L’Arc Impact pour Cracksman

L’allocation du Qatar Prix de l’Arc de Triomphe (Gr1) a un poids totalement écrasant dans le programme français où aucune autre course ne soutient la comparaison en matière de gains. Dès lors, elle a un poids considérable sur les classements finaux dans toutes les catégories. Sur la décennie passée, sept chevaux ont été sacré tête de liste des étalons en France. Mais seulement deux l’ont été sans donner le gagnant de l’Arc de l’année. Siyouni (Pivotal) a été couronné à deux reprises, en 2020 avec l’aide de l’Arc de Sottsass (Siyouni) et en 2021. Il faut aussi Dubawi (Dubai Millennium) en 2015. Il a remporté le titre avec 155.000 € d’avantage sur Cape Cross (Green Desert). Dubawi avait pu compter sur New Bay, lauréat de Prix du Jockey Club (Gr1) et troisième dans l’Arc. Alors que son dauphin n’avait eu “que” 14 gagnants en dehors de Golden Horn (Cape Cross). En 2023, le titre revient à Cracksman (Frankel). Son fils Ace Impact (Cracksman), l’auteur du doublé Jockey Club & Arc, a remporté 3,99 millions de gains. C’est 91 % des gains de la production de Cracksman en 2023 en France. Et ce fut suffisant pour devancer Frankel (Galileo) de 121.500 €.

Siyouni décroche une troisième place en France. Mais il faut dire qu’une grande partie de ses meilleurs produits court désormais à l’étranger. En Europe, ils ont décroché 7,26 millions, un record pour l’étalon de Son Altesse l’Aga Khan qui s’était déjà classé deuxième de Galileo (Sadler’s Wells) en 2020. Mais avec 5,1 millions. Frankel reste à part avec 12,72 millions. La deuxième place de Siyouni, avec deux lauréats classiques – Paddington (Siyouni) et Tahiyra (Siyouni) – et une double gagnante de Gr1 Mqse de Sévigné (Siyouni) confirme sa place parmi les leaders européens. 

Les derniers jours de l’année n’ont pas permis au champion d’Europe des first crop sires Blue Point (Shamardal) d’améliorer son score. Il termine avec 49 gagnants. On n’est pas loin des 55 vainqueurs de Mehmas (Acclamation). Et encore, c’est sans compter sur ses deux lauréats au Qatar. Le jeune étalon Darley a en revanche battu le record selon les gains, qui était jusqu’alors détenu par Havana Grey (Havana Gold), à 1,77 million établi en 2022. Cette année, chez les 2ans européens, c’est ​​​​​​No Nay Never (Scat Daddy) qui domine, avec 1,91 million.

Neuf étalons représentés en 2023 par leurs premiers 2ans ont fourni 20 gagnants ou plus. Et parmi eux il y a City Light (Siyouni) qui a égalé deux records. Le jeune étalon a fait ses débuts au haras d’Étreham au tarif de 7.000 €. Et il a fourni 20 gagnants en Europe comme Anodin (Anabaa) en 2018 et 15 en France comme Goken (Kendargent) en 2020. Son père, Siyouni, avait démarré sa carrière au même tarif. En 2014, il avait eu 14 gagnants en France et 18 en Europe. Parmi les premiers Siyouni on avait les lauréates de Groupe Ervedya (future classique), Souvenir Delondres et Bourrée.

Aux États-Unis, Into Mischief (Harlan’s Holiday) obtient un cinquième titre consécutif… avec beaucoup de marge. Chez les champion first crop sire, le titre s’est joué entre quatre jeunes étalons de Spendthrift Farm. C’est le sprinter Mitole (Eskendereya) qui a eu le dernier mot avec 32 gagnants (meilleur score depuis 2015), devant Maximus Mischief (Into Mischief). Mitole a terminé en tête aussi par les gains.

L’Arima Kinen (Gr1) a permis à Duramente (King Kamehameha) de décrocher le titre. Alors que Suave Richard (Heart’s Cry) a terminé largement en tête par les gains dans le classement des first crop sires avec le succès de la pouliche Regaleira dans les Hopeful Stakes (Gr1). Son tarif est monté en flèche de 2 à 15 millions de yens (96.000 €). L’étalon de première production qui a fourni le plus de gagnants est le spécialiste du dirt Moanin (Henny Hughes) qui a débuté au haras à l’âge de 8ans, en officiant à 500.000 yens (3.200 €). Il a eu 118 foals dont 44 ont gagné. Presque tous ont brillé dans le circuit de la NRA qui offre des allocations plus réduites. Mais c’est un record quand même…