RECONVERSION DES CHEVAUX : QUELQUES BONNES IDÉES VENUES DE L’ÉTRANGER
Grâce à un financement alloué par Godolphin Charities, Alix Choppin, vice-présidente d’Au-delà des Pistes, a pu assister au Forum international pour la deuxième vie des chevaux de course (IFAR), qui vient de se tenir en parallèle de l’Asian Racing Conference. Elle y a glané quelques initiatives intéressantes qui pourraient inspirer la France.
Aux États-Unis, des microdons à toutes les étapes de la vie du pur-sang
Créée en 2012, la Thoroughbred Aftercare Alliance (TAA) fonctionne selon des principes très similaires à ceux d’Au-delà des Pistes : elle référence et supervise des structures compétentes pour reconvertir les chevaux réformés des courses, et leur apporte un soutien financier lorsqu’elles accueillent des chevaux ayant besoin de soins ou de convalescence. La TAA peut compter sur une grande variété de sources de financement qui visent, selon le mot du président du US Jockey Club, James Gagliano, à ce que « toute personne qui touche un cheval de course contribue à sa deuxième vie ». Toutes les opérations administratives effectuées par le Jockey Club – qui recouvrent les missions dévolues à l’IFCE et au service « licences et livrets » de France Galop – ont ainsi été augmentées d’un montant allant de 25 $ à 37 $, qui est reversé à la TAA : déclaration de saillie, de naissance, édition de livret signalétique, nomination, importation, exportation, etc. Ce système de microprélèvements est également pratiqué par de nombreux hippodromes, qui collectent 10 $ par engagement au bénéfice de la TAA, par les agences de ventes, qui offrent aux acheteurs et aux vendeurs la possibilité de faire un don correspondant à 0,5 % du prix d’adjudication, etc.
Selon Alix Choppin : « La vertu de ce système est d’assurer un socle de financement relativement stable dans le temps et indolore pour les différents socioprofessionnels qui sont mis à contribution. Un peu à la manière d’une mutuelle, chaque éleveur et propriétaire paie un montant minime à chaque étape de la vie d’un cheval en bonne santé… qui pourrait bien, à l’issue de sa carrière, avoir besoin des services de la TAA. Celles et ceux qui souhaitent s’engager davantage peuvent également donner un pourcentage de leurs gains de course, à l’image du Fonds pour la reconversion que France Galop vient de mettre en place au bénéfice d’Au-delà des pistes et de la Ligue française de protection du cheval
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