Bauyrzhan Murzabayev : « La France, une formidable expérience »
En début d’année 2023, Bauyrzhan Murzabayev s’est lancé un nouveau défi : réaliser une saison en France, en étant aux services d’André Fabre. Dans quelques semaines, ce chapitre bleu blanc rouge se conclura pour en ouvrir un nouveau, noir, rouge et orange, au côté de Peter Schiergen.
Originaire du Kazakhstan où il a commencé sa carrière de jockey, Bauyrzhan Murzabayev a rejoint la République tchèque en 2012. Là -bas, il y a remporté trois Cravaches d’or. En 2017, il a fait ses valises pour l’Allemagne où sa carrière a pris un tournant en 2019, année de sa première Cravache d’or. Trois autres ont d’ailleurs suivi… En 2021, Bauyrzhan Murzabayev s’est associé à Peter Schiergen. Un duo qui a fonctionné puisqu’ils ont notamment remporté treize Groupes en deux ans. Après un hiver au Japon, il est arrivé en France chez André Fabre. Avec ce dernier, ils ont remporté les Prix Pénélope, Noailles, Hocquart, Royaumont et Perth (Grs3), ainsi que quatre Listeds.
Jour de Galop. – Pourquoi avez-vous pris la décision de retourner en Allemagne chez Peter Schiergen ?
Bauyrzhan Murzabayev. – Durant tout le mois de décembre, puis de la mi-février à la mi-avril, je vais partir monter au Japon. Je considère que démarrer la saison en France fin avril est trop compliqué. D’autre part je suis resté très proche de Peter Schiergen et de ses propriétaires qui m’ont à plusieurs reprises demandé de revenir faire équipe avec eux.
Que retenez-vous de votre expérience chez André Fabre ?
Ma saison française aura été une formidable expérience pour moi. C’est un privilège que d’avoir pu travailler avec André Fabre cette année. Outre les Groupes et les Listeds qu’il m’a permis de remporter, j’ai beaucoup appris en suivant au quotidien son entraînement.
Qu’avez-vous appris ?
Tout d’abord, j’étais tous les matins à cheval pour les galops chez André Fabre et parfois chez d’autres entraîneurs. J’ai appris comment il façonne ses chevaux pour les amener au meilleur niveau.
Qu’avez-vous le plus apprécié dans les courses françaises ?
Je venais déjà fréquemment en France quand j’étais installé en Allemagne mais monter tous les jours ici a été un vrai changement. Les courses sont très tactiques et il faut s’adapter à tous les parcours mais aussi connaître au mieux ses adversaires. J’ai été très bien accueilli et je ne garderai que de bons souvenirs de ma saison.
Cet hiver, vous partez au Japon, qu’attendez-vous de ce séjour ?
J’ai découvert le Japon l’année dernière et je suis tombé amoureux de ce pays de courses. J’ai vraiment hâte de vivre les trois mois pour lesquels ils m’ont octroyé une licence. Le mois de décembre est très important dans leur calendrier hippique. Ensuite, de mi-février à mi-avril, il y aura moins de jockeys internationaux et cela sera intéressant de voir comment peut se passer ma deuxième saison.
Votre carrière se construit autour de voyages et d’opportunités : hier l’Allemagne, aujourd’hui la France, demain le Japon puis l’année prochaine l’Allemagne : qu’est-ce qui vous plaît tant dans ce rythme de vie ?
J’ai démarré au Kazakhstan puis en République tchèque avant l’Allemagne. Toutes ces expériences successives, puis mon année en France ainsi que mes opportunités japonaises sont une vraie chance dans ma carrière. Je souhaite continuer à vivre au rythme des chevaux et des pays où je suis heureux d’exercer mon métier de jockey.