Avec Cavalières, le cheval de course fait son entrée au Théâtre de la Colline
Jusqu’au 31 mars, la pièce Cavalières se joue au Théâtre de la Colline, à Paris. Le “lien avec le cheval” est l’un des dénominateurs communs entre les quatre femmes qui montent sur scène. Au côté des comédiennes Sarah Brannens, Karyll Elgrichi et Johanna Korthals Altes, la metteure en scène Isabelle Lafon y joue le rôle de Denise, un entraîneur de chevaux de course qui est sollicitée pour un défi inattendu : être tutrice de Madeleine, une enfant porteuse de handicap.
Dans sa chronique culturelle, Le Monde explique : « Des femmes entre elles qui construisent un monde bien à elles sans se faire la guerre. Les quatre corps qui arpentent cette immensité dépouillée sont ceux d’Amazones qu’aucun homme ne domptera. Un groupe se construit donc dans un espace vide. Un collectif. Or c’est le propre du théâtre que de fabriquer du collectif sur la scène. Et son rêve, ancien et têtu, d’y associer l’assemblée tout entière des spectateurs. Sous couvert de fiction, la représentation parle de cette utopie. Et y adjoint la mention du cheval, dont les multiples évocations trottent au fil des conversations. »
Au sujet de son lien avec la chose équine, Isabelle Lafon a déclaré : « Le cheval c’est une longue histoire, j’ai beaucoup monté puis j’ai été contrainte d’arrêter et j’ai surtout beaucoup, beaucoup fréquenté toutes sortes de milieux en rapport avec le cheval sans a priori. Le champ de courses réunit “des mondes” : les jockeys, les propriétaires, les entraîneurs, les palefreniers, celles et ceux qui montent les chevaux tous les jours (ceux de l’ombre) et à l’hippodrome se mêlent les parieurs, les spectateurs amoureux du cheval […] À l’hippodrome, sais-tu comment on appelle un entraîneur ? Un “metteur au point” et au théâtre, je crois que je rêve plus de mettre au point des petites choses inédites que d’un truc parfait. D’où mon anxiété ces jours-ci et ma joie. »