GÉOPOLITIQUE
Le secteur économique des courses hippiques de l’Ontario craint qu’elles ne deviennent les victimes majeures de la guerre commerciale entre les États-Unis et le Canada. Les éleveurs estiment même que des droits douaniers de 25 % mettraient fin au secteur économique des courses de pur-sang en Ontario, qui soutient plus de 23.000 emplois équivalents temps plein dans la province, contribue à hauteur de 1,9 milliard de dollars au produit intérieur brut (PIB) provincial chaque année et génère plus de 327 millions de dollars en recettes fiscales annuelles pour l’Ontario.Â
En 2024, 157 yearlings pur-sang canadiens ont été vendus lors de ventes aux enchères américaines, totalisant un chiffre d’affaires plus de 7,6 millions de dollars. Du côté des standardbreds, les éleveurs canadiens ont vendu 110 yearlings lors de ventes américaines en 2024 pour un total d’environ 4,8 millions de dollars. En combinant les pur-sang et les standardbreds, les Canadiens ont donc vendu 268 yearlings aux États-Unis en 2024 pour un total de 12,4 millions de dollars. On ne sait pas encore comment les agents frontaliers détermineront la véritable valeur de ces chevaux. Mais, si les éleveurs sont obligés de déposer une caution à la frontière sur les chevaux produits au Canada — que l’étalon soit canadien ou américain — et ensuite de payer un droit de douane de 25 %, basé sur les prix de vente aux enchères éventuels de ces chevaux vendus aux États-Unis, cela signifie que ces 268 yearlings auraient été soumis à des droits américains totalisant 3,1 millions de dollars en 2024.