Élections 2023
Guillaume de Saint-Seine a présenté les grandes lignes de son programme
Dimanche matin, dans un restaurant près de l’hippodrome d’Auteuil, Guillaume de Saint-Seine, candidat déclaré à la présidence, a exposé pendant près d’une heure les grandes lignes de son programme avant de se prêter au jeu des questions-réponses. Et ce, en présence de la presse et devant une assemblée composée de membres du Comité de France Galop (associés et récemment élus) et d’autres éleveurs, propriétaires, entraîneurs, dont une majorité d’Alliance Galop.
Si divers sujets “obstacle” ont bien sûr été abordés, il a également été question de sa disponibilité pour l’Institution ou encore du mode de gouvernance qu’il adoptera, s’il venait à être élu le 12 décembre prochain. En attendant une grande interview que nous accordera Guillaume de Saint-Seine dans les prochains jours, nous reproduisons les temps forts de cet échange auquel nous avons assisté :
Sur sa candidatureÂ
« Les courses m’ont énormément apporté, en plat comme en obstacle. Ma passion pour ce sport est chevillée au corps et je veux rendre à France Galop et aux courses les joies que j’ai reçues. En tant qu’éleveur et propriétaire, je connais les courses, les hommes et les femmes qui les bâtissent et façonnent les chevaux. Aujourd’hui, mon ambition est de représenter notre sport et d’être l’ambassadeur des courses de galop dans notre environnement socio-économique. Je veux impulser un comportement : sortir de l’entre-soi pour avoir une approche différente, plus ancrée dans la société. Les courses ont un potentiel magnifique et il faut libérer cette croissance. Je suis quelqu’un qui, dans mon travail, pense de manière obsessionnelle à la réussite. Croyez-moi, lorsque je serai président, j’y penserai en me levant et me couchant, me disant toujours :”Qu’est-ce que je peux faire de plus pour les courses ?” »
Sur sa disponibilitéÂ
« Il y a eu beaucoup de commentaires plus ou moins bienveillants affirmant que je ne serais à France Galop qu’une fois par semaine, que je n’aurais pas suffisamment de temps, que je suis constamment en voyage… Pour tout vous dire, cela m’a heurté car c’est faux. Il est exact que je garderai mes responsabilités à la banque [chez Natixis, ndlr] et c’est d’ailleurs un atout pour France Galop que d’avoir un président encore inséré dans le monde de l’entreprise et ancré dans la vie réelle. Nous ne sommes pas condamnés, à France Galop, à avoir des présidents qui soient à la retraite. Lors de mes rendez-vous d’affaires, je parle de notre sport, de cette filière qui fait vivre 70.000 personnes. J’ai l’habitude de travailler avec Bercy, avec le ministère de l’Industrie. Aujourd’hui, aller parler aux tutelles, aller parler aux ministres, ce n’est pas un problème pour moi car je le fais quotidiennement. Les atouts en ma possession, je les mettrai au service de France Galop.
Sur la gouvernanceÂ
« Depuis 35 ans, dans mon travail, j’ai toujours travaillé en équipe. Je veux des vice-présidents actifs et impliqués, et qui prennent leurs responsabilités. Mon plan stratégique sera au service de tous. Pour l’efficacité de France Galop, il faudra un directeur général qui puisse travailler à la fois sur le régalien et le commercial. Et s’il s’agit de quelqu’un avec une culture plus régalienne, il lui faudra un adjoint pour la partie commerciale et inversement. Il s’agira d’une personne qui connaît bien les courses. Plusieurs profils se sont proposés. La décision sera prise en Conseil d’administration. Le 12 décembre, j’annoncerai qui j’ai en tête pour m’accompagner comme directeur général. Concernant le taux d’abstention des dernières élections, c’est un signal vis-à -vis de nos tutelles qu’il faut changer. Oui, il faudra réfléchir à faire évoluer les statuts sur les élections. Ce sera l’un des chantiers de la mandature. »
Sur l’obstacleÂ
« Le redressement de l’obstacle est nécessaire au galop. Il permettra de relancer l’activité de notre sport. La saisonnalité et la préservation des chevaux seront l’un des axes de mon programme pour l’obstacle. La saison doit s’adapter aux évolutions climatiques. Adopter une politique responsable permettra de réduire l’accidentologie. En aménageant le calendrier, cela impactera positivement la discipline. Hors hippodromes côtiers, il faut concentrer la saison d’obstacle, l’arrêter mi-mai et la reprendre en octobre. Je défendrai le 2/3 – 1/3 pendant ma mandature. Mais je pense que si aujourd’hui on soumettait de nouveau à un vote le 2/3 – 1/3, il serait rejeté. Et un nouvel échec le condamnerait définitivement. C’est pourquoi, il faut travailler à inverser la tendance afin de pouvoir le présenter à nouveau. »
Sur AuteuilÂ
« Le projet nécessite une réflexion plus approfondie. Consacrer 40 millions à des travaux indépendamment d’une politique qui ramène du public et des partants me paraît prématuré. Travaillons avec la mairie de Paris et faisons d’Auteuil un lieu de vie, 365 jours par an. Un lieu inséré dans le 16e arrondissement et dans les villes voisines. »
Sur la réouverture d’EnghienÂ
« Après la fermeture d’Enghien, Compiègne a été amélioré en conséquence. Même s’il est vrai qu’il concernait des chevaux différents, je ne pense pas que la réouverture d’Enghien soit une bonne solution. Je rappelle qu’il s’agissait d’une demande expresse des tutelles. Ce n’est pas envisageable de retourner vers les pouvoirs publics pour leur demander d’y recourir. J’y serais favorable et je soutiendrais les initiatives visant à créer un pôle régional obstacle dans l’Ouest et/ou dans le Centre-Est. »