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samedi 23 novembre 2024

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Une opportunité pour le PMU

L’ÉDITO

Une opportunité pour le PMU

Par Guillaume Boutillon

gb@jourdegalop.com

Après la conférence de presse de la Française des Jeux jeudi dernier à Paris, il y a désormais une évidence : la FDJ ne va pas miser sur les courses. Du moins pour le moment, et ce moment pourrait s’éterniser. La première chose que cela nous évoque – assez contrariante – est que notre sport n’est pas perçu aux yeux de la FDJ comme un vecteur de croissance. Très concrètement, les 5 % ou 8 % envisagés sur 2024 (cela dépendra de l’acquisition de Kindred) par la FDJ ne s’articulent nullement autour des courses. Inutile de s’étendre là-dessus, même si cette réalité a de quoi décevoir ceux qui voient en la FDJ un partenaire de l’Institution. La FDJ est une énorme menace concurrentielle… mais pas sur l’hippisme : plutôt en attirant les clients de l’hippisme vers d’autres jeux d’argent.

La seconde leçon à tirer de l’inertie de la FDJ est que le salut des courses va reposer sur le seul PMU​​​

Le moment favorable

« Le mandat doit être tourné vers le propriétariat », déclaraient les trois candidats à la présidence de France Galop. Les premières mesures prises (les primes) par Guillaume de Saint-Seine et son équipe vont d’ailleurs dans ce sens. Bien accueillir les propriétaires, les respecter et leur donner envie d’investir est une évidence et une priorité. La deuxième concerne l’amélioration de l’image des courses.

Mais la troisième, tout aussi décisive, est d’aider le PMU à afficher un dynamisme comparable à celui de la FDJ – et à viser une croissance supérieure à celle de 2 % annoncée pour 2024. Le PMU a un “boulevard” devant lui, car la FDJ (ni personne d’autre d’ailleurs) ne cherche pour le moment à empiéter sur son territoire. Le moment favorable” est l’une des bases de la stratégie militaire. “Ce moment” : c’est maintenant !

Inverser la tendance

L’année a mal démarré pour le PMU. Les trois derniers mois de l’année 2023 ont été laborieux et on parle d’une baisse de 5 % en janvier 2024 avec un meeting d’hiver en dessous des attentes… Et si l’on regarde les semaines (les mois) à venir, il n’y a pas de quoi se réjouir. L’Euro de foot, puis les JO devraient à nouveau nous pénaliser.

Tout n’a pas été tenté

« Regagner le cÅ“ur des Français » est une Å“uvre louable. Et développer le jeu hippique peut être intéressant sur le long terme. Mais à court terme, pourquoi ne pas insister plus sur l’ADN du PMU qui est le pari, en maximisant les effets positifs de notre monopole et de notre réelle puissance de feu avec 14.000 points de vente ? Que représente 1 million de clients supplémentaires ? Pas grand-chose : il suffit à chacun des 14.000 points de vente de gagner un peu plus de 70 clients et vous les avez (14.000 X 72 = 1.008.000). Il ne s’agit pas ici de critiquer la volonté d’aller explorer de nouveaux horizons mais l’affaire semble jouable tout de même et elle semble plus simple que d’essayer d’aller chercher 1 million de joueurs parmi les 27 millions que compte la FDJ grâce à la loterie ou aux jeux de grattage…

Le samedi plus que le dimanche

Sur l’online, la FDJ connaît une croissance à deux chiffres, ce qui est logique. Mais, les montants ne sont en rien comparables avec ce qu’elle enregistre dans ses 29.000 points de vente, qu’elle exploite au mieux. En cela, une prise de conscience devient nécessaire : pourquoi continuer à faire du dimanche le jour J du PMU ? Pourquoi continuer à mettre les tirelires le jour où plus des deux tiers (ceux ouverts le dimanche après-midi sont encore moins nombreux) des points de ventes sont fermés ? Autrement dit, pourquoi s’obstiner à communiquer sur des tirelires qui ont lieu le jour où la très grande majorité de ces joueurs ne peuvent pas parier ? C’est un peu comme si la FDJ organisait son jeu phare – l’Euromillions par exemple – uniquement le dimanche soir et les jours fériés… Sans prendre trop de risque, on peut affirmer que ses résultats ne seraient plus tout à fait les mêmes. Quand on sait que le Quinté + du samedi enregistre de bons résultats, il serait peut-être utile de faire de cette journée LA grande journée du PMU. Les “super samedis” existent, me direz-vous, mais leur impact est pour l’instant relativement mesuré.

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