À la découverte des deux nouveaux représentants français de la Fegentri
Hélène Sourbé et Jonathan Plassard vont vivre cette nouvelle année avec beaucoup d’intensité. La raison ? Ils ont été désignés pour représenter la France dans le championnat du monde organisé par la Fédération internationale des gentlemen-riders et des cavalières (Fegentri).
Hélène Sourbé : « Au début, je n’y croyais absolument pas… »
À 31 ans, Hélène Sourbé s’apprête à vivre un grand moment, ayant été sélectionnée pour le circuit Fegentri (en plat) et celui de The Gentlemen’s League Fegentri (en obstacle). Pour cette exploitante agricole de profession, il y a pour le moment beaucoup d’interrogations et d’excitation à l’idée de participer à un championnat du monde : « Je suis arrivée dans l’univers des courses hippiques par hasard. Je n’y étais pas du tout prédestinée car ma famille n’avait aucun lien avec les courses. Ce qui m’a rapprochée, c’est d’avoir réalisé mes études dans le domaine agricole, et plus particulièrement dans l’élevage des chevaux. Mon père, quant à lui, livrait des aliments au centre d’entraînement de Mont-de-Marsan. De fil en aiguille, il a sympathisé avec divers entraîneurs. Nous avons donc acquis une jument réformée des courses que nous avons fait reproduire. Son premier poulain, Mendigo (Ungaro), était entraîné par Fabien Cellier. C’est d’ailleurs ce professionnel qui m’a poussée à passer ma licence de cavalière en 2014. Désormais, cela fait dix ans je monte à cheval ! J’ai constamment l’envie de progresser. Je trouve également que j’ai de plus en plus confiance en moi après avoir remporté ma première course sur le cross de Pau, en 2022. Le fait de pouvoir monter en obstacle a été en quelque sortie un détonateur. Pouvoir représenter la France dans le championnat du monde de la Fegentri représente une immense fierté ! Au début, je n’y croyais pas du tout. Je ne cache pas que je me suis posé beaucoup de questions. Mon entourage m’a fortement poussée à relever ce challenge. Le but sera de vivre cette aventure à 100 %. Je ressens beaucoup d’excitation mais également un peu de pression, d’autant que je suis très “terre à terre”… »
Jonathan Plassard : « J’ai envie de commencer immédiatement ! »
Âgé de 31 ans lui aussi, Jonathan Plassard est, lui, issu du sérail. Il représentera la France dans le circuit Fegentri en plat : « J’ai découvert cet univers grâce aux courses de poneys. À cette époque, je montais, entre autres, avec Pierre-Charles Boudot et Rudy Pimbonnet… De plus, mon père est un ancien jockey, ma mère était cavalière et mes grands-parents ont été propriétaires de chevaux. Plus tard, j’ai mis les courses entre parenthèses car, en parallèle, je jouais au football en semi-professionnel. Il était difficile de concilier ces deux disciplines. Plus tard, je suis revenu dans les courses grâce à un ami de mes parents. Je montais chez monsieur Decouz lorsqu’il était basé à Chazey-sur-Ain. J’ai eu la chance de pouvoir être associé deux fois à des chevaux de la famille Griezmann dans les courses de gentlemen. C’était de très bons moments. Désormais, j’occupe un poste d’animateur, où j’encadre des enfants de 11 à 14 ans. Lorsque j’ai appris que j’avais été sélectionné pour représenter la France dans le championnat du monde de la Fegentri, j’ai pensé à une blague (rires) ! Mais j’ai bien été contraint de négocier avec mon employeur car cela était réel. Cela va être une superbe expérience, et j’ai hâte de commencer. Cela commence au mois d’avril, donc je sens que l’attente va être longue… »