Énergie fossile
Dans les années 1970, l’arrivée des pétrodollars a radicalement changé le visage des courses. Mais il existe un lien plus ancien et plus surprenant entre le pur-sang anglais et les énergies fossiles. Et pour cause, c’est l’expansion de l’exploitation des mines de charbon britanniques qui a permis le développement du cheval de course. Le nord de l’Angleterre, plus précisément le Yorkshire, a été le lieu de rencontre entre les étalons orientaux et la jumenterie locale, c’est-à -dire le “mélange” à l’origine du pur-sang anglais. L’aristocratie locale, qui avait entre ses mains les ancêtres de la majorité des galopeurs actuels, s’est retrouvée à la tête de fortunes colossales en vendant les droits d’exploitation du sous-sol de ses domaines. De quoi financer une passion coûteuse. Dans le nord de l’Angleterre, la carte des hippodromes correspond à celle des bassins miniers : on courait et on élevait là où il y avait de l’argent. Darley Arabian et Byerley Turk ont fait la monte dans cette région ! West Australian, premier gagnant de la Triple couronne de l’histoire, a été élevé par l’aristocrate John Bowes dont la fortune était issue des charbonnages. La revue Cheiron : The International Journal of Equine and Equestrian History a récemment publié une vidéo sur YouTube à ce sujet. Elle est accessible en cliquant ici. En 1770, la première révolution industrielle, celle du charbon, a été marquée par l’expansion du chemin de fer. Un moyen de transport qui a considérablement développé le public des courses et les voyages des chevaux pour la compétition en Grande-Bretagne.