CARTIER AWARDS HORSE OF THE YEAR
L’équipe gagnante
Pauline Chehboub, manager de Gousserie Racing, a partagé ce grand moment de joie : « C’est un privilège d’avoir croisé un champion comme Ace Impact. C’est une histoire d’amitié, de familles, avec un entraîneur qui a fait un travail de maître, un jockey de talent et un super athlète. Ace Impact est le cheval de toute une vie. Nous sommes très fiers de lui et nous ferons de notre mieux pour qu’il réussisse au haras du Beaumont. » Jean-Claude Rouget est revenu sur la carrière de Ace Impact : « Un champion. Il fallait trouver la façon d’arriver sur le Prix du Jockey Club et sur le Prix de l’Arc de Triomphe avec de la fraîcheur. Ace Impact possède une accélération décoiffante : je pense qu’on n’a pas vu en France une telle pointe de vitesse depuis Zarkava. Je tiens à remercier Cartier, c’était la troisième fois que je participais à ce gala, après Vadeni et Almanzor. » Cristian Demuro a remercié l’équipe : « Ace Impact est un monstre et Jean-Claude Rouget a fait un super travail. Je suis dans l’équipe depuis six ans, un grand merci à lui et aux propriétaires qui m’ont fait confiance. »
Le troisième titre de Jean-Claude Rouget
Ace Impact a été élu logiquement meilleur poulain de 3ans de l’année et dans le quarté gagnant, l’autre français Big Rock (Rock of Gibraltar) a aussi trouvé sa place. Le champion de Gousserie Racing et Serge Stempniak succède à Vadeni (Churchill). Il est le dixième français qui remporte ce titre et le troisième pensionnaire de Jean-Claude Rouget, après Vadeni donc, et Almanzor (Wootton Bassett) en 2016. Ce dernier avait terminé sa saison comme meilleur cheval d’Europe avec un rating de 129, mais pour la couronne de Horse of the Year, il avait échoué face à la pouliche Minding (Galileo), lauréate de cinq Grs1 lors de sa campagne de 3ans mais avec un rating de 122.
Le dixième titre pour la France
Le premier Cartier Horse of the Year a été Arazi (Blushing Groom), choisi en 1991 lors de l’édition inaugurale, après sa victoire dans la Breeders’ Cup Juvenile (Gr1) à Churchill Downs avec le numéro 14 dans les stalles et à l’issue d’une course qui a marqué dans l’histoire. Le pensionnaire du regretté François Boutin est le seul 2ans qui a mérité le titre. Après lui, la France a été sacrée via Helissio (Fairy King) en 1996, Peintre Célèbre (Nureyev) en 1997, et Dream Well (Sadler’s Wells) en 1998. On a ensuite dû attendre 2003 pour retrouver la couronne avec Dalakhani (Darshaan) et en 2005 avec Hurricane Run (Montjeu), gagnant de l’Arc. La pouliche parfaite Zarkava (Zamindar) était imbattable en 2008 et deux ans plus tard, Goldikova (Anabaa) a décroché le titre à l’issue de son troisième succès dans la Breeders’ Cup Mile (Gr1).
Ballydoyle se console avec les 2ans
Ballydoyle, qui avait deux candidats dans la course pour le Cartier Horse of the Year, s’est consolé avec les titres des 2ans. L’invaincu City of Troy et la lauréate du Qatar Prix Marcel Boussac (Gr1) Opera Singer ont dominé leur génération en offrant le doublé à Justify. Le dernier étalon qui a eu le meilleur poulain et la meilleure pouliche de 2ans la même saison a été un certain Galileo en 2010 avec Frankel et Misty for Me. Il faut ajouter que le succès dans la Breeders’ Cup Juvenile Fillies (Gr1) boostera Just F Y I vers la couronne des pouliches aux États-Unis.
Mostahdaf meilleur cheval d’âge
La compétition était de haut niveau pour le titre de meilleur cheval d’âge. Le choix est tombé sur Mostahdaf qui a battu l’autre Shadwell Hukum (Sea the Stars), Westover (Frankel) et la pouliche Inspiral (Frankel) qui visait une troisième couronne après celle de meilleure pouliche qu’elle avait remportée à 2 et 3ans. Dans cette catégorie, il n’y a pas de titre pour les femelles. Son Altesse l’Aga Khan a décroché le titre pour la meilleure pouliche de 3ans avec Tahiyra (Siyouni) qui avait, parmi ses rivales, Blue Rose Cen (Churchill). La pensionnaire de Dermot Weld a fini par prendre sa revanche sur Mawj (Exceed and Excel), la seule femelle qui a réussi à la devancer sur les pistes dans les 1.000 Guinées (Gr1).
Shaquille, le « FR » Trueshan et Jeff Smith
Lors du gala de Londres ont aussi été annoncés les gagnants des deux titres chez les sprinters et les stayers. Le doublé dans la Commonwealth Cup (Gr1) et celle encore plus impressionnante dans la July Cup (Gr1) ont permis à Shaquille (Charm Spirit) de devancer la « FR » Highfield Princess (Night of Thunder). L’élevage français a triomphé avec Trueshan (Planteur) qui, à l’issue d’une fin de saison marquée par son succès dans le Qatar Prix du Cadran (Gr1), a remporté pour la deuxième fois, après 2021, la couronne de meilleur cheval de tenue en Europe. Jeff Smith, propriétaire et éleveur de champions très populaires comme la sprinteuse Lochsong (Song) et le marathonien Persian Punch (Persian Heights), a reçu un prix d’honneur pour sa carrière, bien mérité après presque cinquante ans dans les courses.