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mardi 13 mai 2025
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CASABLANCA, CARNET DE VOYAGE

CASABLANCA, CARNET DE VOYAGE

Par Inès Montigny

ines@jourdegalop.com

À Casablanca pour couvrir l’UAE Morocco Festival, j’ai eu la chance de vivre deux jours hors du temps, pour découvrir une culture riche et attachante. Une immersion dans une ville pleine de contrastes, de chaleur et de surprises.

Dès mon arrivée, j’ai été frappée par l’architecture éclatée de la ville. D’un côté, les bâtiments neufs, tout en verre et en lignes épurées, alignés face à l’océan. De l’autre, les vieilles bâtisses marquées par le temps, aux murs écaillés mais débordant d’âme. Ce mélange donne à Casablanca une atmosphère unique, vibrante et authentique.

La mosquée Hassan II : quand le silence suspend le temps

Parmi les moments forts de ce séjour, ma visite à la mosquée Hassan II restera gravée. Pour m’y rendre, j’ai longé le bord de mer, bercée par le tumulte des voitures et le vent salé. Puis, à quelques mètres du parvis, tout s’est figé. Un silence saisissant a enveloppé les lieux, comme si le monde extérieur s’était soudainement effacé. La mosquée, posée entre terre et mer, en impose par sa grandeur sereine. Une beauté majestueuse qui, pendant un instant, a suspendu le temps.

Marina Mall, puis une ville à deux visages

Avant de rejoindre l’hippodrome, je me suis arrêtée au Marina Mall, flambant neuf face à l’océan. J’espérais y trouver une touche d’exotisme… mais, hormis la chaleur des sourires et la gentillesse sincère des vendeuses, tout ressemblait aux centres commerciaux européens. En quittant le Mall, sur la route de l’hippodrome, Casablanca a changé de visage. Les vieux immeubles couverts de fresques colorées défilaient. Près d’une école de foot, le visage d’Achraf Hakimi s’étalait en immense fresque sur un mur. Ces peintures vibrantes cachent parfois la fatigue des façades, mais elles offrent à la ville une énergie créative incroyable. Puis, brusquement, les ruelles anciennes ont laissé place au boulevard Bourgogne. Un quartier aisé, où les résidences modernes et les voitures de luxe croisent les palmiers alignés sous le ciel clair. Casablanca se montre ici sous son autre visage, plus opulent, sans jamais totalement renier son énergie populaire.

À l’hippodrome, des courses pleines de vie

Je ne peux pas évoquer mon séjour sans parler de l’hippodrome. Moi qui fréquente Madrid, j’ai retrouvé à Casablanca cette ferveur joyeuse autour des courses. L’hippodrome vibrait : des familles entières, des enfants courant partout dans un espace qui leur était dédié, des stands de produits locaux, de la musique, des fast-foods… tout respirait la fête. Quand je suis arrivée, bien avant la première course, le soleil perçait timidement à travers les nuages. Puis, peu à peu, à une heure du départ, l’hippodrome a commencé à s’animer, comme un cœur qui bat plus fort. Cette ambiance festive est devenue rare dans les courses françaises. Malgré les efforts de certains, nos hippodromes sont souvent bien plus ternes le reste de l’année.

Ferveur marocaine et victoire inoubliable

Dans le rond de présentation, un détail m’a frappée : la présence de très peu de femmes. Sauf une. Une femme au caractère affirmé, qui dirigeait les chevaux et orchestrait les contrôles vétérinaires d’une main ferme. Tout le monde l’écoutait. Puis vint le moment fort : le Prix President of the UAE Cup. Quand le cheval marocain a franchi la ligne d’arrivée en tête, la foule a explosé. Impossible de prendre une photo : les spectateurs envahissaient la piste, recouvrant littéralement le cheval et son jockey. Les journalistes locaux se précipitaient, tout le monde voulait partager ce moment unique. Des courses comme on les aime : intenses, humaines, débordantes de vie.

La médina : un plongeon dans l’âme marocaine

Le soir, après les courses, je suis partie me perdre dans l’ancienne médina. Un labyrinthe vivant, construit après un tremblement de terre sous l’impulsion d’un sultan marocain et d’Espagnols. Ici, pas de voitures. Juste des ruelles étroites où motos, piétons, cris d’enfants et odeurs d’épices s’entrelacent. Les rues vibraient sous les rires des enfants jouant au foot, les étals débordant de viandes, de poissons, de tissus colorés. J’ai terminé ma soirée dans un petit restaurant local, au décor tout droit sorti d’un film : murs patinés, lumière tamisée, tables en bois brut. L’accueil y était si chaleureux que l’on avait l’impression d’être invité chez des amis. À la sortie, des musiciens de rue jouaient des mélodies traditionnelles. Autour d’eux, familles, touristes et passants tapaient des mains, portés par une joie simple et contagieuse.

Un souvenir impérissable

Je suis venue à Casablanca pour un nouvel événement autour du pur-sang arabe. Je repars avec un peu de son âme dans la peau. Une ville de contrastes, de sourires, de chevaux et de musiques improvisées… Une ville que je n’oublierai jamais.

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