CHANTILLY, SAMEDI
PRIX DE SEINE-ET-OISE (Gr3)
LA NOUVELLE OUJDA EST ARRIVÉE
1re OUJDA
2e TAZARA
3e QUINAULT
Lauréate d’un maiden bien composé à Compiègne en début d’année de 3ans à Compiègne dans le lourd, Oujda (Sioux Nation) était alors estimée par Romain Le Dren Doleuze. Son premier entraîneur l’avait d’ailleurs courue dans le Prix de la Grotte (Gr3) où rien ne s’était passé comme prévu. Lauréate d’un grand handicap dans le souple à Deauville, Oujda a ensuite rejoint les boxes de Mario Baratti et elle s’est classée troisième du Prix Maurice Zilber (L). Acquise à l’amiable par Johnny Murtagh, elle a mis deux sorties à se déclencher. Mais depuis quelques semaines, Oujda n’est plus la même pouliche et sa victoire dans le Prix de Seine-et-Oise (Gr3) en atteste.
Un second souffle décisif
Dans une épreuve emmenée par Tazara (Blue Point), Oujda a évolué en pleine piste au centre du peloton. Prise de vitesse, elle était sollicitée par Stéphane Pasquier à 650m du but. Au même moment, les chevaux de tête continuaient à mettre du rythme. Décalée tout à l’extérieur, Oujda a su trouver un second souffle pour venir attaquer les premiers. Après avoir changé de jambe, elle s’est bien relancée. Au courage, elle est venue prendre une longueur et demie d’avance à Tazara. Une longueur et demie plus loin, le favori Quinault (Oasis Dream) complète le podium.
La métamorphose d’une pouliche difficile
Très grande pouliche avec beaucoup de rayon et de profondeur, Oujda a le physique d’un cheval qui vient avec le temps. Et en la voyant, on aurait d’ailleurs envie de la rallonger. C’est d’ailleurs ce qu’a tenté Johnny Murtagh qui l’a débutée en Irlande sur le mile le 23 août avec une neuvième place à la clé. De retour sur sa distance le 29 septembre, elle s’est classée sixième des Renaissance Stakes (Gr3, 1.200m) en bon terrain. Le jour de l’Arc, elle a gagné les Darley Irish E.B.F. Brigid’s Pastures Stakes (L) sur 1.200m au Curragh, montrant une valeur supérieure à tout ce qu’elle avait pu afficher jusqu’alors. Samedi à Chantilly, elle retrouvait le terrain pénible dans lequel elle avait brillé en France. À l’automne de ses 4ans, Oujda est plus forte que jamais. Et son mentor nous a confié au téléphone : « Honnêtement, elle m’a beaucoup impressionné. Nous avons toujours pensé qu’elle était bien meilleure dans le souple. Physiquement, elle ressemble à un cheval avec plus de tenue. Mais sa qualité, en fait, c’est la vitesse. Elle est très puissante, mais aussi pas facile. Je ne sais pas trop quelle tournure donner à la suite de sa carrière. Je vais prendre le temps de la laisser rentrer à la maison. Il y a l’option de rester à l’entraînement à 5ans… ou pas ! Mais elle est quand même double lauréate de stakes. C’est donc une saison très satisfaisante. » Au sujet de l’amélioration de la représentante de son épouse Orla Murtagh, l’ancien grand jockey installé au Curragh depuis une décennie nous a confié : « À la maison, ses progrès sont impressionnants. Je crois qu’elle a tout simplement un super entraîneur (rires) ! Mais aussi un propriétaire qui met beaucoup de pression sur son entraîneur… Il faut dire que c’est mon plus gros propriétaire ! » L’équipe de Johnny Murtagh, sur place à Chantilly, nous a confié qu’Oujda n’était pas simple à entraîner mais qu’avec l’âge, el
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