ROYAL ASCOT (GB), MARDI
QUEEN ANNE STAKES (Gr1)
Facteur Cheval (K) et Big Rock, le rêve d’un jumelé français
Il y a neuf ans, la France avait célébré le jumelé Solow (Singspiel) & Ésotérique (K) (Danehill Dancer) dans les Queen Anne Stakes (Gr1). Sans aller aussi loin, le samedi 21 octobre dernier, dans les Queen Elizabeth II Stakes (Gr1), Big Rock (Rock of Gibraltar) avait laissé à six longueurs Facteur Cheval (K) (Ribchester) sur le même parcours, celui du mile en ligne droite. Les conditions seront bien différentes mardi, et le gazon a même été arrosé pour éviter le risque d’un terrain léger. Le jumelé français est plus difficile à imaginer mais reste possible. Facteur Cheval, comme Solow, arrive au rendez-vous à 5ans, après avoir remporté son premier Gr1 dans le Dubai Turf (Gr1) et il a eu droit à 80 jours d’intervalle entre les deux courses. Big Rock a fait la course de sa vie en octobre à Ascot, affichant un rating de 127. Il faut effacer sa rentrée dans les Lockinge (Gr1) où tout a joué contre lui. Même en bon terrain, l’élève de la Yeguada Centurion est un miler de Gr1 et son palmarès le démontre. Il faut ajouter que les deux français se sont déjà rencontrés en bon terrain, dans le Prix du Moulin de Longchamp (Gr1) et, derrière la pouliche Sauterne (Kingman), Big Rock avait devancé d’une demi-longueur Facteur Cheval.
Les deux des Lockinge
On peut rêver d’un jumelé français, surtout après le forfait d’Inspiral (Frankel). Un seul des autres concurrents a déjà gagné son Gr1, c’est Audience (Iffraaj) qui, dans les Lockinge, a joué le coup du leader et a trouvé son jour de gloire. L’élève de Cheveley Park Stud en était à sa première sortie sur le mile, il a pris de vitesse tout le monde. Les miracles ne se répètent pas tous les jours, le mile d’Ascot est plus sélectif que celui de Newbury mais Audience a hérité du 14 à la corde, vers la lice des tribunes, et il peut tenter un autre coup. Les bookmakers n’en sont pas si persuadés et le favori est Charyn (Dark Angel), qui l’a suivi à Newbury en refaisant beaucoup de terrain.
Et pourquoi pas un trio avec Dolayli…Â
Un trio français est aussi possible puisque Dolayli (Siyouni) est aussi au départ. Cet hiver, quand il avait gagné une Classe 3 après plus de 400 jours d’absence, son entraîneur, Francis-Henri Graffard, nous avait dit qu’il pouvait devenir un cheval sympa. Il a eu raison et sur sa quatrième place dans le Prix d’Ispahan (Gr1), il a un rôle à jouer. Maljoom (Caravaggio), lauréat des Guinées allemandes (Gr2) et malheureux quatrième dans les St James’s Palace (Gr1) en 2022, a connu un long break et il vient d’effectuer une rentrée correcte. Avec lui, on est déjà dans le rayon gros outsiders et il ne faut pas oublier que deux des six derniers gagnants des Queen Anne
...