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samedi 23 novembre 2024

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Fédération des éleveurs du galop

• Votes : 43,32 %

• Quatre élus : Pierric Rouxel, Nicolas de Chambure, Thierry Dalla Longa et Céline Sirven-Gualde

« Nous nous réjouissons bien sûr des bons résultats de notre liste au scrutin national, mais aussi régional. À nombre de listes équivalentes, nous retrouvons les quatre élus au Comité de France Galop que nous avions il y a huit ans. Preuve s’il en est que notre vieux syndicat professionnel n’a pas pris une ride, résistant ainsi à l’usure du temps !

Notre campagne était articulée sur deux jambes, nos réalisations et nos ambitions, sur lesquelles nous avons construit l’essentiel de notre communication. Il faut ici souligner le travail et l’efficacité de notre équipe de trois permanents, qui n’a jamais relâché la cadence de cette campagne, menée en parallèle avec l’élaboration du Répertoire des étalons, deux dossiers extrêmement chronophages. Nous pensons que notre score doit beaucoup au sérieux et au pragmatisme de la Fédération. Les avancées en matière de T.V.A., la bonne gestion sanitaire, en particulier pendant la crise Covid, les rapports réguliers sur les travaux de nos commissions ont certainement participé à faire pencher la balance de notre côté.

Nous tenions également à ancrer la campagne sur des objectifs pragmatiques, comme le dossier des impayés, le passeport numérique, les suffixes, plutôt que partir sur des thèmes trop politiquement stériles ou clivants. L’invective permanente cache souvent un vide inquiétant en termes d’action et de réalisme, et nous tenions à éviter cet écueil. L’expérience politique de notre président, Loïc Malivet, nous a beaucoup aidés. Qu’il soit remercié pour ses conseils avisés et son implication passionnée et permanente.

La note inquiétante de cette élection 2023 tient à la chute du nombre de votants. Il va falloir analyser les raisons de cette défection et s’atteler à redresser la barre, car rien n’est pire qu’une désaffection démocratique dans un système comme le nôtre. L’article d’Hervé Morin dans Jour de Galop [daté du 30 octobre, ndlr] pointait avec beaucoup de sagacité le peu d’intérêt que peut susciter une élection de délégués dont on ne connaît pas la préférence pour l’élection présidentielle, ultime enjeu qui repose entre leurs mains. Le poids des membres associés dans la composition du Comité, soumis aux règles de la cooptation, peut aussi être un facteur de désintérêt électoral, ainsi qu’une certaine complexité du processus dans son ensemble.

Ce constat, s’il met en avant les limites et les faiblesses d’un système, permet aussi de dégager des pistes pour le clarifier et l’améliorer, et ce sera l’enjeu de nos nouveaux élus, que je félicite et remercie pour leur enthousiasme et leur implication.

Le 28 novembre prochain, le Comité de la Fédération des éleveurs recevra les candidats à la présidence de France Galop. Dans un temps de parole égal, chacun d’entre eux exposera son programme et sa vision, avant de se livrer à l’exercice des questions-réponses. C’est pour nous un moment essentiel de notre démocratie associative, qui nous permettra ensuite d’établir une synthèse décisionnaire en vue de l’élection présidentielle. Enfin, je ne voudrais pas terminer cet entretien sans remercier chaleureusement tous nos électeurs. Leur confiance et leur soutien nous touchent beaucoup. Nous sommes conscients des responsabilités que leur vote en faveur de notre liste implique. Nous ferons tout pour ne pas les décevoir, ils sont le moteur et l’essence de notre mission. Qu’ils soient certains que notre souci permanent sera de faire progresser l’élevage français et de le promouvoir, plat et obstacle confondus, dans la droite ligne des engagements de notre campagne. »

Fédération des propriétaires du galop

• Votes : 21,28 %

• Deux élus : Jean de Cheffontaines et Paul Couderc

« Si le taux de participation en baisse est une préoccupation, nous avons accueilli les résultats du scrutin national avec une grande satisfaction.

Ceux-ci ont surtout consolidé, et même amplifié, une volonté très nette de changement, exprimée dans les urnes dès 2019. La Fédération du galop, comme vous dites, progresse encore, passant de cinq à six sièges, deux sièges obtenus par notre liste chez les propriétaires et quatre sièges chez les éleveurs. La performance d’Alliance Galop est également à saluer.

Pour emprunter le slogan prémonitoire d’une liste concurrente : oui, les électeurs ont clairement tourné la page.

