Le pari hippique en ligne renoue avec la croissance
En 2023, le chiffre d’affaires (produit brut des jeux) du marché des jeux d’argent et de hasard atteint 13,4 Md€, soit une augmentation de 3,5 %, a indiqué l’A.N.J. (l’Association nationale du jeu) dans son bilan annuel présenté lundi. Tous les segments du marché ont enregistré une croissance de leur PBJ (produit brut des jeux), dont le pari hippique en ligne.
Le marché des jeux d’argent et de hasard français confirme sa dynamique de croissance après un reflux momentané lié à la crise sanitaire de la Covid-19, a annoncé l’A.N.J. Selon le régulateur, l’année 2023 enregistre le plus haut niveau d’activité avec 13,4 milliards d’euros de P.B.J. Pour la première fois depuis 2019, l’ensemble des segments du marché a enregistré une croissance de leur PBJ, avec des disparités cependant importantes entre les segments allant de + 0,9 % à + 14,1 %. Avec une croissance de 3,5 %, la France se situe légèrement en deçà de la croissance du marché européen qui s’établit à 5,5 % (soit 134 milliards d’euros de P.B.J).
2023 année favorable pour le pari hippique en ligne
L’A.N.J. a indiqué que l’année 2023 a été une année favorable au pari hippique en ligne avec un P.B.J. de 353 M€, en hausse de 1,9 % et un niveau de mise de 1.513 M€, en progression également de 5,1 %. Les C.J.A. (comptes joueurs actifs) progressent de 4,5 % et le nombre de joueurs uniques de 1,5 %. Pour l’A.N.J., ces éléments soulignent que le pari hippique attire de nouveaux joueurs, qui, contrairement au pari sportif, sont davantage fidèles à un opérateur (1,2 compte par joueur contre 1,4 en paris sportifs).
La FDJ et PMU représentent 62,7% du P.B.J. total du marché du jeu
La FDJ établit un nouveau record d’activité, avec un P.B.J. qui atteint 6,6 milliards d’euros, en croissance de 1,8 % par rapport à 2022. En 2023, environ 27 millions de Français sont joueurs de la FDJ, ce qui représente une augmentation de 6 % par rapport à 2022.
Le pari sportif en point de vente et les activités en concurrence sont les principaux moteurs de cette croissance avec une progression de 10,4 % du P.B.J. par rapport à 2022. Le P.B.J. de ces activités, qui représente 16,2 % du P.B.J. total du groupe, atteint 1.076 M€ de P.B.J.
Le groupe, qui a intégré l’opérateur Zeturf, actif sur les segments du pari sportif et hippique en concurrence au troisième trimestre 2023, est maintenant présent sur l’ensemble des segments de jeux en ligne. Concernant le PMU, l’A.N.J. souligne que l’activité de paris hippiques progresse en 2023 mais observe un ralentissement de sa croissance avec des mises et un P.B.J. qui s’établissent respectivement à 6,8 milliards d’euros et 1,7 milliard d’euros (soit + 1 % par rapport à 2022). L’activité retrouve ainsi son niveau de 2019, dernière année de référence avant la crise sanitaire. En vue de dynamiser son activité, l’A.N.J. a indiqué que le PMU a cherché à davantage animer son offre durant l’année 2023, cinq de ses produits ayant connu des changements, et qu’il a procédé à une optimisation du calendrier des courses.
Isabelle Falque-Pierrotin, la présidente de l’A.N.J., a déclaré : « Cette bonne santé du marché démontre qu’une régulation exigeante n’est pas un frein au développement. Cette croissance rend d’autant plus pertinent l’objectif de diminution du nombre de joueurs excessifs que l’A.N.J. a placé au centre de son action pour les années à venir. Dans un contexte 2024 marqué par la tenue de deux événements sportifs majeurs (l’Euro 2024 de football et les Jeux Olympiques de Paris), l’A.N.J. a rappelé aux opérateurs qu’en raison du risque d’intensification des pratiques de jeu, ils devront exercer une vigilance accrue à l’égard de la prévention du jeu des mineurs et des comportements de jeu, tout particulièrement des personnes vulnérables (notamment les 18-24 ans). »