samedi 27 juillet 2024
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Nicolas Caullery de Cagnes à Riyad

Nicolas Caullery de Cagnes à Riyad

Pas de repos l’hiver pour l’écurie de Nicolas Caullery ! Entre Cagnes-sur-Mer, Chantilly, Deauville et le Moyen-Orient, l’entraîneur est présent sur tous les fronts, à la recherche des meilleures opportunités pour chacune de ses catégories de chevaux.

En Arabie saoudite, ce sera une première pour l’écurie. King Gold (Anodin), lauréat du Prix Maurice de Gheest (Gr1), va prendre la direction de l’Arabie saoudite pour y disputer le 1351 Turf Sprint (Gr2), épreuve disputée sur 1.350m. Le représentant de madame Christian Wingtans et Nicolas Caullery a effectué sa rentrée le 26 janvier à Meydan, dans l’Al Fahidi Fort (Gr2), où il a dû se contenter de la huitième place. Ce déplacement sera une première pour le cheval, tout comme pour son entourage. Nicolas Caullery nous a appris : « Cette épreuve est dans ses cordes. Comme nous avons un élément susceptible de courir les belles courses, c’est tentant. Nous en profitons. Le plan était d’aller à Meydan et de voir si l’on pouvait se rendre en Arabie saoudite ensuite. King Gold est monté en condition sur sa course de Dubaï où il avait besoin de courir. Nous ne lui avons pas fait “mal”. Nous sommes dans le Golfe et donc non loin de Riyad. La distance est idéale pour lui. Nous devrions avoir une course régulière, notamment grâce à la présence de concurrents japonais. Le terrain ne sera pas un problème, tout comme le fait qu’il y ait un tournant. Si le cheval dispose d’un bon numéro et d’un bon parcours, il sera capable de faire sa valeur et de bien courir. Nous allons découvrir le site, j’en ai eu de bons échos. Qui plus est, les allocations sont belles… »

Le retour à Cagnes

En 2024, le meeting de Cagnes-sur-Mer a fait peau neuve, donnant plus de place aux épreuves sur gazon, le sable étant aussi à l’honneur à Chantilly comme à Deauville. Nicolas Caullery a fait son retour sur la Riviera en 2024. Il dresse un premier bilan provisoire : « Je ne suis pas forcément fan du 50 % P.S.F. et 50 % gazon. Nous sommes proches du niveau de la mer, la piste de Cagnes devient vite un bourbier dès qu’il pleut un peu et elle est donc très tributaire des conditions météorologiques. Il faut de la chance de ce côté-là. De plus, sur les Quintés par exemple, les performances sont dures à suivre par le jeu des passages P.S.F. et gazon : ce ne sont pas les mêmes sports, les résultats sont faussés. Avoir les maidens, courses d’inédits et les bonnes épreuves sur le gazon, c’est très bien. Pour les plus petites catégories… Nous sommes en hiver et donc, selon moi, c’est sur la P.S.F. Mais chacun aura son idée sur la question ! Dans l’ensemble, le meeting se déroule bien, toute l’équipe a été très bien accueillie, les chevaux répondent présent et des efforts ont été réalisés sur les coûts. Cela sera-t-il rentable malgré tout, les coûts restants plus importants ? Pas certain, nous ferons le bilan à la fin. »

Sur tous les fronts

L’hiver est donc chargé pour l’écurie de Nicolas Caullery, entre Cagnes, Chantilly/Deauville et le Moyen-Orient. L’entraîneur a trouvé l’organisation optimale : « Il faut avant tout de bonnes équipes ! Je me déplace en fonction des objectifs et des différentes catégories de partants et en faisant tout. J’ai effectué la première semaine à Cagnes et j’y suis retourné le week-end dernier. Je n’ai pas besoin d’être constamment présent à Cagnes : nous sommes dans le cadre d’un meeting, les chevaux ont été préparés en amont et, finalement, font de l’entretien entre les courses. Le plus gros du travail reste à Chantilly. Marine est à Dubaï, je m’y rends ponctuellement. Elle a été entraîneur, c’est ma compagne, j’ai entière confiance en elle évidemment. »

