LE MOT DE LA FIN
CULTURE
La France a une particularité assez malheureuse : c’est le seul grand pays de courses qui n’a pas son “musée des courses”. Chez nous, c’est l’équitation qui domine outrageusement – peut-être à 95 % – toute la production culturelle autour du cheval (livres, films, arts plastiques…). D’ailleurs, il y a un musée à Chantilly, mais il est consacré au cheval… en général. Et le galop n’a qu’une part minoritaire dans l’ensemble. Pourtant, ce sont bel et bien les courses qui ont fait l’histoire de cette ville de l’Oise (plus que toute autre activité autour du cheval). Louisville, le Chantilly américain, a son musée du Kentucky Derby. Et ce Kentucky Derby Museum a d’ailleurs récemment été élu 5e meilleure attraction sportive des États-Unis par les lecteurs d’USA Today. Ainsi, les visiteurs peuvent suivre un circuit en trois étapes : matinée à l’entraînement, visite du musée et, enfin, après-midi aux courses, avec découverte des coulisses de l’hippodrome. C’est aussi une animation prisée pour les scolaires de la région. La culture permet de renforcer ou de préserver le sentiment d’appartenance à une communauté. Soit exactement ce qui manque à celle du galop français ! En 2022, 525.000 personnes ont visité le château de Chantilly. Un record. Mais l’immense majorité n’a fait que passer devant l’hippodrome…