samedi 27 juillet 2024
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La montée en puissance de Mario Baratti

La montée en puissance de Mario Baratti

Le 29 mai, Angers lui a offert son premier Groupe dans les Guinées allemandes. Et dimanche, Rubis Vendôme est devenu son premier lauréat de Groupe… en France ! Originaire d’Italie, Mario Baratti est arrivé en France en 2015. En 2020 il s’installe comme entraîneur et choisit Chantilly pour lancer sa carrière…

Par Rose Valais

rv@jourdegalop.com

« Mes parents ne sont pas du tout issus du sérail. Mais mon père était tout de même amateur. Tout comme mon oncle, qui était l’un des meilleurs. Désormais, mon oncle travaille d’ailleurs dans mon écurie… Passionné par les chevaux, j’ai décidé de monter en tant que gentleman-rider. Au début, je voulais être jockey mais le poids m’a vite rattrapé. Finalement, c’est l’entraînement qui m’a attiré. Après le lycée, j’ai commencé à travailler en tant qu’assistant chez Mil Borromeo, l’entraîneur de Prince Kirk (Prix d’Isapahan, Gr1). J’ai également été à Newmarket chez Marco Botti. Mais aussi en Irlande chez Jim Bolger. Après un passage chez mon ami Simone Brogi – pour apprendre le français –, j’ai pu évoluer en tant qu’assistant aux côtés de Pascal Bary pendant quatre années. Au début, il a été assez compliqué pour moi d’apprendre la langue. Mais, avec l’envie, on apprend plus vite. Entraîner est difficile, mais les journées comme celle d’hier effacent les périodes difficiles. »

La France

« Mon arrivée en France n’était pas préméditée. J’ai habité pendant presque cinq ans à Newmarket, où je pensais passer ma vie… J’adorais ! Mais j’ai voulu apprendre autre chose, je suis allé en Irlande, où je devais rester trois ans. Je suis reparti plus tôt que prévu. J’ai envoyé mon CV à monsieur Bary, qui m’a embauché. La France ressemble plus à l’Italie… qu’à l’Angleterre. Et les allocations sont attractives. Ici, j’ai quand même l’impression d’être plus près de mes racines et de ma famille. »

Chantilly

« J’ai beaucoup appris lors de mes expériences à l’étranger. Mais, quand on est jeune, parfois, on ne prête pas assez d’importance à certains détails qui pourraient nous servir pour l’avenir. Ce qui est certain, c’est que mon expérience chez Pascal Bary est celle où j’ai le plus appris : travailler, être patient mais surtout écouter les chevaux. Chantilly est un paradis pour ces athlètes et l’un des meilleurs centres d’entraînement. Les frais sont plus élevés mais le cadre et les outils sont exceptionnels. J’entraîne sur les Aigles, et je suis juste à côté de l’écurie de Pascal Bary. C’était un très bon patron, qui est désormais devenu un bon ami. Il avait d’ailleurs conseillé à Guy Pariente de me confier Rubis Vendôme (Galiway)…»

Déjà trois victoires black types en 2023

Outre le succès de Rubis Vendôme dans le Prix du Lys (Gr3) et celui d’Angers au niveau classique, Mario Baratti a aussi pu compter sur Wonderful Times (Golden Horn), gagnante du Prix Étalon Lavello – Haras du Lion-Prix Urban Sea-Fee (L) au Lion-d’Angers : « En début d’année, l’écurie a eu du mal à remporter notre première course mais nous avions pris de nombreuses places. J’ai eu la chance de tomber sur trois bons chevaux cette saison, qui ont pu remporter de belles courses. Je préfère être battu dans des petits handicaps et remporter des épreuves black types, que le contraire… J’ai actuellement vingt-cinq chevaux à̀ l’écurie et une dizaine de salariéśs, jeunes et passionnés. C’est cela la force de l’écurie ! »

Angers vers le Prix Jean Prat

Lauréat des 2.000 Guinées allemandes (Gr2), Angers court pour une association comprenant Uranie Sarl, Pegase Bloodstock, le comte Guillaume de Saint-Seine, Frédéric Josenhans, Laurent Beuvin et Cecilia Gatta. Il devrait être revu dans le Prix Jean Prat (Gr1) : « Ce poulain a été acheté par Alessandro Marconi à la breeze up d’Arqana. Présents à Deauville avec Alessandro, nous ne nous sommes pas mis au même endroit pour regarder le canter d’Angers. Lorsque nous nous sommes retrouvés, nous avons remarqué que nous avions pensé la même chose du poulain. Nous l’avons donc acheté ! J’ai appelé Thierry Delègue, qui est venu le voir un matin. Très rapidement, grâce à lui, plusieurs propriétaires se sont associés sur Angers. Thierry Delègue ​​​​​​ a monté en course avec mon oncle et ils sont devenus amis. Tout va bien pour Angers. Sa préparation se passe bien. Pour la suite, nous n’avons plus beaucoup de choix… Je pense que nous allons courir le Jean Prat. »

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