Des espoirs pour 2024

Avec King Gold, Nicolas Caullery a remporté son premier Gr1 l’an passé. Pour un jeune entraîneur, c’est une étape importante mais cela n’a pas forcément eu d’impacts notables sur l’écurie : « Cela n’a pas forcément changé grand-chose, du moins pas dans ma façon de travailler. Je dirais que cela à surtout crédibilisé mon travail, démontré que si nous avons de bons chevaux, nous savons alors les exploiter. J’aborde 2024 plutôt sereinement. J’ai pas mal de jeunes cette année, des 3ans encore inédits. J’aurai certainement un peu plus de 2ans également que l’an dernier. Certains doivent encore rentrer à l’écurie et d’autres pourraient arriver plus tard, notamment des breeze up. J’espère que certains se démarqueront. À part Kennella qui est partie au haras, les bons éléments de l’an dernier sont encore là. Si King Gold réalise encore une belle année, nous serons ravis, il n’y a pas de pression. Je pense tourner avec 60 à 80 chevaux. Plus, cela demanderait une autre organisation encore. »

Courir… toutes catégories confondues

Nicolas Caullery a réparti ses effectifs entre la France et le Moyen-Orient durant l’hiver. Un King Gold évoluant au Moyen-Orient illustre bien la philosophie de l’entraîneur. Le gagnant de Gr1 aurait pu passer l’hiver dans son box en attendant la reprise de la saison française, mais l’entraîneur aime les défis : « Il faut courir ! Je regarde ce que font les Anglais, même avec leurs bons chevaux. Ils ne les mettent pas dans du coton, ils n’ont pas peur de courir ! Et ils gagnent. Quand à Royal Ascot, il y a plus de 20 partants, ils savent très bien qu’il n’y aura qu’un seul gagnant, mais ils tentent. Ils sont là pour aussi prendre du plaisir, en donner aux propriétaires, sans pour autant faire n’importe quoi. Il y a une certaine catégorie de chevaux qui courent souvent, ceux qui font tourner le système et c’est important de les voir en piste. Mais nos bons chevaux courent aussi comme les autres. C’est ma philosophie, je n’ai pas peur des défis. Si tel avait été le cas, jamais Golden Wood (Gold Away) n’aurait gagné à Dubaï. Jamais je n’aurais réclamé Batwan (Kendargent) dans le but de courir à Dubaï aussi. Alors oui, ce sont des coups de poker, il faut cela marche, il y a une part de chance. »

La nuit de la Dubai World Cup dans le viseur

Au total, 25 engagements en provenance de France ont été souscrits pour la nuit de la Dubai World Cup, neuf étant réalisés par Nicolas Caullery : « Batwan est engagé dans l’Al Quoz Sprint. Il faudra le rating… J’espère que nous aurons plus de chance parce que, pour ce qui est places à la corde, nous avons été maudits jusque-là : 16 sur 16, 14 sur 14… Il va courir la préparatoire, nous espérons un bon numéro et une bonne course. King Gold peut courir l’Al Quoz comme tenter sa chance sur le dirt [Golden Shaheen, ndlr]. L’an passé, ses tentatives sur le dirt l’avaient vraiment déclenché. Mais la première étape est Riyad et nous aviserons selon sa récupération. Pour Fort Payne (Rio de la Plata) [engagé dans la Dubai World Cup, la Dubai Turf et le Godolphin Mile, ndlr], le dirt s’avère compliqué… Kahraman est dans la Dubai Gold Cup (Gr2). Il manque a priori de niveau mais pourquoi pas ? Mieux vaut faire l’engagement que de ne pas le faire. Quant à Nadelia (Spanish Moon), elle va courir les UAE 1.000 Guinées et revenir ensuite en France. » Elle a été engagée dans la Poule d’Essai et le Diane. Côté engagements dits classiques, Nicolas Caullery a aussi inscrit Galagher (Galiway) – un nom parfait pour un pensionnaire d'”entraîneur rockeur” ! – dans le Grand Prix de Paris (Gr1). Il débute jeudi à Chantilly, dans le Prix de la Grange de Comelles (Inédits).

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