Jour de Galop. – Que représente cette 16e Cravache d’or ?
Florent Guy. – Elle ne représente pas grand-chose… et beaucoup à la fois. Être Cravache d’or, c’est plus personnel qu’autre chose. En effet, on ne gagne rien. Il n’y a pas d’argent à la clé ! C’est juste le prestige de se dire : j’ai été Cravache d’or… Cela reste dans l’histoire. Et la 16e encore plus bien entendu. Durant quelque temps, j’avais réduit un peu la voilure mais ma vie a fait que je m’y suis remis à fond ces deux dernières années. Lorsque j’avais 13 ou 14 Cravaches, beaucoup de personnes, dont des amis proches, me disaient : « Il faut que tu en gagnes au moins 15 ». Mais cette consécration est avant tout personnelle. Dans les courses, on peut être en haut un jour et tout en bas le lendemain. Alors, certes, un amateur dure un peu plus dans le temps, mais ce n’est pas pour autant qu’il faut « s’envoyer en l’air »…
Obtenir un 16e trophée vous permettait de battre un record…
Ce n’était pas l’objectif. En fait, lorsque j’ai eu 15 Cravaches d’or, je me suis dit que c’était déjà super. Je ne cours pas après les records et je monte essentiellement en fidélisant des entraîneurs ou propriétaires qui sont mes amis proches. Ensuite, je monte suivant la demande. L’an dernier, j’avais dit à Paul Lotout qu’il montait bien et que si, vraiment, il voulait être Cravache d’or, il fallait pouvoir monter assez régulièrement. Il est vrai que nous exerçons un métier où il faut être disponible. Et il faut réellement jouer le jeu à fond pour être Cravache d’or. Paul a vraiment le profil du gentleman qui peut être Cravache d’or car il monte bien, il ne se prend pas la tête et se remet en question… ce qui n’est pas le cas de tout le monde. En sus des Cravaches d’or, j’ai un autre record : celui du plus grand nombre de points au championnat Fegentri en 2010. Sur 22 courses j’en ai remporté 11 ! Ce championnat est vraiment sympa car il permet de voyager. J’ai pu aller aux États-Unis, en Suède, en Espagne. Étant donné que j’habitais dans le Sud Ouest, j’allais monter à San Sebastian et à Madrid chez mon ami Roberto Lopez qui m’a fait beaucoup monter. Ce sont de belles expériences…
À côté de votre travail, arrivez-vous à dégager du temps pour monter le matin ?
J’y parviens en effet. En ce moment, je me rends soit chez Julien Philippon, avec lequel j’ai des liens forts, soit chez Mickaël Seror. Il faut d
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