Feed the Flame (K), un gentleman (français) à Epsom
Il y a 25 ans, Dream Well (Sadler’s Wells) était battu par deux très bons chevaux – Daylami (Doyoun) et Royal Anthem (Theatrical) – dans la Coronation Cup (Gr1). En 2024, Pascal Bary est de retour à Epsom avec Feed the Flame (K) (Kingman). Tous les feux sont au vert pour le déplacement et vendredi soir, il sera monté par Cristian Demuro dans un lot très réduit. Trois des 10 chevaux encore en lice (White Birch, Auguste Rodin et le leader Hans Andersen) ont couru dimanche dans la Tattersalls Gold Cup. Sans oublier le fait que trois autres (Continuous, Hamish et Dubai Honour) ont un double engagement dans le Grand Prix de Chantilly (Gr2). Pascal Bary sera donc fixé mercredi sur les futurs rivaux de son pensionnaire. La grande favorite est la tenante du titre Emily Upjohn (Sea the Stars). Le représentant de Jean-Louis Bouchard vient en troisième position dans le betting derrière Luxembourg (Camelot). L’entraîneur analyse : « Comme disent les Anglais on est… ready to go ! Feed the Flame retrouve les 2.400m, ce qui est très important le concernant. Il arrive à ce rendez-vous avec deux courses dans les jambes. Dans le Prix Ganay (Gr1), il a bien couru, terminant fort face à des chevaux qui ont confirmé dimanche dans le Prix d’Ispahan (Gr1). Le terrain, qui sera souple du point de vue français, lui est indifférent. »
C’est plus simple en petit comité
Il reste une grande question. Celle qui se pose chaque année avant le Derby et les Oaks : la capacité à se sortir du parcours particulier d’Epsom ? Qu’en sera-t-il pour Feed the Flame ? Deux français, Cirrus des Aigles (Even Top), en 2014, et Shirocco (Monsun), en 2006, ont gagné la Coronation Cup depuis 2000. Pascal Bary n’a pas la réponse : « Il n’y a qu’une seule façon de savoir si un cheval s’adapte à Epsom. C’est de courir… Dans un petit lot, c’est plus simple que dans une course à 15 partants. On verra bien vendredi face à une jument de classe comme Emily Upjohn et un très bon cheval comme Luxembourg. »
Un favori pour le Jockey Club
Dimanche, c’est le jour du Jockey Club. Pascal Bary ne pourra pas améliorer son score de six gagnants, à égalité avec Alain de Royer Dupré, François Mathet et Jean-Claude Rouget, pour ne citer que quelques (grands) exemples récents. Le record appartient toujours à Tom Jennings qui avait gagné dix fois de 1852 à 1882. Le professionnel cantilien a quand même regardé toutes les préparatoires : « Le poulain qui m’a le plus impressionné est Fast Tracker, mais c’est un Jockey Club très ouvert. »