Enfin, avec tous les candidats de la liste de la jeune Fédération des propriétaires, nous tenons à remercier tous les électeurs qui se sont mobilisés pour voter. »

Alliance Galop

• Votes : 27,52 % chez les propriétaires

• Trois élus : Patrick Klein, Patrice Détré et Nicolas de Lageneste

• Votes : 31,94 % chez les éleveurs

• Trois élus : Anthony Baudouin, Nelly de la Guillonnière et Bruno Vagne

« Attardons-nous d’abord sur l’aspect négatif de cette élection : son taux de participation, qui revient au niveau de 2015. En analysant le nombre de bulletins exprimés, il y a de grandes différences entre les collèges propriétaires et éleveurs. Dans le collège des propriétaires, il y a une baisse assez faible des suffrages exprimés, 2.129 contre 2.362 en 2019 (- 10 %), alors que chez les éleveurs c’est un vrai séisme avec 1.528 suffrages exprimés contre 2.058 en 2019 (- 25 %). Quelles en sont les raisons ? Les listes mécontentes de leurs résultats pointeront la responsabilité de France Galop. Les explications ne sont pas là, selon nous. La principale raison est l’échec des associations, ayant une large base électorale, à intéresser et à faire voter leurs propres adhérents. Nos listes étaient représentées par des personnes très engagées dans l’activité du propriétariat et de l’élevage. Ce n’était pas le cas de toutes les listes, ce qui est peut-être une autre part d’explication.

Pour Alliance Galop, c’est un grand succès. Nous devenons la première force électorale dans le collège des propriétaires, et de loin. C’est la première fois depuis le début des élections à France Galop que le Syndicat national des propriétaires n’arrive pas en tête et c’est une importante évolution. Nous nous maintenons dans le collège des éleveurs et le dynamisme de nos listes se ressent au niveau régional.

C’est aussi le succès de propositions claires à des constats posés. Nous avons réussi à expliquer qu’il était négatif pour le galop d’opposer le plat à l’obstacle, que son redressement est nécessaire à la bonne santé de tout le galop. Tous les élus Alliance Galop en sont bien conscients. De plus, nous avons insisté sur la nécessité de communiquer sur une image positive de notre activité. Comme nous l’avons dit ces dernières semaines : redorer l’image des courses est indispensable à la survie et à la relance. Nous souhaiterions que tous les acteurs retrouvent la fierté de participer à notre activité.

Nous tenons à remercier l’ensemble des listes Alliance Galop. C’est le succès d’un groupe, d’une énergie commune. Un mot enfin pour tous les électeurs ayant porté leurs choix sur nos listes : un grand merci et soyez sûrs que tous les élus Alliance Galop ont la volonté d’agir. Ce n’est que le début et une immense tâche s’ouvre devant nous. Vous pouvez compter sur nous et nous, de notre côté, espérons pouvoir compter sur vous tous. »

Aep/Aepi

• Votes : 16,16 % chez les propriétaires

• Deux élus : Guy-Charles Fanneau de La Horie et Philippe Germond

• Votes : 14,07 % chez les éleveurs

• Un élu : Thierry Doumen

• Votes : 39,24 % chez les entraîneurs

• Deux élus : Cédric Boutin et Isabelle Gallorini

« L’Aep et l’Aepi confortent leur position comme force de proposition disruptive avec cinq élus au Comité national, soit une progression d’un siège et des résultats régionaux très encourageants. Les deux associations remercient leurs électeurs pour ce résultat qui démontre que l’analyse et le programme proposés ont trouvé un large écho auprès des socioprofessionnels.

Ces résultats couronnent une campagne très active qui a permis de rencontrer de nombreux socioprofessionnels sur tout le territoire, d’appréhender intimement les inquiétudes de la filière et de partager les solutions proposées par l’Aep et l’Aepi. Il est néanmoins inquiétant de constater le fable niveau de participation (33 %) et le nombre surprenant de votes blancs (198) qui reflètent le manque d’espoir dans les institutions d’un très grand nombre de socioprofessionnels. L’Aep et l’Aepi vont désormais tout faire pour représenter et défendre les espoirs placés en elles par leurs électeurs et redonner de la croissance à la filière avec une meilleure répartition de ses fruits. »

L’Association des entraîneurs de galop

• Votes : 60,76 %

• Deux élus : Nicolas Clément et Gabriel Leenders

« Avec plus de 60 % au national et au régional, l’Association des entraîneurs de galop réalise son meilleur score depuis plus de 15 ans. Pour notre association, présente dans un seul collège avec comme seul objectif la défense de notre profession, c’est une satisfaction. Le score de 65 % réalisé dans la région Nord/Île-de-France/Haute et Basse-Normandie, qui représente plus de 40 % des entraîneurs, est également une très bonne nouvelle puisqu’il nous permet d’avoir trois sièges sur quatre au sein de ce Comité régional. Dans les autres régions (mis à part le Sud-Est qui ne présentait qu’une seule liste), nos listes ont toutes réuni plus de 58 % des suffrages, ce qui prouve que la composition de l’ensemble de nos listes a su fédérer une majorité d’électeurs. Nous en profitons pour remercier nos candidats sur l’ensemble du territoire.

