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dimanche 22 décembre 2024

AccueilA la uneLe plaidoyer de Philip Prévost-Baratte pour un comportement responsable aux ventes

Le plaidoyer de Philip Prévost-Baratte pour un comportement responsable aux ventes

Le plaidoyer de Philip Prévost-Baratte pour un comportement responsable aux ventes

Jeudi, lors de la breeze up Osarus, Frédéric Rossi a signé un bon à 28.000 € pour le lot 24, un fils de City Light présenté par Philip Prévost-Baratte. Le lendemain, le courtier a fait savoir à l’agence qu’il se rétractait. Philip Prévost-Baratte a tenu à réagir. Le poulain, quant à lui, va prendre la direction de l’Espagne, puisque Tony Forde, sous-enchérisseur, a accepté de l’acheter.

« J’ai vécu jeudi une expérience choquante, et pas seulement parce que j’en ai été la première victime. Ma prise de parole aujourd’hui n’est pas liée à un ressentiment personnel. Si je lance ce cri d’alerte, c’est d’abord pour protéger ceux qui auraient pu être fragilisés par la situation que je vais décrire.

Frédéric Rossi, manifestement pas dans son état normal, a signé le bon pour l’un de mes lots, avant de se rétracter le lendemain. Au soir de la vente, avant de quitter La Teste, je n’avais qu’une inquiétude : le devenir de mon poulain, qui attendait dans un box, sans que son « acheteur » n’ait pris la moindre disposition pour assurer son transport vers une potentielle nouvelle écurie. J’ai même proposé à Osarus de le reprendre, mais le signataire du bon était injoignable. Finalement, le lendemain, il a fait savoir que, n’ayant pas de client pour ce poulain, il se rétractait. Presque une folle enchère volontaire en somme.

Nous, professionnels des courses, sommes une grande famille, et nous avons une responsabilité individuelle de veiller à ce que ce genre de situation ne se reproduise pas. Un comportement tel que nous l’avons vécu hier impacte, ou aurait pu impacter, toute une chaîne. D’abord son auteur, qui se décrédibilise totalement au moment où il revendique vouloir lancer son activité de courtage. Les pré-entraîneurs et entraîneurs qui auraient pu recevoir ce cheval « sans propriétaire fixe » et donc travailler sans être payés. La compagnie de ventes également, qui aurait pu se retrouver avec un cheval impayé sur les bras. Et enfin le vendeur du cheval (en l’occurrence moi-même !) qui passe à côté d’une vente.

Que pouvons-nous faire collectivement pour veiller à ce que chacun adopte un comportement correct et respectueux vis-à-vis de ses pairs, et surtout des chevaux ? À l’heure où notre activité est de plus en plus scrutée par le grand public, n’est-il pas temps, dans un élan de solidarité entre nous, de mettre en place une charte éthique et de s’engager à la respecter ? »

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