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mercredi 27 novembre 2024

AccueilA la uneAdieu Falbrav, le Ribot du XXIe siècle

Adieu Falbrav, le Ribot du XXIe siècle

Adieu Falbrav, le Ribot du XXIe siècle

Le crack italien Falbrav (Fairy King) s’est éteint vendredi à Shadai Stallion Station, où il avait pris sa retraite suite à des problèmes de santé en 2014. Il avait 26ans et, pour les turfistes italiens, il était le Ribot du XXIe siècle. Non, le champion élevé par Luciano Salice n’a pas terminé sa carrière en étant invaincu… Mais son palmarès parle pour lui. Il a gagné huit Grs1 dans cinq pays différents, de 1.600 à 2.400m. Avec un petit peu de chance en plus, son palmarès aurait été encore plus riche. Son nom est milanais, comme celui de tous les chevaux élevés par Luciano Salice, et il signifie Sois Sage. Falbrav a été beaucoup plus que sage ! Prometteur à 2ans, il a décroché la deuxième place dans le Derby Italiano (Gr1) à l’issue d’un parcours impossible et face à un vrai cheval de Gr1, Morshdi (Slip Anchor). Son premier entraîneur, le regretté Luciano D’Auria, a beaucoup respecté son champion qui détestait le terrain lourd et il a tout misé sur la carrière de 4ans. Résultat : une course de rentrée et le doublé dans les deux Grs1 de printemps : le Premio Presidente della Repubblica, avec à la clé le record (1’57’’80 sur 2.000m), et le Gran Premio di Milano. Il avait en ligne de mire le Prix de l’Arc de Triomphe (Gr1) mais, après une rentrée dans le Prix Foy (Gr2) et un double voyage, il n’a pas fourni sa valeur. Luciano Salice et Luciano D’Auria n’ont pas perdu confiance. Ils ont choisi la Japan Cup (Gr1) et fait appel à Lanfranco Dettori. C’était l’édition courue sur les 2.200m de Nakayama. L’équipe italienne a dignement fêté une victoire arrivée par le plus petit des nez et après une enquête.

Franco Raimondi

fr@jourdegalop.com

Une saison sans frontières

Falbrav, acheté par Teruya Yoshida avec la carrière d’étalon en vue, a quitté les boxes de Luciano D’Auria et est passé dans les écuries de Luca Cumani, avec une association entre le japonais et Luciano Salice. C’était un peu risqué mais, à Newmarket, le champion italien a franchi plusieurs paliers. Il a fait sa rentrée dans le Prix Ganay (Gr1) et il a eu une saison dure et longue. Dix courses, dont les succès dans le Prix d’Ispahan (Gr1), les Eclipse Stakes (Gr1), les Juddmonte International (Gr1), les Queen Elizabeth II Stakes (Gr1) – un sacrécoup d’entraîneur de Luca Cumani, qui l’avait inventé miler pour un jour – et la Hong Kong Cup (Gr1). Cinq Grs1… Mais il aurait pu gagner aussi les Irish Champion, où les commissaires ont pardonné une faute de High Chaparral (Sadler’s Wells), et la Breeders’ Cup Turf (Gr1), où il avait terminé à une tête du bonheur après une monte pas vraiment inspirée.

Le cheval parfait de Luca Cumani

Luca Cumani, après les adieux de Falbrav à la compétition, avait dit : «Je n’ai jamais entraîné un cheval comme lui. Il savait tout faire et il répondait toujours présent, malgré les voyages. Je l’aurais volontiers gardé aussi à 6ans : il aurait pu gagner la Dubai World Cup (Gr1) et d’autres grandes courses. Il était l’athlète parfait: il mangeait, s’entraînait, voyageait et donnait toujours le meilleur de lui-même. »

Falbrav a terminé sa carrière avec le Cartier Award de meilleur cheval d’âge et un rating bien maigre de 127. Il a donné une douzaine de gagnants de Groupe, au Japon, en Australie où il a fait la navette, et en Europe où il a officié une seule saison. Ciao Campione.

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