suite July Flower

Dimanche matin, Mickaël Seror nous a confié : « Dans le programme, il n’y avait pas énormément de choix. Si nous nous déplacions en Angleterre, il fallait courir un Gr1… Sinon, je n’en voyais pas trop l’intérêt ! Fin janvier, il y avait une épreuve à Doncaster mais nous avons fait le choix d’Aintree car la pouliche est en forme. Liverpool est une piste plate qui devrait bien lui plaire. Si nous avions pu courir à Cheltenham nous y serions allés afin d’obtenir plus de réponses dans l’optique d’y retourner en mars. Si la pouliche venait à gagner le 26 décembre à Aintree, elle obtiendrait un ticket pour Cheltenham mais cela ne veut pas pour autant dire que nous soyons dans l’obligation de nous y rendre. Il y aura toujours une interrogation concernant son aptitude aux montées et aux descentes. Nous n’avons pas les outils pour en savoir plus, mais les chevaux qui y ont déjà réussi avaient, je pense, des aptitudes naturelles. Caolan Woods, son propriétaire ne s’est jamais caché de vouloir courir en Angleterre. Ce sera une grande première pour moi et c’est un challenge enthousiasmant ! July Flower va partir deux jours avant la course avec Mélina, notre garçon de voyage. Je vais également y aller mais, hélas, sans ma famille… Ce qui me rend triste puisque les courses sont pour moi, une histoire familiale… »

Si vous souhaitez en apprendre plus sur Caolan Woods, c’est par ici 

« July Flower va courir face à des chevaux qui ne possèdent pas son expérience. Qui plus est, il s’agit d’une femelle et elle aura par conséquent un avantage au poids. Avant qu’elle parte de chez moi, elle s’était déjà exercée sur les claies. Je ne sais pas si elle a également pu se tester sur ces obstacles lors de son passage chez Henry de Bromhead. Depuis son retour à l’écurie, elle s’est exercée à deux reprises et tout s’est très bien passé. C’est une pouliche qui peut-être un peu tendue et nous allons lui remettre le bonnet. Elle a énormément de vitesse, mais une fois dans son rythme, elle est capable de se détendre. En France, elle a démontré qu’elle savait produire de fort belles accélérations. »

« Si elle se comporte bien dans le Formby Novices’ Hurdle-Tolworth Hurdle (Gr1), l’idée est qu’elle puisse retourner à Aintree en avril. Ira-t-elle à Cheltenham ensuite ? Rien n’est encore arrêté. En théorie, la pouliche devrait faire l’impasse sur le début de saison à Paris. »

Depuis début 2023, Mickaël Seror a remporté 68 courses : 23 en plat et 45 sur les obstacles. Une écurie qui prend de plus en plus d’ampleur, puisqu’il entraîne désormais 80 chevaux : « C’est une saison presque parfaite ! Sur le plan personnel, avec ma vie de famille bien sûr. Et professionnellement aussi bien entendu. La seule chose qui me manque, c’est une victoire de Gr1… Nous avons encore une petite chance d’y arriver avec July Flower (rires). Cette saison, nous nous sommes beaucoup déplacés, ce qui a permis d’apporter de nombreuses victoires à l’écurie. Chaque année, le nombre de succès de mes pensionnerais augmente, ainsi que notre effectif. Chaque cheval est différent… Plat ou obstacle, il doit courir dans sa catégorie. Je ne me fixe aucune règle pour essayer de tirer le meilleur de chacun. En ce qui concerne la discipline de l’obstacle, c’est vrai qu’il y a certains détails qui demandent plus de temps, davantage de réflexion… Débuter un cheval en plat avant qu’il aille en obstacle permet de les avancer dans leur travail. C’est une progression aussi bien sur le plan mental que physique. Une vingtaine de chevaux est partie à Cagnes. Je suis satisfait de mon début de meeting. Ce n’est pas une période que je prépare car je ne souhaite pas réellement faire d’impasse tout au long de la saison. Ce qui est bien, c’est que des chevaux moyens – voire pas très bons – arrivent à être rentabilisés là-bas. Ce qui est bien pour les clients comme pour l’écurie ! »