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lundi 12 mai 2025
AccueilA la uneWERTHEIMER & SEA THE STARS… L'ASSOCIATION GAGNANTE DU PRINTEMPS 2025 !

WERTHEIMER & SEA THE STARS… L’ASSOCIATION GAGNANTE DU PRINTEMPS 2025 !

WERTHEIMER & SEA THE STARS… L’ASSOCIATION GAGNANTE DU PRINTEMPS 2025 !

L’écurie Wertheimer & Frère a gagné trois fois l’Arc, dont l’édition 1981 avec Gold River (Riverman) qui est devenu une pierre angulaire de cet élevage. Cela faisait longtemps que la casaque n’avait pas eu un mâle de tenue du niveau de Sosie (Sea the Stars). Vu le style de sa victoire dans le Prix Ganay (Gr1), personne ne serait surpris s’il devenait en 2026 le premier gagnant d’Arc made in Wertheimer à rentrer au haras ! La forme de cette casaque booste celle de Sea the Stars (Cape Cross), étalon qu’ils ont beaucoup utilisé… Et la réussite des Sea the Stars dans le bon terrain de ce printemps 2025 a déjà « offert » trois victoires de stakes aux Wertheimer en 2025… Un véritable cercle vertueux !

Ils marchent sur l’eau

C’est ce qu’on appelle une période faste. L’écurie Wertheimer & Frère a deux des trois favoris de l’Arc 2025 dans l’ante post-betting des bookmakers. Et ces deux 4ans, Aventure (Sea the Stars) et Sosie sont par le même étalon. Leur père Sea the Stars a trois des six favoris (avec The Lion in Winter) pour la grande course. À l’heure actuelle, il est tête de liste en France, en Europe et au cumul « Irlande plus Angleterre ». C’est la grande forme. Ce week-end, il a creusé l’écart grâce à Map of Stars (Sea the Stars), Sosie et Aventure… Mais pas que ! L’étalon a aussi pu compter sur Internaute (Sea the Stars), autre Wertheimer, ou encore Al Aasy (Sea the Stars), lauréat des Gordon Richards Stakes (Gr3). Sosie et Al Aasy partagent le même père, mais aussi le même père de mère et c’est un croisement (Sea the Stars sur les filles de Shamardal) qui cartonne (26 partants, neuf black types, soit 35 %). Les « Wertheimer », eux, sont à la fois en tête chez les éleveurs et chez les propriétaires dans notre pays, et ce avec une marge significative. C’est une position confortable pour aborder les cinq mois les plus importants de la saison sportive en Europe ! La maison « bleu et blanc » traverse une forme euphorique en ce début 2025 avec déjà huit victoires de stakes au 27 avril. Aussi loin que remontent nos archives, nous n’avons jamais retrouvé un tel lancement d’année pour cette entité.

Favori de l’Arc 2024, dont il a terminé quatrième, Sosie (Sea the Stars) profite pleinement du début d’année clément qui permet aux pistes de ne pas être trop souples. On ne peut pas faire le papier d’une course six mois à l’avance, surtout quand on n’a pas encore eu le verdict des classiques sur 2.100m et 2.400m. Mais à ce stade, toutes les planètes semblent s’aligner en sa faveur. Les trois derniers mâles français qui ont gagné l’Arc sont tous passés sur le podium du Jockey Club (Gr1) dans sa version 2.100m (Ace Impact, Waldgeist et Sottsass). Comme Sosie. Et deux des trois derniers ont gagné à 4ans après avoir remporté le Ganay (Gr1) plus tôt dans la saison (Waldgeist et Sottsass). Comme Sosie ! Mieux encore, s’il n’a pas encore donné de lauréat de l’Arc, Sea the Stars (Cape Cross), a une réussite insolente dans cette course. À ce jour, 11 de ses produits ont pris le départ et cinq sont montés sur le podium ! Comparez à l’étalon de tenue de référence de ces vingt dernières années, qui n’est autre que son frère aîné, et vous verrez à quel point sa réussite est exceptionnelle. En effet, Galileo (Sadler’s Wells) a eu 23 partants dans l’Arc, pour – lui aussi – cinq produits sur le podium. Sans bénéficier de la puissance de Coolmore, qui a porté Galileo au firmament en magnifiant ses qualités de reproducteur exceptionnelles, Sea the Stars a tout de même réalisé de grandes choses au haras. D’ailleurs, au même stade de leur carrière d’étalon, les deux ont des « stats » comparables : 68,2 % de gagnants par partant pour l’aîné, 68 % pour le cadet, 12,8 % de lauréats de stakes pour Galileo, 12,6 % pour Sea the Stars. Et Coolmore ne s’y est pas trompé en achetant The Lion in Winter (Sea the Stars) qui est le favori des bookmakers pour le Derby.

