Haydock (GB), samedi
Betfair Chase (Gr1)
Royale Pagaille, le roi de Haydock
Créé en 2005, le Betfair Chase (Gr1), premier steeple d’importance de la saison en Angleterre, est revenu cette année pour la douzième fois de son histoire à un cheval élevé en France. Son nom ? Royale Pagaille (Blue Brésil). L’ancien pensionnaire de François Nicolle, désormais entraîné en Angleterre par Venetia Williams pour Rich Ricci, dont il est l’un des rares représentants dans ce pays, adore Haydock. Il y a remporté deux Peter Marsh Handicap Chase (Gr2) et a conclu deuxième du Betfair Chase 2021. Samedi, Royale Pagaille était dans son élément pour espérer briller. Placé troisième du peloton de quatre unités, il n’a pas toujours été sérieux dans ses sauts. Au dernier passage en face, il a mis la pression à l’animateur et favori Bravemansgame (Brave Mansonnien). Puis il lui a pris une encolure d’avance à mi-tournant final. Très dur dans la ligne droite, Royale Pagaille s’est détaché pour aller sur le dernier fence et il s’est imposé de six longueurs et demie. Bravemansgame a conclu deuxième, subissant sa deuxième défaite en deux courses cette saison. Le gagnant du Grand National (Gr3), Corach Rambler (Jeremy), est venu accrocher la troisième place devant Protektorat (Saint des Saints), le tenant du titre qui a cédé avant le tournant final.
En espérant son terrain bien souple pour Cheltenham
Mentor de Royale Pagaille, Venetia Williams a déclaré : « Son jockey l’avait dans un très bon rythme. Il a très bien sauté également, mais si vous l’aviez vu au travail jeudi, vous auriez eu du mal à le croire. En effet, il ne montre pas grand-chose à la maison et se préserve pour les courses. Aujourd’hui, c’est la meilleure performance de sa carrière. Cheltenham est un hippodrome unique, qui monte et descend. Haydock est plat avec une longue ligne droite donc c’est le meilleur cheval qui l’emporte. Il n’a jamais eu son terrain, mais cette année, ça pourrait être le cas et qui sait ? Les Grs1 sont très durs à remporter : je suis heureuse pour l’écurie ! J’ai gagné de belles courses durant ma carrière, mais celle-là est tout en haut ! »
Le frère de Royal Astarania
Élevé par Philippe Macé, Royale Pagaille a été acheté 70.000 € par Guy Petit chez Arqana. Sous la casaque Papot, il avait précédemment pris la deuxième place du Prix Triquerville (L). C’est un fils de Blue Brésil (Smadoun), étalon à Glenview Stud en Irlande et de Royale Cazoumaille (Villez), deuxième du Prix Juigné (Gr3), quatrième du Grand Prix d’Automne (Gr1) et mère de Royal Astarania (Astarabad), gagnant du Prix Murat (Gr2), de Royale Bataille (Turgeon), gagnant sur le steeple d’Auteuil, Royale Margaux (K) (Doctor Dino), lauréate des Prix James Hennessy et Durtain (Ls) et d’un Gr1 sur les haies de Merano, et de Royal Saga (ChÅ“ur du Nord), deuxième du Prix Stanley (L) et placé sur le steeple d’Auteuil.
La deuxième mère, Atreide (Son of Silver), a gagné le Prix Sagan et elle avait montré suffisamment de précocité pour s’imposer dès ses débuts sur les haies en avril de ses 3ans à Enghien. Atreide a produit également Inoxe Royale (Villez), gagnante du Prix Hopper (Listed à l’époque). C’est aussi la grand-mère de Roll On Has (Policy Maker), gagnante du Prix Alain du Breil (Gr1). Il s’agit d’une souche de Gilbert Gallot comme l’affixe “Royal” le démontre.
Kamsinas pour une journée 100 % “FR”
La journée a bien commencé pour l’élevage français à Haydock avec la victoire de l’élève de Hugues Van Haaren, Kamsinas (Kamsin), dans le Newton Novices’ Hurdle (Gr2). Le pensionnaire de Fergal O’Brien a enlevé sa deuxième course de la saison en s’imposant avec de la marge. Il n’est autre que le neveu de la bonne Chegei Has (Kahyasi), gagnante du Prix de la Gascogne (Listed à l’époque), deuxième du Prix Alain du Breil (Gr1) et du Prix de Royaumont (Gr3). Kamsin, stationné au haras de la Baie en 2024, connaît une période de grande forme.Â