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mardi 26 novembre 2024

Votes

On a beau être assez loin des discussions dites « de machine à café », il n’en reste pas moins que ce sont les derniers instants pour convaincre l’un ou l’autre de voter pour vous. Ou simplement de demander à son voisin : « Tu vois qui ? Tu vas voter quoi ? » C’est aussi un moment important pour les 19 nouveaux élus, amenés à un premier échange informel avec ceux qui siégeaient déjà, histoire de glaner un conseil ou deux sur le déroulé ou sur l’étiquette.

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Henri de Pracomtal président de séance

Selon l’usage, la présidence de séance est assurée par le doyen d’âge des membres votants, en attendant l’élection du nouveau président. Sauf s’il se présente lui-même comme candidat à la présidence de France Galop (ce qui n’est pas à l’ordre du jour), c’est Henri de Pracomtal, âgé de 71 ans et membre associé, qui héritera de cette charge. Olivier Delloye, lequel vit ses derniers moments à France Galop avant de rejoindre Arqana, fera alors la lecture des pouvoirs, vérifiera qu’au moins deux tiers des membres sont présents ou représentés et fera part de l’usage qui permet à un membre du Comité contraint de quitter la réunion avant son terme de donner pouvoir à un autre membre. Le directeur général proposera également de désigner deux scrutateurs parmi les membres non-votants.

Quinze minutes pour chaque candidat

Henri de Pracomtal lancera ensuite l’appel à candidature pour la présidence. À moins d’un énorme coup de théâtre, trois candidats lèveront la main : Louis de Bourgoing, Jacques Détré et Guillaume de Saint-Seine. Chacun d’entre eux pourra faire une intervention de 15 minutes environ (une recommandation, pas une obligation), au pupitre, debout face au Comité. C’est l’une des grandes nouveautés de 2023 : précédemment, dans la grande salle du Comité de Boulogne, les candidats prononçaient leur discours depuis leur place (assis ou debout).

Il est d’usage que cette prise de parole ne soit pas suivie de questions.

Qui parlera en premier ? Le sort (l’huissier) en décidera.

Sur le discours lui-même, les usages varient. Certains ont seulement quelques notes et improvisent, d’autres lisent un texte, d’autres encore connaissent leur déclaration par cœur et parlent sans note… et certains panachent. On peut être élu avec l’une ou l’autre des méthodes !

Un candidat à la présidence de France Galop peut aussi – mais cela n’a rien d’obligatoire – annoncer le nom de ses deux vice-présidents et attendre d’être élu pour compléter la liste de son Conseil d’administration.

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Un vote scrutin secret, à la majorité absolue

À l’issue des interventions, le directeur général appellera, par ordre alphabétique, chaque membre du Comité à aller voter, en rappelant le cas échéant l’existence de pouvoirs. L’élection a lieu au scrutin secret, à la majorité absolue des suffrages exprimés. Les membres ayant voté, et après avoir signé une feuille de présence, seront invités à se rendre dans la zone d’attente jusqu’à la proclamation des résultats. Comme dans toutes les élections, s’ensuivent des discussions pour déterminer si le bulletin est valable ou non (rayé, crayonné, déchiré…). Précision très importante : les bulletins blancs ou rayés ne comptent pas, ce qui veut dire que s’il y a par exemple 56 votants, dont huit bulletins blancs et deux rayés, seuls 46 bulletins sont pris en compte, ce qui rabaisse la majorité absolue à 23 (la moitié de 46) + 1, c’est-à-dire 24.

Dans ce moment précis, chacun gère le stress à sa manière dans l’attente des résultats. Il y a ceux qui restent de marbre et ceux qui le vivent moins bien… On se regarde pour savoir pour qui l’autre a voté.

