Sur place, il n’était pas le seul à être ébahi car le poulain a été une nouvelle fois tout simplement incroyable ! L’élève et représentant de la Yeguada Centurion franchit les paliers avec une réelle facilité . Il a rejoint les boxes de Christopher Head avec une valeur 37 (82 de rating) avant de remporter un handicap sur la P.S.F. de Chantilly par cinq grandes longueurs, le 11 février. C’est en valeur 42 (94) qu’il a ensuite pris part à sa première course black type, le Prix Maurice Caillaut (L), s’imposant sûrement en valeur 46 (102). Un mois plus tard, dans le Prix La Force (Gr3), Big Rock a encore fait un bond conséquent, affichant désormais une valeur 51, soit 113 de rating. Aussi à l’aise en bon terrain qu’en terrain pénible, Big Rock a encore prouvé mardi qu’il était l’un, voire le meilleur, poulain entraîné en France en mesure de prendre part au prochain Qatar Prix du Jockey Club (Gr1) qui se déroulera dans moins d’un mois… Rendez-vous le 4 juin !
Fidèle à sa tactiqueÂ
Big Rock aime dominer et user au train ses rivaux mais, dans un terrain mesuré à 4,2, le sport n’est pas le même… Pourtant, la pluie battante n’a pas stoppé son ascension. Associé à son fidèle jockey, Aurélien Lemaître, Big Rock a rapidement pris les commandes de l’épreuve, menant à un rythme assez soutenu. À l’entrée de la ligne droite, alors que ses concurrents étaient déjà sollicités, il était encore plein de ressources. Une fois cadencé, Big Rock s’est nettement détaché des autres poulains pour s’imposer, avec une extrême facilité, de cinq longueurs devant Horizon Doré (Dabirsim). Il faut ensuite compter quatre autres longueurs pour retrouver à la troisième place Grey Tornado (The Grey Gatsby).
Des limites encore inconnues
Christopher Head est comme beaucoup d’entre nous : il se demande jusqu’où Big Rock peut aller : « C’était une jolie préparatoire. Il était important de la remporter pour pouvoir se mesurer au fleuron français. Dans le Jockey Club, nous ne serons pas tout seuls… Nous verrons avec 300m de plus ce que le poulain est capable de réaliser. Le propriétaire aime gagner les courses, donc nous essayons de tout faire pour réaliser ses rêves. Big Rock apprécie de dominer son sujet et il serait dommage de changer de tactique alors que celle-ci fonctionne très bien. Aujourd’hui, il nous a prouvé qu’il était performant sur toutes les surfaces ! Il a tendance à être assez lourd et nous devons beaucoup le travailler entre ses courses. Mais il a un cardio qui lui permet d’aller très loin. Nous n’avons pas encore trouvé ses limites… » Aurélien Lemaître a ajouté au micro d’Equidia : «​​​​​ J’ai dit à Christopher que je pensais que Big Rock était le meilleur cheval que j’aie monté de ma vie. Je ne suis pas loin de la vérité, car aujourd’hui, il réalise quelque chose d’incroyable. J’avais un petit doute au niveau du terrain car il a l’habitude d’aller devant et de consommer un peu. Mais il a gagné encore plus facilement que les fois précédentes ! Il a le mental : avant la course, il est serein et, durant celle-ci, il épuise ses concurrents qui ne peuvent pas le suivre. »
Horizon Doré se rachèteÂ
Lauréat du Prix Delahante (L) pour sa deuxième sortie et première participation à une épreuve black type, Horizon Doré n’avait pu être menaçant dans le Prix La Force (Gr3) en prenant la cinquième place. Ce jour-là , il s’était mal élancé avant de se montrer brillant durant le parcours. Mais, mardi, le représentant du haras de la Gousserie, de l’écurie du Sud, de l’écurie Gribomont, de Daniel Dumoulin, Chantal Becq et Françoise Delaunay a réalisé une belle performance, s’offrant la deuxième place de ce Prix de Guiche. Hongre, il ne courra pas le Jockey Club et la prochaine étape de sa carrière reste encore inconnue… Présent à Chantilly, Patrice Cottier nous a appris : «​​​​​ Lors de sa dernière course, il est mal sorti des stalles. Il avait déjà gagné en terrain lourd mais aujourd’hui c’était bien plus pénible. La course a été très rythmée. Je pense que nous sommes battus par le gagnant du Jockey Club. Pour la suite, nous allons en discuter avec son entourage. »
