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lundi 23 décembre 2024

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Idao le costaud

Prix d’Amérique

Idao le costaud

C’est fini… C’est ce que les nombreux supporters d’Idao de Tillard (Severino) ont dû se dire en le voyant parqué sur une quatrième épaisseur, le nez au vent, au premier passage devant les tribunes et dans le tournant. Mais Idao n’est pas un cheval comme les autres ! Le pensionnaire de Thierry Duvaldestin a réalisé une performance assez exceptionnelle pour remporter le Prix d’Amérique 2024.

Le travail de Duvaldestin père & fils

Idao de Tillard a fait trembler ses supporters en piste… Quatrième épaisseur, puis à l’extérieur de l’animatrice en deuxième position le nez au vent – pas forcément la position la plus simple à Vincennes, surtout après avoir accompli un tel effort. Il les a surtout fait trembler ces derniers jours ! Idao de Tillard a dû faire l’impasse sur la dernière préparatoire après avoir toussé et sa préparation a été contrariée. Clément Duvaldestin, son driver, a analysé au micro d’Equidia : « Il a sauté trois boulots. Normalement, à ce niveau, cela se paie cash. Je mesure pleinement la chance que j’ai d’être associé à un tel cheval. J’étais dans ma bulle, je faisais attention, j’étais concentré, et au passage du poteau, c’était l’explosion. »

Clément Duvaldestin remporte son premier Prix d’Amérique. Thierry Duvaldestin, son père, décroche une troisième victoire comme entraîneur, lui qui avait su trouver les « clés » avec le bouillant Ready Cash (Indy de Vive). Il a commenté : « J’avais peur… Vraiment, j’avais peur ! Nous avons eu une ou deux contrariétés avec lui. Mais j’ai dit à Clément de faire confiance au cheval, de préserver sa pointe. Et il l’a fait : il vient se poser à l’extérieur du leader mais il n’appuie pas sur le bouton, il n’est pas parti et il a su garder sa vitesse en stock. C’est énorme ! Je l’ai repéré, débourré, qualifié… Je ne me rends pas encore compte, c’est magnifique. » Idao de Tillard était passé sur le ring des ventes de trotteurs de Caen yearling, le 8 octobre 2019. Il avait été le top price de sa journée, étant adjugé 27.000 € à Thierry Duvaldestin, en association avec Cyril Sevestre.

Le rêve d’un parieur

Cyril Sevestre, propriétaire d’Idao de Tillard, en était presque sans voix… L’an passé, le rêve d’Amérique s’était éteint rapidement, lorsque le cheval avait pris le galop dans le premier tournant. En l’espace d’un an, il a montré avoir beaucoup mûri, lui qui avait toujours cette tendance à se « coucher » dans les virages. Le propriétaire a déclaré : « Il faut gagner l’Amérique pour que je pleure… Vraiment, je ne pleure jamais ! Cela paraît impossible… Je suis un turfiste plus qu’un propriétaire. Je me suis lancé car c’était mon rêve d’avoir un cheval et je tombe sur un cheval d’exception. J’espère que cela va donner de l’espoir et l’envie à d’autres d’investir. » Cyril Sevestre a actuellement deux chevaux en piste.

Les vœux d’un éleveur

Idao de Tillard est un élève de l’écurie Chaunion. Françoise Chaunion était présente à Vincennes, avec son écharpe de supporter : « C’est un rêve. On a savouré tous les Prix d’Amérique précédents, en se mettant dans la peau des gagnants. Aujourd’hui, c’est nous ! Depuis le début de la semaine, j’ai ressenti beaucoup de stress. Je pense à mes parents, qui ont tellement travaillé sur l’élevage. Aujourd’hui, je vois Idao au plus haut… C’était mon vœu le plus cher, pour eux. »

Idao de Tillard s’impose devant Hokkaido Jiel (Brillantissime). La suédoise Joviality (Chapter Seven) prend la troisième place, tandis que Go on Boy (Password), encore dernier à l’entrée de la ligne droite, a fini en boulet de canon pour se classer quatrième devant Italiano Vero (Ready Cash).

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