0,00 EUR

Votre panier est vide.

0,00 EUR

Votre panier est vide.

mardi 8 avril 2025
AccueilAutres informationsLe croisement qui a donné Ace Impact, une martingale ?

Le croisement qui a donné Ace Impact, une martingale ?

LE MAGAZINE

Le croisement qui a donné Ace Impact, une martingale ?

« Ace Impact tient comme un cheval de tenue et il accélère comme un cheval doté des fibres musculaires d’un sujet de vitesse. C’est très impressionnant », nous a confié l’un des plus grands spécialistes de l’élevage dans le monde, Alan Porter. Mais cela a-t-il un lien avec le fait que le gagnant de l’Arc 2023 a un inbreeding sur Allegretta, mère d’Urban Sea, grand-mère de Galileo et de Sea the Stars. Et pourquoi, au fait, voit-on de plus en plus de chevaux avec cet inbreeding ? Sans oublier la question qui tue : ce type de croisement est-il efficace ?

Par Adrien Cugnasse

ac@jourdegalop.com

Chez Ace Impact (Cracksman), l’angle d’attaque de tous les passionnés de pedigree saute aux yeux : il a deux fois Allegretta (Lombard) dans son pedigree. Le troisième de l’Arc Onesto (Frankel) a deux fois Urban Sea (la fille d’Allegretta) à trois générations. Et Torquator Tasso (Adlerflug), gagnant de l’Arc il y a deux ans, a deux fois Anatevka (la mère d’Allegretta)… N’en jetez plus ! Vous avez trouvé la pierre philosophale ! Sauf que cette supposée martingale est peut-être plutôt une heuristique de jugement, un de ces raccourcis cognitifs qui nous permettent de simplifier une situation afin de prendre des décisions plus rapidement – et nous conduisent parfois à des erreurs faute d’interroger les évidences.

Pas d’influence à l’échelle d’une population

Qu’en est-il dans le cas qui nous intéresse ? Il est statistiquement prouvé que la consanguinité – si elle est proche – fait diminuer la probabilité d’avoir un cheval qui va aux courses. Mais quid des inbreedings sur les grandes poulinières, que l’on appelle le « Rasmussen Factor » ? Augmentent-ils la probabilité d’avoir un très bon cheval ?

Frank Mitchell a analysé le catalogue de Keeneland pendant plusieurs années afin de déterminer si les poulains avec ce type de consanguinité faisaient mieux que la moyenne. Après avoir suivi la carrière de milliers de chevaux, sa réponse est non : « Les propriétaires des meilleures juments consacrent beaucoup de temps, de réflexion et d’efforts à leur plan de croisements. Certains considèrent que le Rasmussen Factor n’est pas décisif et je suis d’accord avec eux sur ce point. Ces éleveurs ne le recherchent pas, mais ils ne l’évitent pas non plus. Les propriétaires de juments d’un niveau inférieur peuvent être tentés par le Rasmussen Factor – un peu par désespoir – probablement au détriment de facteurs plus importants, comme les qualités physiques des pères et mères concernés. Si vous accordez plus d’importance au papier qu’aux qualités physiques, vous prenez le risque d’avoir des résultats inférieurs à la moyenne… »

En fait, il y a deux types d’inbreeding sur les femelles

Alan Porter a réalisé le croisement de deux gagnants de Gr1 dimanche à Longchamp. Mais le secret professionnel nous empêche de vous révéler lesquels ! Lorsque nous avons échangé avec lui au téléphone lundi, ce spécialiste de renommée  nous a confié ne pas croire au Rasmussen Factor « en tant que tel. Une étude statistique a été réalisée sur l’inbreeding à grande échelle sur une poulinière majeure comme La Troienne (Teddy). Et sur un échantillon très large, cet inbreeding n’avait pas d’effet particulier. Sauf dans le cas des descendants de La Troienne par la voie femelle …

VOUS AIMEREZ AUSSI

Les plus populaires