LA PRÉCOCITÉ EN QUESTION
LEMOS DE SOUZA : « POUR GAGNER DÉBUT 2025, LE TRAVAIL COMMENCE EN SEPTEMBRE 2024 »
En compagnie de son épouse, l’entraîneur britannique Amy Murphy, le Brésilien Lemos de Souza forme un tandem particulièrement efficace et très en vue avec les 2ans ces dernières années en France. Au sein de ce duo, il supervise (notamment) les achats des yearlings aux ventes et leur préparation jusqu’au jour où ils se rendent à l’entraînement.
« Au-delà du pedigree, la précocité est une question d’individu. Pour aller tôt aux courses, il faut une bonne conformation et des aplombs corrects. Je ne suis pas inquiet si les yearlings ne marchent pas très bien, à condition qu’ils soient taillés en sprinters. Par contre, un cheval qui est censé avoir plus de tenue doit être un bon marcheur. Dans les deux cas, je suis très attentif à l’équilibre mais encore plus si la finalité est d’aller tôt aux courses. Il faut également des chevaux avec de la force, pas des sujets dégingandés et “décousus”… Au contraire, ce sont des choses que je peux pardonner à un sujet qui aura besoin de temps pour venir. D’une manière générale, quel que soit le type des yearlings, j’essaye d’acheter dans des haras où les chevaux sont bien élevés et bien nourris. Mais aussi bien préparés – et ce très tôt dans leur vie. C’est capital ! Cela a un impact décisif sur mon travail lorsque je prends le relais après avoir acheté lesdits yearlings. »
« Je suis très attentif à l’équilibre chez les yearlings, mais encore plus si c’est pour aller tôt aux courses. »
Le travail doit commencer dès la fin des ventes
« Pour les courses du premier semestre 2025, tout se joue maintenant [début septembre, ndlr]. Après les ventes, le travail commence rapidement, en alternance avec des périodes au paddock. Nous sommes début septembre et j’ai déjà acheté neuf yearlings à Deauville, à Doncaster et à la Somerville Sale de Tattersalls. Ceux qui ont été acquis chez Tattersalls viennent juste de mettre les pieds à l’écurie et nous commençons le travail à la longe avec selle et harnachement. Les jeunes chevaux venus d’Arqana et de Doncaster ont déjà été montés à trois reprises depuis leur arrivée ici. Et ils sont ensuite allés au paddock. Tout le monde va revenir à l’écurie fin octobre et le travail va commencer le premier jour de novembre. Ils font canter tous les jours en file indienne, sur une piste en herbe avec du dénivelé. Je leur consacre le maximum de temps possible pour les éduquer et les façonner.
Pendant les vacances de Noël, nous leur donnons dix jours de repos complet. Si le climat le permet, les chevaux vont au paddock la journée et ils dorment au box la nuit. C’est à ce moment-là qu’ils deviennent des chevaux de course… s’ils en ont les capacités. Pour la question de la précocité, il y a également le facteur du nombre. Si vous pouvez sélectionner 10 ou 20 y
...