Wahdan non-partant dans le Qatar Prix du Jockey Club
Samedi, dans la matinée, Wahdan (Siyouni) a été déclaré non-partant dans le Qatar Prix du Jockey Club (Gr1). Rupert Pritchard-Gordon, racing manager d’Al Shaqab Racing, la structure du cheikh Joaan Bin Hamad Al Tahni, copropriétaire du poulain avec Khalifa Mohammed Al Attiyah, nous a dit : « Nous avons pris la décision de le déclarer non-partant dans l’intérêt du poulain ainsi que des parieurs. Dans l’intérêt de Wahdan puisque, comme nous l’avons vu dans le Prix de Suresnes (L), il ne réalise pas la même valeur sur piste assouplie. Il est vrai que le terrain ne sera pas aussi lourd dimanche mais il sera quand même très souple, ce qui ne lui conviendra pas. C’est donc dans l’intérêt du parieur aussi puisque, étant donné le palmarès de Jean-Claude Rouget dans le Jockey Club par exemple, le poulain aurait été sur certains tickets alors que ses chances étaient amoindries. »
Rupert Pritchard-Gordon nous a aussi précisé : « Cela dit, cette déclaration de non-partant devrait nous coûter 60.000 €, puisque nous souhaitons prendre l’option du Prix Ridgway (L, le 9 juin à Longchamp) dans sept jours [une déclaration de non-partant sans certificat vétérinaire et avec un cheval qui recourt dans les huit jours coûte 4 % de l’allocation totale, ndlr]. Les règles sont les règles mais le problème ici est que, pour le Jockey Club, les déclarations de partants sont avancées de vingt-quatre heures, ce qui réduit la visibilité autour des conditions de terrain. Avec un propriétaire à l’étranger, nous avons dû prendre la décision de le déclarer partant mardi soir, malgré une météo incertaine – nous remercions les équipes de Chantilly, qui nous ont tenus informés tout au long de la semaine. Déclarer un 3ans à plus de cent heures de la course fait beaucoup, surtout quand on prend en compte le coût de la déclaration de partant. Quand nous l’avons fait, nous partions sur un terrain à 3,5, donc souple, et nous aurions tenté l’aventure. Malheureusement, les précipitations – difficiles à prévoir avec certitude – ont été plus importantes que prévu et nous avons donc une piste qui devrait être très souple. Nous sommes dans une année assez exceptionnelle mais, avec le changement climatique, un tel cas de figure pourrait bien être de plus en plus courant. Pour le bien du cheval – ne pas lui faire mal en course ou lui imposer le déplacement à Chantilly pour rien – et celui des parieurs – puisque la course est support de Quinté –, nous avons souhaité le déclarer non-partant et les propriétaires vont être punis. Nous entendons régulièrement que les bons chevaux vont dans tous les terrains. Mais ils ne font pas forcément les mêmes valeurs dans tous les terrains, surtout quand nous sommes dans le cas de poulains de Jockey Club, encore peu expérimentés et avec lesquels nous augmentons le risque de leur faire mal. »
Mauricio Delcher-Sanchez puissance deux dans le Gros-Chêne
Mauricio Delcher-Sanchez nous a donné samedi matin les dernières nouvelles sur ses deux partants dans le Prix du Gros-Chêne (Gr2). Vicious Harry (Harry Angel) reste sur une cinquième place dans le Prix de Saint-Georges (Gr3), où il avait fait les extérieurs en partant de la stalle 11 sur 11, tandis que CÅ“ur de Pierre (Zanzibari) fait sa rentrée, lui qui n’a pas été vu depuis sa tentative dans le Dukhan Sprint en février à Doha : « La course s’annonce assez ouverte. Je suppose que Ponntos, le gagnant du Saint-Georges, sera le favori. Plusieurs chevaux ont une chance. Nous avions été un peu déçus de la performance de Vicious Harry à Longchamp mais il était mal parti et a dû forcer en épaisseur. Je pense qu’il va bien courir. Quant à CÅ“ur de Pierre, il effectue une rentrée, il a eu droit à un bon break après sa tentative au Qatar. Il aime bien les pistes assouplies, ce sera donc un plus mais cela reste une rentrée. » Dans le Prix d’Orgemont (Inédits), Mauricio Delcher-Sanchez présente Paramecium (Romanised), qui a aussi été engagé dans le Prix Chapeau Rouge (Inédits) mardi à Saint-Cloud : « Étant donné les pistes actuellement, qui sont assouplies, les 1.400m du Chapeau Rouge auraient été un peu longs. Les 1.100m de Chantilly risquent au contraire d’être un peu courts mais c’est à côté de la maison. Il va débuter en pensant à l’avenir. »
Vigatata se teste sur les 2.400m
Invaincu lors de ses deux premières sorties, en février sur la P.S.F. de Pau puis dans le Prix de la Lagune (Classe 2), survolé par cinq longueurs, Vigatata (Sea the Moon) reste sur une troisième place dans le Prix Caravelle – Haras des Granges (L). Dimanche, la représentante de George Strawbridge va découvrir les 2.400m dans le Prix de Royaumont (Gr3). François Rohaut, son entraîneur, nous a dit : « Elle a toujours montré beaucoup de tenue et je suis ravi de pouvoir la courir sur 2.400m dimanche. Une piste souple ne va pas la déranger, bien au contraire. La pouliche a bien travaillé, elle monte de catégorie. Nous verrons, la course s’annonce très ouverte. William Buick est en selle, il monte beaucoup pour monsieur Strawbridge en Grande-Bretagne. Si nous obtenons le même résultat qu’avec Suesa [William Buick a gagné avec elle les King George Qatar Stakes, Gr2, à Goodwood, ndlr], tant mieux ! »
Strassia monte de catégorie dans le Royaumont
Comme Vigatata, Strassia (Kendargent) fait partie des neuf pouliches au départ du Prix de Royaumont (Gr3) – Earendel (Galileo) ayant été déclarée non-partante samedi matin. La représentante de Guy Pariente et de l’écurie Bernd & Torsten Raber a ouvert son palmarès dans un bon style, pour sa deuxième sortie, dans le Prix de la Bretonnière (Maiden). Elle y devançait Aqua Augusta (Lope de Vega), laquelle s’est imposée dans un bon style vendredi, à Compiègne, dans le Prix de l’Ailette (Maiden). Son entraîneur, Ludovic Gadbin, nous a dit : « Elle est sur la pente ascendante, travaille bien et a très bien pris sa deuxième course, à Longchamp. Nous en attendons un bon comportement durant toute la saison. L’engagement est favorable dimanche, face aux seules femelles, la distance va lui convenir et elle ne devrait que progresser tout au long de l’année. Nous l’avons laissée venir d’elle-même. Le terrain souple ne sera pas un problème, au contraire. »