Les “Rouget” sur la montante
Ace Impact (K), Vadeni, Sottsass (K), Brametot, Almanzor (K) : Jean-Claude Rouget a remporté cinq des dix dernières éditions du Jockey Club… L’entraîneur sait amener ses pensionnaires sur ce classique, en passant, le plus souvent, par le Prix de Guiche (Gr3), le Prix de Suresnes (L) ou la Poule d’Essai dans le cas de Brametot. Cette année, il présente trois poulains aux profils bien différents. Jean-Claude Rouget ne pouvant être présent pour les raisons de santé que l’on sait, c’est Jean-Bernard Roth qui a répondu mercredi matin aux questions des journalistes.
Des profils bien différents car aucun des trois pensionnaires de Jean-Claude Rouget, au contraire de leurs illustres aînés, n’a remporté de préparatoire ! Wahdan (K) (Siyouni) est passé par le Prix de Suresnes dont il a terminé quatrième et dernier. Grecian Storm (Churchill) s’est classé troisième du Prix de Guiche (Gr3). Arrow Eagle (K) (Gleneagles) vient d’être battu par Sosie (Sea the Stars) dans le Prix de Ferrières (Classe 1), à Longchamp. Dimanche, les trois compagnons d’entraînement devront passer un cap pour espérer accéder aux plus hautes marches du podium. Ceci dit, comme le passé l’a souvent démontré, tout reste possible dans un Jockey Club !
Arrow Eagle bien différent d’Ace Impact
Arrow Eagle semble n’avoir qu’un point commun avec son frère, Ace Impact. Celui d’avoir débuté – et gagné – dans la même épreuve de Cagnes-sur-Mer. Jean-Bernard Roth confirmé : « Il ne lui ressemble pas du tout, ni physiquement, ni mentalement. Ace Impact était un cheval réveillé alors qu’Arrow Eagle est vraiment “relax”. Il a mis du temps à s’enclencher, ne montrant que très peu de choses le matin contrairement à l’après-midi. Aujourd’hui, nous constatons qu’il est sur la montante mais surtout qu’il demeure très perfectible. C’est aussi pour cette raison que nous osons l’aligner dimanche dans le Jockey Club. Arrow Eagle travaille très bien et je pense qu’il s’agit d’un futur bon poulain. Il pourra s’adapter à tous les types de terrain. Bien évidemment, depuis quelques semaines, faire évoluer les bons chevaux sur ces pistes difficiles, cela n’est pas idéal… »
Grecian Storm, le petit guerrier sur la montante
Grecian Storm est le poulain le plus expérimenté des trois “Rouget”, comptant cinq sorties pour trois succès. Sa prestation dans le Prix de Guiche est bonne : il a évolué en dernière position avant de mettre un peu de temps à trouver son action dans la ligne droite. Dimanche, l’allongement de la distance devrait lui être bénéfique. « Nous adaptons les programmes au fur et à mesure de l’évolution des poulains. Le Prix de Guiche est arrivé à point nommé pour lui. C’est un chic poulain et un petit guerrier. Il a une volonté extraordinaire, il est toujours en forme. Il a montré qu’il était capable de s’adapter au profil de Chantilly et surtout d’accélérer. Le terrain lui est également indifférent. Il est sur la montante et sera présenté dans une condition de forme avancée. C’est le genre de poulain qui pourrait apporter une belle surprise à son entourage… »
Wahdan, le moins expérimenté
Poulain en pleine évolution, Wadhan ne possède pas la même expérience. Il a ouvert son palmarès dans le Prix Tandem (Maiden, 1.900m, P.S.F.), à Chantilly avant d’être aligné au départ du Prix de Suresnes (L), terminant quatrième et dernier. Il n’a pas aimé le terrain très souple ce jour-là . Les pluies tombées cette semaine et celles de nouveau prévues dans les jours à venir ne réjouissent pas son entourage. « Nous avons toujours cru en lui. Wahdan fait encore preuve d’immaturité mais il possède un vrai potentiel qu’il nous a d’ailleurs démontré lors de son dernier galop préparatoire. Il était accompagné par Arrow Eagle et nous a rassurés. Dans le Prix de Suresnes, il avait été handicapé par la piste qui s’était dégradée suite aux précipitations de dernière minute. Nous attendons avec impatience l’état du terrain afin de savoir si nous allons le présenter ou pas. C’est un poulain bien né et son entourage souhaitait également le voir à ce niveau. »
À la question de la préférence entre les trois poulains, Jean-Bernard Roth répond : « Je n’ai aucune préférence. Nous savons que le Jockey Club est toujours très difficile à gagner. Il faut que toutes les cases soient cochées pour passer le poteau en tête. Nous pouvons assister à des arrivées inattendues. Ce classique est l’occasion de découvrir des poulains sur la montante, qui vont se confronter à un parcours difficile et à un nombre de partants important… »
En ce qui concerne les jockeys, rien n’était encore décidé mercredi à 11 h 30.