Un nouvel étalon Wertheimer

Le Ganay 2025 sera à marquer d’une pierre blanche car Sosie offre un premier succès à ses éleveurs propriétaires depuis Rentenmark (par l’étalon maison Épinard). C’était en 1935 et la course s’appelait encore le Prix des Sablons. Au-delà de l’anecdote historique, ce Ganay est une étape importante en matière d’étalonnage pour cette grande maison. Si on met de côté des chevaux comme Attendu (Acclamation) en France ou Shaman (Shamardal) en Irlande, qui n’étaient pas des gagnants de Gr1, ou encore Galiway (Galileo) qui a été vendu, Sosie sera le premier étalon made in Wertheimer à être lancé depuis Intello (Galileo) en 2014. Il faut dire que depuis cette date, en matière de chevaux de premier plan, la casaque a surtout été en réussite avec les femelles et les hongres (Junko, Double Major, Solow…) En outre, par le passé, les mâles Wertheimer de premier plan ont souvent été des milers ou des chevaux de vitesse (Riverman, Lyphard, Épinard…), et sans surprise, ce sont des sujets qui ont réussi au haras. Même s’il y a eu des échecs (Roi Lear…), les sujets de tenue ou de distance intermédiaire de la casaque ont plutôt bien fait au haras (Gay Mécène, Val de l’Orne… et surtout Green Dancer). Mais ils étaient tout simplement moins nombreux pour cette casaque qui a gagné presque deux fois plus souvent la Poule que le Jockey Club ! Dans tous les cas, en présentant pour la deuxième fois Sosie dans un Gr1 sur 2.100m (il s’est aussi classé troisième du Jockey Club), son entourage améliore considérablement son profil commercial : l’Arc et le Grand Prix de Paris attestent de sa tenue, le Ganay et le Jockey Club prouvent qu’il a aussi plus de vitesse qu’un pur 2.400m. Ce qui a aussi changé de manière significative, c’est le fait que le partenaire historique des Wertheimer pour l’étalonnage, c’est-à-dire le haras du Quesnay, n’est plus un lieu de monte. Intello n’a eu qu’à traverser la route pour rejoindre la cour des étalons du haras de Beaumont. Sosie suivra-t-il le même chemin ?

La France, le meilleur pays pour lancer l’étalon Sosie

Dans tous les cas, son entourage a grand intérêt à le lancer au haras en France. Et ce n’est pas faire preuve de chauvinisme ou de protectionnisme que de dire cela. En dehors de quelques phénomènes, le marché anglo-irlandais ne laisse aucune chance aux chevaux de tenue qui finissent très rapidement, pour la plupart, à saillir pour l’obstacle. Pourtant, il y a fort à parier que Hurricane Lane (Frankel) ou Luxembourg (Camelot) n’auraient eu aucun mal à trouver leur place sur le marché du plat dans notre pays. La preuve est qu’en 2024, la moitié des étalons de plat français qui ont atteint les 100 juments (neuf sur 18) sont des chevaux possédant de la tenue. Tout cela n’a rien à voir avec le hasard. En Angleterre, 63 % des courses (toutes catégories confondues en plat) sont sur 1.600m et moins. Contre 36 % en France ! En Grande-Bretagne, seulement 37 % des stakes sont sur 2.000m et plus. Contre 49 % dans notre pays. Si la base des acheteurs anglo-irlandais se focalise autant sur la vitesse, ce n’est pas uniquement parce que le Derby les fait moins rêver…

Une période faste (aussi) pour les origines Wertheimer

Nul ne peut nier que Wertheimer & Frère a toujours « mis le paquet », à la fois pour croiser les poulinières (qui ne sont jamais sous-saillies) et pour acheter des bonnes juments de course, avec des performances au niveau Groupe et du pedigree. La conséquence, c’est que la jumenterie des « bleu et blanc » est l’une des meilleures au monde, avec des updates en permanence dans les familles. Et les juments Wertheimer font souvent des survaleurs aux ventes car le marché accorde une grande confiance à cet élevage. Et il faut bien dire que l’actualité donne justement raison au marché ! Vendredi, Sandown accueillait une préparatoire classique, le bet365 Classic Trial (Gr3). Swagman (Wootton Bassett), élevé par le Gestüt Brümmerhof, s’est imposé devant Windlord (Dubawi), un élève de Juddmonte, et Damysus (Frankel), élevé par Newsells Park Stud et Merry Fox Stud. Or ces trois chevaux sont issus de mères élevées par Wertheimer & Frère. Lors de la même réunion, Dancing Gemini (Camelot) a gagné un bet365 Mile (Gr2) aux allures de Gr1. Sa deuxième mère, Confusion (Anabaa), venait de chez Wertheimer & Frère !

Pour en revenir aux updates constants dans les familles de ce grand élevage, il est intéressant de suivre l’évolution de la page de Sosie depuis l’achat de sa deuxième mère Sahel (Monsun), il y a vingt ans, auprès du Gestüt Karlshof. Au sein de ce grand élevage allemand, l’origine était un peu sortie de nulle part à partir de Sacarina (Old Vic), laquelle avait produit quatre gagnants de stakes (dont deux lauréats de Derby allemand) sur 12 foals (soit 33 %). Or cette souche semble presque plus forte aujourd’hui. Au 28 avril 2025, dans les descendants de Sacarina en troisième génération, on trouve 16 gagnants de stakes sur 65 foals en âge de courir (24 %). Ne vous y trompez pas, ceci est une situation très inhabituelle. En troisième génération, Urban Sea (Miswaki) avait 37 descendants en âge de courir, dont sept lauréats de stakes, soit 19 %, alors que Coup de Folie (Halo) était à 7 %. L’année dernière, avant l’Arc, dont il était le favori, j’avais pris mon courage à deux mains pour compter les descendants black types de Sacarina. Il y a six mois, j’en avais trouvé 41 (toutes générations confondues), contre 39 pour Urban Sea et 27 pour Hasili (Kahyasi). C’est dire si la famille de Sosie est puissante. Surtout au moment où son frère Uther (Camelot) s’annonce comme un cheval de tenue de premier plan, comme en témoigne sa performance dans le Prix Noailles (Gr3). Les arguments pour remplir la page de pub de Sosie lors de son entrée au haras ne seront donc pas très difficiles à trouver…

Par Adrien Cugnasse

ac@jourdegalop.com

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