GRAND National ?

On utilise parfois, pour les courses d’obstacle, une rhétorique très axée “combat”, tant la discipline peut s’avérer exigeante. Une métaphore qui peut s’avérer dangereuse. Le Grand National de Liverpool est certainement l’une des courses les plus difficiles qui soit et, en 2024, c’était la première du Grand National nouvelle version… Changement de distance entre le départ et le premier fence notamment et – surtout ? – trente-quatre partants maximum. Plus il y a de partants, plus on multiplie les malheureux et potentiels accidents. Tout ceci n’avait clairement pas fait l’unanimité, les puristes criant à la fin du Grand National tel qu’on le connaît – ce qui ne veut pas dire grand-chose puisque cela fait déjà plusieurs années que Becher’s Brook, par exemple, a perdu en taille…

La British Horseracing Authority a-t-elle eu raison de “repenser” encore le Grand National ? Difficile à juger sur une édition mais nous avons envie de dire que oui. Vingt et un chevaux ont passé le poteau, les quatre chutes sont “tombé jockey” – Corach Rambler a causé une frayeur en tombant mais en liberté –, tout le monde s’est relevé… Et la course reste spectaculaire ! I Am Maximus est un beau gagnant d’un beau Grand National, dont les quatre premiers ont tous gagné un Gr1 durant leur carrière. Dans le cas d’I Am Maximus, parlons même de gladiateur puisqu’on ne peut s’empêcher de croire que son nom fait référence à une scène culte du film de Ridley Scott, Gladiator. Certaines personnes, sur les réseaux sociaux, ont d’ailleurs indiqué avoir mis une pièce sur le cheval uniquement en raison de son nom – c’est cela aussi, le Grand National, un événement fédérateur ! On peut reprendre une autre ligne culte de Gladiator : « Ne vous êtes-vous pas assez divertis ? » Si, et dans le bon sens ! I Am Maximus est un gladiateur en piste, mais probablement pas à la maison. Il a été révélé que son surnom affectueux, à l’écurie de Willie Mullins, est Moo Moo. Traduisez… Meuh meuh !