0,00 EUR

Votre panier est vide.

0,00 EUR

Votre panier est vide.

mardi 4 mars 2025
AccueilCoursesNICOLAS CLÉMENT ET FLO HERMANS S’ASSOCIENT

NICOLAS CLÉMENT ET FLO HERMANS S’ASSOCIENT

NICOLAS CLÉMENT ET FLO HERMANS S’ASSOCIENT

Depuis ce lundi, Nicolas Clément est officiellement associé à Frauke « Flo » Hermans qui était jusqu’alors son assistante. L’entraîneur classique et la polyglotte au parcours international associent leur force pour réinventer leur métier.

Les associations d’entraîneurs sont à la mode et pour cause, le métier d’entraîneur a énormément changé et, à deux, on est mieux armé pour affronter les challenges d’une activité bien plus prenante qu’hier. Ce n’est pas un hasard si on voit des duos se former en dehors du cercle familial, à l’image de Guillaume Macaire et Nicolas de Lageneste, Amanda Zetterholm et Noel George, Pascal Adda et François Renaut, Arnaud Chaillé-Chaillé et François Pamart… liste non exhaustive.

C’est dans l’air du temps

Nicolas Clément explique : « Mon frère Christophe est associé avec son fils. Et cela fonctionne très bien. Ainsi, il y a quatre yeux pour suivre les chevaux qui sont répartis entre New York et Saratoga. Mon frère et mon neveu passent l’hiver ensemble et se répartissent le travail. C’est un fonctionnement d’une efficacité redoutable, que ce soit pour l’entraînement au quotidien, la capacité à trouver des chevaux aux ventes, à trouver des engagements et à consacrer du temps aux propriétaires. Assez rapidement après mes débuts, j’ai eu 60 chevaux. Ils portaient 10 casaques différentes. Aujourd’hui, nous avons toujours environ une soixantaine de pensionnaires, mais pour 40 clients différents. De manière légitime, chaque propriétaire a envie de passer du bon temps et d’avoir une relation privilégiée avec l’équipe qui entraîne son cheval. À deux, on est plus forts pour bien faire. De la même manière, je souhaite monter un nouveau racing club. Là aussi, c’est chronophage pour bien le faire. » Nicolas Clément a remporté huit Grs1 à ce jour, avec Saumarez (Prix de l’Arc de Triomphe), Le Balafré (Prix Jean Prat), Vespone (Prix Jean Prat et Grand Prix de Paris, Grs1), Stormy River (Prix Jean Prat), French Fifteen (Critérium International), Style Vendôme (Poule d’Essai des Poulains) et Wonderment (Critérium de Saint-Cloud). Celui qui a aussi été le plus jeune entraîneur à gagner l’Arc poursuit : « Historiquement, une de mes forces est d’avoir réussi à acheter de bons chevaux aux ventes à des tarifs raisonnables, en France et à l’étranger. Et pour bien faire, il faut y consacrer beaucoup de temps pendant que l’entraînement se poursuit à la maison. Les jeunes chevaux, c’est essentiel. Mais aux ventes, le ticket d’entrée a doublé en peu de temps. Il faut donc d’autant plus chercher partout pour trouver le bon cheval. Encore une fois, là aussi travailler à deux est une véritable force. Notre but est d’avoir une écurie « boutique » qui privilégie la qualité à la quantité, avec une grosse attention portée aux soins des chevaux. L’équipe de l’écurie est un mélange de jeunesse et de piliers qui sont là depuis longtemps. Je me vois entraîner pendant une dizaine d’années ; ainsi, s’associer c’est se projeter dans le futur pour une structure qui fonctionne bien. »

Chantilly, une évidence

Frauke Hermans parle français, anglais et néerlandais. Née aux Pays-Bas, elle a grandi dans une famille qui n’avait aucun lien avec les chevaux : « J’ai appris à monter à l’âge de 4 ans et j’ai su très tôt que je voulais avoir ma propre écurie, même si, à l’époque, je pensais que cela se ferait avec des chevaux de selle. Je suis tombée amoureuse des chevaux pur-sang à l’âge de 17 ans et j’ai décidé de déménager en Angleterre. J’ai passé huit ans là-bas, dont cinq chez Roger Varian, où j’ai eu l’opportunité de travailler avec des gens et des chevaux incroyables. Ensuite, j’ai pris la direction de Dubaï pour aller travailler pour John Hyde. Pour moi, la France – et Chantilly en particulier –, c’était quelque chose de logique pour mon installation en tant qu’entraîneur. Je ne préfère pas entraîner sur un hippodrome comme aux États-Unis ou en Australie. Le centre de Chantilly offre des installations de rêve et des conditions d’entraînement sans équivalent. On voit d’ailleurs que la région cantilienne a un grand dynamisme en termes d’entraînement avec beaucoup de nouveaux venus, en provenance de France et de l’étranger. Le système français est porteur, avec ses allocations et ses primes. La région parisienne est centrale au niveau européen. C’est une chance. »

Se donner les moyens d’être ambitieux

Âgée de 30 ans, Flo Hermans travaille depuis 2020 aux côtés de Nicolas Clément : il n’y a aucune surprise car la trentenaire connaît parfaitement la méthode, les pistes et les clients de la maison. Le Cantilien explique au sujet de son associée : « Elle a gravi les échelons, devenant mon assistante depuis plusieurs années. C’est une relation professionnelle qui fonctionne sans accroc car elle est basée sur le respect et la confiance. Je l’ai poussée à passer sa licence. Partant de zéro, elle a appris le français très rapidement et réussi son examen. Mais il aurait été dommage qu’elle s’installe de son côté avec un petit effectif, alors que j’avais l’envie de trouver un associé. Nous en avons parlé et l’idée a fait son chemin. C’est désormais officiel ! Notre association, c’est un nouveau départ. Et c’est aussi une manière de se donner les moyens d’être ambitieux. C’est une logique gagnant-gagnant dans un environnement sans cesse en évolution. Je pense également qu’il est important de courir à l’étranger. Quand on a les chevaux pour, c’est essentiel en matière de valorisation, d’allocation et de perspective pour les propriétaires. Mais pour partir à l’international, il faut avoir un alter ego afin que l’organisation se poursuive sans aucune fausse note à la maison. Ce qui est sympa, c’est que cette association est lancée alors que l’écurie est dans une bonne dynamique. Nous avons plusieurs 3ans prometteurs pour cette saison. L’année dernière, Survie (Churchill) a gagné le Prix de Malleret (Gr2) et elle s’est classée deuxième du Prix de Diane (Gr1)… Travailler à deux, c’est se donner les moyens de poursuivre une dynamique comme celle-là. »

VOUS AIMEREZ AUSSI

Les plus populaires