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jeudi 9 janvier 2025

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25 ans plat

UN QUART DE SIÈCLE EN PLAT

DES 35 HEURES À LA P.S.F., EN PASSANT PAR LE BIEN-ÊTRE ANIMAL

En entrant dans l’année 2025, nous attaquons le deuxième quart du XXIe siècle. Depuis l’an 2000, qui nous semble pourtant si proche, la France des courses a énormément changé. Mais en quoi ? Deuxième épisode : les courses plates en France.

Quand on liste les changements de fond les plus impactants, nous avons le droit de penser en premier à la réforme de la distance du Jockey Club (de 2.400m à 2.100m en 2005) car celle-ci a fait beaucoup de bruit et produit des effets. Mais en vérité, ce qui constitue peut-être le plus gros changement, du fait de ses nombreuses conséquences, c’est la mise en place des 35 heures.

Par Adeline Gombaud et Mayeul Caire

Totalement inadaptées à un métier de soins comme le nôtre, les 35 heures ont fait des ravages dans les écuries (mais aussi dans les haras) comme dans les rangs des propriétaires. On peut leur imputer en large part la hausse très significative des prix de pension (l’autre responsable est la hausse des matières premières : la tonne de paille valait 50 € au début des années 2000 ; elle vaut aujourd’hui 80 € (60 % de hausse !), et tout a été à l’avenant, de la sellerie aux produits vétérinaires – merci à l’euro et à son inflation « galopante » pendant des années). En 1999, un jeune salarié gagnant 12.500 francs (2.000 euros) par mois pouvait avoir 33 % d’un cheval à l’entraînement chez un professionnel classique à Chantilly, dont la pension valait environ 10.000 francs par mois (1.500 euros). Aujourd’hui, on est plutôt à 2.500 euros à Chantilly, parfois moins parfois plus. La pension a suivi l’inflation et la hausse des coûts de personnel liée aux 35 heures – et les frais annexes ont beaucoup crû (notamment les transports comme on va le voir).

Baisse du taux de couverture par les gains

Dans le même temps, les allocations ont elle aussi fortement progressé. Mais comme les coûts ont progressé plus vite que les recettes, le taux de couverture par les gains a nettement baissé, passant de 55 % à quasiment 45 % aujourd’hui.

Cela a pu peser sur la baisse de nombre de chevaux à l’entraînement en vingt-cinq ans. Mais aussi sur la disparition ou la réduction du nombre de propriétaires, qui concerne un peu tous les étages de la fusée : les petits commerçants et artisans, qui aimaient avoir une « patte » de-ci de-là notamment en régions, ont quasiment été liquidés en plat ; mais à l’autre bout de la chaîne, les « gros » se sont aussi raréfiés avec la limitation, la fin ou la transmission/vente d’écuries symboliques comme les Wildenstein, la marquise de Moratalla, les écuries Lagardère, Chalhoub, Bedel, Zuylen, Bousquet, La Chauvelais, Quesnay, Moussac…

De nouveaux propriétaires d’importance

Heureusement, au cours de ces mêmes vingt-cinq ans, nous avons vu naître de nouvelles vocations de propriétaires d’un certain niveau du côté des Français, avec en particulier des Salabi, Layani, Gillier, etc. Sans oublier la fidélité et pérennité de très grandes et prestigieuses écuries comme les Wertheimer, les Aga Khan Studs, et Rothschild (et l’on peut ajouter les Maktoum, restés fidèles à la France même s’ils ont pu réduire la qualité parfois).

La France a aussi séduit des étrangers : le plus gros contingent est constitué des propriétaires qataris, mais nous n’oublierons pas non plus le retour de Peter Brant et l’arrivée de Nurlan Bizakov.

Enfin, dans les rangs des propriétaires, l’un des phénomènes marquants est le développement des écuries de groupe – quelle que soit

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