mardi 16 juillet 2024
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Places à la corde : les anglaises chanceuses

Places à la corde : les anglaises chanceuses

Jeudi matin, les partants définitifs, montes et places à la corde du Prix de Diane ont été révélés. Elles sont quatorze en lice, dont deux étrangères arrivant toutes deux de Grande-Bretagne. Elles ont de sérieuses chances et ont hérité de bons numéros. Tamfana (Soldier Hollow), quatrième des 1.000 Guinées de Newmarket (Gr1) en finissant en boulet de canon, a hérité du 4. Dance Sequence (Dubawi), deuxième des Oaks d’Epsom (Gr1) en flottant toute la ligne droite, a hérité du numéro « porte-bonheur » avec le 7. Elle aura les œillères australiennes.

Du côté des françaises, Gala Real (Wootton Bassett) partira de la stalle 1. Un numéro qui peut être piège d’autant plus qu’elle n’a pas forcément montré être – encore ? – une débouleuse à l’ouverture des boîtes. Elle aura Dare to Dream (Camelot), la lauréate du Prix Vanteaux (Gr3), à son côté. Aventure (Sea the Stars), gagnante du Royaumont (Gr3), et Sparkling Plenty (Kingman), lauréate du Sandringham (Gr2) également il y a quinze jours, ont hérité respectivement du 10 et du 11. Paraiba (Soldier Hollow) n’a pas été chanceuse avec le 14, tout comme sa camarade d’entraînement Candala (Frankel) avec le 12. Reste à savoir qui va aller devant… et il n’y a pas forcément d’évidence de ce côté-là sur le « papier ».

Paraiba, si les éléments le veulent bien…

Paraiba (Soldier Hollow) n’a pas été chanceuse avec le tirage au sort, héritant du 14 à la corde. Mais c’est plutôt la météo qui inquiète son entourage, comme l’a rappelé Arnault Leraitre, stud manager d’Al Shahania : « Paraiba est vraiment dépendante du terrain. Il lui faut impérativement du bon terrain. Nous pourrions même la déclarer non-partante s’il pleut beaucoup avant la course. Elle a peu de métier, mais Francis-Henri Graffard l’a toujours bien aimée, et il a montré suffisamment d’optimisme pour se laisser tenter… Elle a bien travaillé en vue de la course. Avoir une partante dans le Diane, c’est important pour notre élevage. Sa mère est actuellement pleine de Galiway, après être restée vide deux ans. Elle a une 2ans par Siyouni. »

Rock’N Swing, encore à l’extérieur

Si l’on parle de chance, Rock’N Swing (Camelot) n’en a vraiment pas eu cette année. Après une rentrée mouvementée dans le Prix du Louvre (Classe 1), elle a hérité du 12 dans l’Emirates Poule d’Essai des Pouliches (Gr1). Dernière dans le parcours, elle a cependant fini dans une belle action, au milieu du peloton, pour se classer septième. Dimanche, dans le Diane, elle a hérité du 13. Louise Bénard, représentante de Godolphin en France, nous a dit : « La pouliche a tiré un numéro de corde à l’extérieur, nous allons laisser Mickaël [Barzalona, ndlr] gérer au mieux. Dans la Poule d’Essai, elle n’a pas été chanceuse au tirage au sort non plus mais a fait partie des pouliches finissant bien. C’était de plus seulement sa deuxième course de l’année et nous étions très contents de son comportement, elle soutenait bien son effort jusqu’au bout. Nous n’avons pas de doute sur sa capacité à tenir les 2.100m. Elle est montée là-dessus et mérite sa place au départ. »

L’autre Godolphin, Dance Sequence, a été beaucoup plus heureuse avec le 7 dans les stalles. La pensionnaire de Charlie Appleby a certainement une belle chance. Elle ne s’est pas imposée cette année mais, lors de ses deux sorties à Newmarket tout comme celle à Epsom dans les Oaks, elle ne s’est pas si mal comportée que cela. Sur ces deux pistes particulières, avec du dénivelé, elle n’a jamais semblé trouver son équilibre et il sera intéressant de la voir sur une piste comme Chantilly. Problème d’équilibre… ou un peu de tempérament aussi ? On note qu’elle va être munie d’œillères australiennes dimanche. Dance Sequence va courir à quinze jours et l’histoire nous rappelle que courir les Oaks puis le Diane est tout à fait possible. Fille de l’Air, en 1864, et Pawneese, en 1976 avaient même réussi le doublé. C’était un autre temps, surtout dans le cas de la première nommée ! Mais, plus récemment, des Star of Seville (Duke of Marmalade) et Nashwa (Frankel) ont été battues à Epsom avant de briller à Chantilly.

Prix de Diane Longines – Les partantes

# (Corde)

Pouliche

Propriétaires

Entraîneur(s)

Jockey

1 (12)

Candala

S.A. l’Aga Khan

F.-H. Graffard

C. Hayes

2 (14)

Paraiba

S.A. cheikh M. bin Khalifa Al Thani

F.-H. Graffard

T. Marquand

3 (8)

Survie

G. Augustin-Normand

N. Clément

S. Pasquier

4 (11)

Sparkling Plenty

J.-P. Dubois

P. Cottier

T. Piccone

5 (7)

Dance Sequence

Godolphin

C. Appleby

W. Buick

6 (13)

Rock’n Swing

Godolphin

A. Fabre

M. Barzalona

7 (5)

L’Équilibriste

P. Hancock/E. Nolan

T. Donworth

H. Doyle

8 (9)

Birthe

A. Jathière/C. Guilbert

L. Vanska

A. Lemaitre

9 (2)

Dare to Dream

D. Shing Lee

G. Hernon

A. Pouchin

10 (4)

Tamfana

Quantum L. Rac. VIII & Friends

D. Menuisier

O. Murphy

11 (1)

Gala Real

Dei Duetti, Écurie des Charmes & Ballylinch

A. & G. Botti

C. Soumillon

12 (3)

Bubble Gum

R. Shaykhutdinov

F. Chappet

G. Mossé

13 (10)

Aventure

Wertheimer & Frère

C. Ferland

M. Guyon

14 (6)

Halfday

Wertheimer & Frère

C. Laffon-Parias

A. Madamet

Une histoire de corde ?

Les places à la corde ont la réputation de jouer un rôle important à Chantilly. Dans le dernier Qatar Prix du Jockey Club (Gr1), les quatre premiers s’élançaient d’ailleurs des stalles 1 à 4. Ce constat est cependant à pondérer par le rythme de course, peu élevé et donc moins sélectif, qui a certainement avantagé les petits numéros et des poulains ayant profité de cela pour pouvoir être vite bien placés. De là à affirmer que l’arrivée du Jockey Club a été faussée et que les premiers ne sont pas les meilleurs de leur génération ? Conclusion hâtive. Aux poulains de répéter !

Au centre

Cela veut-il dire qu’il vaut mieux avoir un tout petit numéro de corde dans le Diane ? Pas forcément. Depuis 1990, treize lauréates sont parties des stalles 6 à 10, soit 39,3 % d’entre elles. Les stalles 1 à 5 comptent quant à elles 12 lauréates sur la même période, soit 36,3 %. Si l’on pousse de la stalle 10 jusqu’à la 14 – le nombre de concurrentes au départ cette année –, cela se complique avec sept gagnantes (21,2 %). Le milieu est le mieux et, avec cinq gagnantes depuis 1980, la stalle 7 est le « porte-bonheur », devant la stalle 1 qui

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