Grey Tornado s’offre du caractère gras
Très régulier depuis le début de sa carrière, Grey Tornado restait sur un succès dans le Prix de la Tortière (Classe 1), à Angers. Le représentant de Patrice Bourigault et d’Ingrid Pantall participait à sa première épreuve black type. Monté non loin de Big Rock, le pensionnaire d’Henri-Alex Pantall n’a rien pu faire face à l’accélération du lauréat avant de ne pouvoir contenir l’attaque d’Horizon Doré. Mais il s’offre tout de même une belle troisième place, devançant de cinq longueurs et demie Padishakh (Wootton Bassett). Henri-Alex Pantall nous a déclaré : ​«​​​ Le poulain court très bien, d’autant que la distance était un peu longue pour lui. Grey Tornado est dur et courageux. Il porte les couleurs d’un propriétaire relativement récent, Patrice Bourigault, qui achète régulièrement des yearlings ces dernières années. Pour l’instant, sur le mile, le programme est un peu bouché pour Grey Tornado mais nous devrions parvenir à lui trouver un Groupe un peu plus tard dans la saison. Grey Tornado est un fils de The Grey Gatsby, un étalon qui produit vraiment des chevaux de course et dont la production sera intéressante à suivre dans les années à venir car il saillit de meilleures juments désormais. »
Sea the Stars, un père de mère en puissanceÂ
Élevé par la Yeguada Centurion, Big Rock est un fils de Rock of Gibraltar (Danehill), mort en 2022 après une longue carrière d’étalon pour Coolmore. Dans l’hémisphère Nord, il a donné sept gagnants de Gr1.Â
La mère, Hardiyna (Sea the Stars), est restée inédite. En 2019, à la vente d’élevage de Goffs en novembre, elle faisait partie du lot des Aga Khan Studs. Elle a été vendue 72.000 € à la Yeguada Centurion alors qu’elle était pleine de Rock of Gibraltar… et donc de Big Rock, qui est son premier produit. La jument a un 2ans par Ten Sovereigns (No Nay Never), vendu 20.000 € par The Channel Consignment à Emil Zahariev, lors de la vente de yearlings d’octobre d’Arqana. Elle a été saillie par Australia (Galileo) en 2022.
Hardiyna est encore un exemple de la montée en puissance de Sea the Stars (Cape Cross) en tant que père de mère, avec déjà 11 gagnants de Groupe, dont Eldar Eldarov (St Leger Stakes, Gr1) mais aussi et surtout Onesto (Grand Prix de Paris, Gr1).
Une belle souche Aga KhanÂ
La deuxième mère, Harasiya (Pivotal), s’est classée deuxième des Debutante Stakes (Gr3) et aussi troisième des Moyglare Stud Stakes (Gr1). Elle a donné Harannda (Invincible Spirit), gagnante, à 3ans, de son maiden sur 1.500m en Irlande. Quant à la troisième mère, Hazariya (Xaar), elle a gagné les Athasi Stakes (Gr3) et a donné le gagnant du Derby et de l’Irish Derby (Grs1) Harzand (Sea the Stars). Cette souche de Son Altesse l’Aga Khan est vivante puisqu’on lui doit aussi Emily Upjohn (Sea the Stars), gagnante des British Champion Fillies’ and Mares’ Stakes et deuxième des Oaks (Grs1) l’an passé.
LES CHRONOS
TEMPS PARTIELS
Départ à 1.000m : 49’’96
De 1.000m à 600m : 26’’65
De 600m à 400m : 12’’41
De 400m à 200m : 12’’49
De 200m à l’arrivée : 14’’00
Temps total : 1’55’’51
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Danzig |
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Danehill |
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Razyana |
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Rock of Gibraltar |
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Be my Guest |
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Offshore Boom |
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BIG ROCK (M3) |
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Cape Cross |
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Sea the Stars |
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Urban Sea |
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Hardiyna |
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Pivotal |
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Harasiya |
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Hazariya |