Bernard
C’est une idée reçue : le mot retraite n’existe pas dans le vocabulaire d’un journaliste. Et pourtant, il faut bien l’accepter. Mardi, Bernard de Croix a fait ses derniers commentaires hippiques lors de la réunion de Fontainebleau. En cinq jours, “perdre” un jockey de légende comme Olivier Peslier et un confrère (et surtout ami) adoré cela fait un peu beaucoup pour nous. Les courses vont forcément continuer, mais bon… Bernard de Croix, ami de tous, nous a bien fait rigoler avec son rire tonitruant que l’on entendait à un kilomètre de distance. Et nous nous sommes bien amusés lors de grands périples effectués à Hongkong où nous avions lancé la blague : « Écoute, c’est notre chanson… » Il y avait en effet un piano automatique qui se mettait en marche lorsque s’ouvrait la porte d’entrée de l’Harbor View Hotel, la base de tous les journalistes hippiques. Il y a aussi une autre blague magnifique que nous avions faite à Lanfranco Dettori le jour du Prix du Jockey Club où le pilote montait Natagora (Divine Light). Un journaliste italien avait découvert le deuxième nom de Frankie : Oscar. Nous avons alors décidé de le nommer Lanfranco Oscar Dettori. Et dans le Prix de Royaumont, où il montait une certaine Myakoda, Bernard avait à deux reprises entonné au micro : « Et Myakoda, avec Lanfranco Oscar Dettori… » De retour aux balances, le jockey avait pointé de son doigt le journaliste italien en accompagnant ce geste par une cascade d’insultes et ajoutant : « Et aussi à ton confrère, j’ai entendu sa voix. » Heureuse retraite Bernard, nous avons encore quelques bonnes blagues à élaborer…