Le faible taux de participation est la mauvaise nouvelle de ces élections socioprofessionnelles au sein de notre collège, lesquelles déterminent pourtant notre quotidien et notre futur. Il est donc important pour la mandature à venir que notre profession devienne une priorité dans les décisions qui seront prises. Nous devons apporter une attention toute particulière aux entraîneurs si l’on veut conserver une activité et une motivation forte au sein de notre filière course. C’est le projet qu’aura notre association pour les quatre années à venir : mettre en avant, prendre soin et faire prendre conscience aux nouveaux dirigeants de l’importance de l’ensemble de notre profession. Nous attendons donc beaucoup des prochaines rencontres que nos élus auront avec les candidats à la présidence de France Galop… »

Syndicat national des propriétaires de chevaux de course au galop

• Votes : 22,87 %

• Deux élus : Serge Tardy et Francis Teboul

(Réaction de Serge Tardy)

« Dans le collège des propriétaires, et nous concernant :

⁃ Victoire du Syndicat national (en liste d’union ou en cavalier seul dans chacune des cinq régions qui composent la France des courses.

⁃ Quasiment un électeur sur quatre au niveau national a voté en notre faveur, et nous obtenons la deuxième position à une courte tête.

Dans le collège des propriétaires, le suffrage confirme donc la très forte représentativité du syndicat national, qui demeure la seule force principale à structurer le propriétariat partout en France. Voilà les chiffres.

À leur lecture, les commentaires sous la plume de certains peuvent paraître pour le moins erronés sans aller jusqu’à imaginer qu’ils puissent être partisans…

Le constat de l’abstention d’une large majorité des électeurs de France Galop (disparition d’un quart de votants depuis le dernier scrutin et plus de deux tiers des électeurs qui n’ont pas voté) pose cependant question à l’ensemble de l’Institution. Il est probable qu’un passage progressif de la transition du vote papier vers le vote 100 % numérique respecterait mieux la typologie et les attentes des acteurs des courses. Tout doit être fait en matière électorale pour permettre une participation et une expression plus forte des électeurs. L’Institution ne s’en porterait que mieux. Cela doit donner beaucoup d’humilité aux élus, quels qu’ils soient…

Forts de la représentation prépondérante du Syndicat national des propriétaires, des idées que nous avons exprimées depuis le début de la campagne en septembre et qui ont pour la plupart imprimé et orienté les discours de l’ensemble des candidats, nous allons maintenant pouvoir travailler au regroupement des hommes autour d’un projet complet pour la prochaine mandature. Compte tenu du mode électoral, la majorité pour l’élection d’un président et d’une équipe ne peut s’obtenir que par le regroupement de certaines associations. Nous en sommes l’une des – sinon la – principales, et ce regroupement autour d’idées fortes et structurantes est déjà en réflexion et en cours.

Les six semaines à venir vont nous permettre de tout mettre en œuvre pour servir et défendre au mieux l’intérêt des propriétaires et de l’ensemble de notre filière. »

Union pour l’avenir du galop français

• Votes : 12,17 % chez les propriétaires

• Un élu : Hubert Tassin

• Votes : 10,67 % chez les éleveurs

• Aucun élu

(Réaction d’Hubert Tassin)

« Je suis évidemment très déçu mais la première réaction doit être de féliciter les associations de la gouvernance sortante qui sont finalement ainsi félicitées par les acteurs des courses. Notre analyse de la situation et de son évolution des quatre dernières années est plutôt sévère. Je pense qu’elle est pertinente et je veux faire confiance aux sortants reconduits – dont bien des élus sont des amis –, pour également le comprendre et engager une mutation très profonde. Nous avons réuni entre 10 et 13 % des collèges, ce qui n’est pas “nul” et peut faire un élu ou pas, à quelques suffrages près. Ce n’est pas rien et, évidemment nous comptons rester la force de proposition et d’innovation que nous sommes.

Personnellement, je suis élu pour la huitième fois au Comité de France Galop puisque je l’ai été dès sa création. J’ai commencé jeune. D’autres membres du Comité ont la même expérience, mais ce sont des membres associés qui n’ont pas eu à affronter les urnes. Je dois donc remercier les propriétaires de ce soutien si durable.

Je vais avoir désormais un double rôle à jouer. Continuer à être la force d’analyse et de proposition qui est reconnue et qui a porté la croissance dans le passé. Ensuite, organiser la transition au sein des P.P. Nous avons une génération de 35 ans déjà investie et qui prendra le relais. Pour finir, je veux transmettre encore ma confiance : si on croit (enfin) au pari hippique ; si on ne craint pas l’innovation et les alliances ; si on réinvestit fortement pour faire revenir le public sur les hippodromes – tous les hippodromes – ; nous pourrons gagner avec notre grand atout : le cheval. »

Les scores ainsi que les noms des élus apposés après chaque association concernent les élections au niveau national.

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