Personne n’est élu sans avoir recueilli la majorité absolue. Et personne n’est obligé de se retirer d’un tour sur l’autre, même en dernière position. Cela veut dire que l’élection peut vraiment durer…

Si l’élection nécessite plusieurs tours, il est procédé à une interruption de séance de 15 minutes entre chaque tour – l’entre-deux-tours devenant un haut lieu de tractations.

Proclamation et suite de l’élection

La proclamation des résultats sera réalisée par le directeur général. L’élection terminée, le nouveau président prendra la place d’Henri de Pracomtal et dirigera à son tour la suite de la séance.

Dès qu’il est élu, le président annonce la candidature des deux vice-présidents qu’il a choisis. L’élection a lieu à bulletins secrets à la majorité absolue des suffrages exprimés. Les deux noms figurant sur le bulletin peuvent être rayés mais l’ajout d’un nom entraînera la nullité du bulletin. Là encore, le résultat est proclamé par le directeur général. Puis, comme le stipule l’article 12 des statuts : « France Galop est administrée par un Conseil d’administration de 12 membres du Comité désignés par l’ensemble du Comité pour un mandat de 4 ans renouvelable »… qu’il s’agit donc d’élire !

Le président fraîchement élu propose au vote du Comité une liste établie selon les dispositions suivantes : six membres délégués (dont un président ou vice-président de Fédérations régionales des courses, président de Conseil régional du galop) et six membres socioprofessionnels (dont deux représentants des propriétaires, deux représentants des éleveurs, un représentant des entraîneurs et un président de Comité régional du galop). Avant vendredi soir dernier, tout membre du Comité a pu se présenter en candidat libre, par lettre envoyée au secrétariat du Comité. D’après nos informations, il y aura plusieurs candidats libres – en particulier dans le collège propriétaires. La majorité relative suffit pour être élu. Si, par exemple chez les propriétaires, il y a deux noms proposés par le président et un candidat libre, ce sont les deux arrivés en tête qui entrent au CA. En cas d’égalité, le plus âgé est désigné. Le dépouillement terminé, collège par collège, le Conseil d’administration est annoncé. Nous avons alors le président, les vice-présidents et le Conseil d’administration. Il y a aura les heureux et les déçus….

Conseil juridictionnel, commissaires, PMU…

Mais ce n’est pas fini pour les votes, car il s’agit pour les 56 membres du Comité d’élire désormais le Conseil juridictionnel ainsi que les commissaires, qui seront désignés pour quatre ans. Pour le Conseil juridictionnel, une liste est proposée. On peut barrer les noms et ceux qui obtiennent la majorité́ sont élus. Pour les commissaires, il s’agit d’une liste qui n’est pas modifiable et ils sont souvent élus à main levée, sauf si la moitié des membres du Comité demande un vote à bulletin secret. À la suite de cela, le nouveau président de France Galop va nommer le président du Conseil juridictionnel (Antoine-Audouin Maggiar étant le président sortant) puis s’ensuivra l’élection des deux représentants de France Galop au Conseil d’administrateurs du PMU. Là encore, le vote aura lieu à main levée sauf si la moitié des membres du Comité demande un vote à bulletin secret.

Présentation du budget 2024 et premier C.A.

Une fois que les différentes instances seront élues, le budget 2024 préparé par la dernière mandature sera présenté au nouveau Comité. C’est sur cette présentation que la première réunion du Comité 2023-2027 s’achèvera. Il est d’usage que le nouveau président dise quelques mots et clôture la séance en remerciant les membres du Comité. Un déjeuner sera alors servi sur l’hippodrome avant que la quasi-totalité des membres du Comité ne quitte Longchamp. Seuls resteront sur le site le nouveau président et son Conseil d’administration, eux, pour une première réunion de travail, généralement la plus courte de la mandature. Soit ils valident le budget, soit ils choisissent d’attendre la prochaine réunion de janvier afin de se donner un peu plus de temps. C’est sur cette réunion du nouveau Conseil d’administration que le soleil se couchera sur la première journée de la mandature.

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