LE SENS DE LA FÊTE
Odette Fau et Georges de La Rochebrochard se considèrent volontiers comme de “petits propriétaires”. Mais surtout comme des amoureux de la fête des courses. Dans nos colonnes, il y a quelques années, ils s’enthousiasmaient : « L’intérêt de nos courses est ce mélange si harmonieux des genres : les princes et reines côtoient le peuple, les Japonais côtoient les Anglais, les bons chevaux côtoient les “moins bons“, les éleveurs d’une poulinière côtoient les grandes écuries internationales, les naisseurs sans sol côtoient les haras familiaux, les chevaux issus d’une saillie à 1.000 € côtoient ceux issus de saillies à 100.000 €… Et qui gagne ? Sourire… C’est ça le rêve car il y en a pour tout le monde. »
Dimanche, cette prophétie s’est incarnée en Haya Zark. Confié pour la première fois dans le Prix Ganay au jeune Alexis Pouchin – Christophe Soumillon étant à pied –, le 5ans a battu d’une tête Zarir, un représentant de S.A. l’Aga Khan. C’était la fête à Longchamp ! Le premier Gr1 d’une équipe à qui beaucoup peuvent s’identifier : Adrien Fouassier, l’ex-jockey devenu entraîneur pluridisciplinaire à Senonnes ; Odette Fau, dont l’enthousiasme avait éclaté il y a maintenant une bonne dizaine d’années, via les exploits d’Haya Landa, la tante d’Haya Zark ; André Pommerai aussi, l’homme de Gentleman de Mée notamment, chez qui le cheval a été élevé… Magique !