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mercredi 5 mars 2025
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VINCENT NICOLATO : PARTIR POUR MIEUX REVENIR

VINCENT NICOLATO : PARTIR POUR MIEUX REVENIR

Depuis le début de l’année 2024, une casaque rose à chevrons violets et manches grises est de plus en plus présente sur les programmes. Elle appartient à Vincent Nicolato, 38 ans, entrepreneur dans le domaine de la plomberie, du chauffage, de la ventilation et de la climatisation. Avant de se consacrer à son entreprise, Vincent Nicolato a vécu une première vie dans le monde des courses hippiques… Voici son parcours.

2006 : la rencontre avec la famille Boutin

Tout a commencé en 2006 lorsque Vincent Nicolato a rejoint l’écurie de Cédric Boutin. « Comme je n’étais pas un excellent cavalier, je m’occupais de la cour et accompagnais les chevaux aux courses, tant pour Cédric que pour son frère, Mathieu. Au fil des mois, j’ai pu faire la connaissance de nombreux jockeys à l’écurie tels que Gaëtan Masure, Tony Piccone, Florent Géroux et Steven Colas. À cette époque, le métier d’agent de jockeys n’était pas aussi développé qu’aujourd’hui. Proche de Steven Colas, j’ai commencé à m’occuper de ce dernier lorsqu’il a débuté sa carrière d’obstacle. Je ne connaissais rien à l’obstacle. Mais Steven a tout de suite eu de bons résultats, ce qui nous a permis d’avoir de la réussite d’emblée et de me rapprocher d’autres grands jockeys, mais surtout de très bons entraîneurs avec qui j’ai pu découvrir et apprendre énormément de choses. J’avais 21 ans seulement et je ne voyais pas cette activité comme un métier d’avenir mais plus comme une passion. »

Une formation, une entreprise, un arrêt puis le retour

En 2009, Vincent quitte le monde des courses pour suivre une formation en génie climatique à Cannes. « Avec mes études et l’éloignement de certains amis du milieu hippique, je n’avais plus tellement d’intérêt à suivre les courses. Alors je me suis vraiment consacré à mon travail. »

Mais, fin 2023, une pause forcée due à une intervention chirurgicale ravive la flamme. Cloué chez lui pendant plus d’un mois, Vincent se remet à visionner les courses à la télévision et l’envie d’acheter un cheval apparaît. Une fois son agrément obtenu auprès de France Galop, le jeune propriétaire constate que peu de visages lui étant familiers sont encore présents dans le milieu. L’occasion est idéale pour reprendre contact avec Mathieu Boutin.

« Gagner à Auteuil est vraiment un rêve »

Un projet qui prend de l’ampleur

« En tant que nouveau propriétaire, je me suis orienté vers les réclamers. J’étais impatient d’acheter mon premier cheval ! Le meeting de Cagnes arrivait et mon premier représentant a été acheté à la fin du mois de janvier. C’était Clash Royal et je l’avais en totale propriété. Sa première course ne s’est pas bien passée mais l’aventure était lancée. Avoir autant de chevaux n’était pas l’objectif. Je pensais en avoir cinq tout au plus… entre plat et obstacle. »

En ce qui concerne l’obstacle, Vincent fait appel à David Cottin qu’il a connu par le passé. : « Pour l’instant, cette discipline me réussit moins. C’est difficile d’acheter des chevaux et de les perdre… Avec David, nous avons une revanche à prendre sur le mauvais sort et sur 2024. Voilà pourquoi j’ai acquis deux 3ans. Gagner à Auteuil est vraiment un rêve. Lorsque je me rends sur cet hippodrome, je suis tellement tendu que je ne peux même plus y déjeuner. Personnellement, lorsque j’ai un partant dans cette discipline, je ne pense pas aux résultats mais à la manière dont va se dérouler la course. Ce qui m’importe le plus est que le cheval rentre sain et net. »

« Acheter à réclamer est aussi intéressant pour tenter de trouver des axes de progression pour un cheval »

Les réclamers avant de se diversifier

Vincent Nicolato privilégie les achats à réclamer et il partage majoritairement la propriété avec des associés : « Lorsque vous achetez à réclamer, les chevaux sont prêts à courir dans l’immédiat. Je trouve qu’acheter à réclamer est aussi intéressant pour tenter de trouver des axes de progression pour un cheval. Partager la propriété d’un cheval me permet d’avoir plus de chevaux, d’aller aux courses plus fréquemment ! Autre avantage : dans les bons comme dans les mauvais moments, nous ne sommes jamais seuls. J’ai aussi acheté des chevaux à l’amiable, à l’image de Rue du Perche que je partage avec Tobias Jones et qui est à l’entraînement chez Davide Satalia. Ces événements me permettent de rencontrer de nouvelles personnes, une nouvelle manière de penser… À l’avenir, j’aimerais me diversifier, en achetant notamment de jeunes chevaux. »

S’inscrire dans la durée

« Quand j’ai quitté le milieu, Zarkava était encore une jument de course ! Il me faut redécouvrir cette filière, ses origines et ses nouveaux acteurs. Je veux contribuer et m’inscrire dans la durée, mais il faut que les propriétaires comme moi soient mieux considérés. » Une récente expérience frustrante avec France Galop a renforcé cette conviction : « Lors d’une course cet hiver, ma pouliche est sortie des stalles avec la longe accrochée à la bride. Le départ a été maintenu, elle est rentrée déférée et a terminé quatrième… Suite à cela, j’ai écrit aux commissaires, leur réponse tenait en trois lignes… Ce genre de choses peut décourager les jeunes propriétaires. »

« Couper son téléphone, écouter les chevaux galoper, se balader en pleine forêt, c’est une expérience unique qu’il faut préserver »

Entre rêves et partage

« Mon écurie est en pleine construction, avec de beaux espoirs parmi des chevaux qui n’ont pas encore débuté. Je n’ai encore jamais eu l’occasion de découvrir un hippodrome étranger, mais je rêve de voyages, d’une victoire à Auteuil, d’investir dans des parts d’étalon et de développer l’élevage. L’aventure ne fait que commencer ! Ce qui me tient particulièrement à cÅ“ur, c’est de partager cette passion avec mes proches. Chantilly, avec son cadre exceptionnel, en est le parfait exemple : couper son téléphone, écouter les chevaux galoper en pleine forêt, c’est une expérience unique qu’il faut préserver. Pour cela, il est essentiel de continuer à faire découvrir ce milieu, de réduire les injustices et d’unir nos efforts pour assurer la pérennité de ce sport. Une chose est sûre : maintenant que je suis revenu, je ne partirai plus ! »

L’EFFECTIF DE VINCENT NICOLATO AU 5 MARS

  • Mathieu Boutin : 11
  • Cédric Boutin : 3
  • David Cottin : 2
  • Anne-Sophie Pacault : 1
  • Davide Satalia : 1
  • Kevin Tavares : 1

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