A Lignières, on s’inquiète pour 2024
L’hippodrome de Lignières-en-Berry a déjà entamé sa saison 2023 le 18 mars dernier avec notamment la 3e étape du Trophée National du Cross. Président fraîchement réélu, le docteur Emmanuel Lagarde fait le point.
La Société des courses de Lignières-en-Berry n’a pas été épargnée par le plan de suppression de courses PMH de l’institution. Une réunion a ainsi disparu du calendrier : « Quatre courses d’obstacle et une de plat ont été supprimées, ce qui fait que nous avons perdu une réunion. Cependant, je me suis battu pour récupérer différentes épreuves de trot d’hippodromes voisins afin de maintenir un calendrier à huit réunions, ce qui est l’objectif. Ces changements sont regrettables car les dates estivales sont stratégiques pour la fréquentation. Je suis quelque peu inquiet pour 2024 car ces épreuves récupérées le sont de façon provisoire. Nous n’aurons peut-être plus ces courses l’an prochain. De plus, nous n’avons aucune réunion premium ce qui est assez décourageant. La visibilité qu’offrent les réunions premium est capitale pour les partenaires. Lorsque j’ai récupéré la fonction de Président, la Société était dans une situation financière compliquée. Nous nous donnons du mal pour la maintenir à flot. »
La question de l’eau prise à bras-le-corps
« Étant donné que nous courons à plusieurs reprises l’été, l’eau est un enjeu primordial. Nous avons refait tout le système d’arrosage l’automne dernier et il est désormais plus performant. Nous avons des arrosages croisés sur toutes les pistes, notamment sur celle de plat qui est désormais plus régulière. Cette évolution va permettre d’économiser 40 % de l’eau. En résumé, nous arrosons moins mais mieux. Cela va également permettre d’attester de nos efforts auprès des pouvoirs publics. Nous possédons une réserve d’eau avec un forage sur l’hippodrome. Nous avons couru dans de très bonnes conditions l’été dernier. Il devrait en être de même cette année, à moins d’un arrêté qui nous empêcherait d’arroser. En 2022, il y avait une exception pour ce qui est des golfs et des hippodromes dans notre département. »
Nous avons des arrosages croisés. Cette évolution va permettre d’économiser 40 % de l’eau. En résumé, nous arrosons moins mais mieux.
Des efforts pour le public
« L’année dernière, nous avons mis en place un parcours client comme il en existe sur de nombreux autres hippodromes. En parallèle à cela, la Société organise des visites guidées pour le public et les acteurs locaux, visites qui sont généralement suivies d’un repas ou d’un « verre ». Des animations spécifiques ont aussi lieu lors des journées de course. Comme des présentations de voitures de collection ou de livres sur les courses. Cette dernière avait d’ailleurs très bien fonctionné. Nous faisons le maximum pour attirer du public, car cela est devenu plus difficile depuis la crise du Covid. Nous sommes situés dans un bassin de population de 10.000 personnes. Une population qui est assez âgée, rurale et peu argentée, donc plus difficile à attirer. Les gens ont un peu perdu l’habitude de sortir depuis le confinement. Malgré tout, nous avons beaucoup de familles et d’habitués qui viennent nous rendre visite. La partie animation est très importante mais elle ne doit pas prendre le pas sur l’organisation des courses, qui est notre principale mission. Le fait de proposer des pistes de qualité est l’une de nos priorités. Nous avons par exemple refait et restructurés tous nos obstacles cet hiver. »