UNE MAISON D’ASSISTANTES MATERNELLES À CHANTILLY

Directeur de l’accompagnement pour les professionnels des courses hippiques, Hugues Leclercq nous a expliqué : « Ce projet a longtemps été demandé par la profession. Mais l’ouverture d’une telle structure, c’est un long processus qui a duré quatre ans. C’est la moyenne pour un établissement de ce type. Certains m’avaient dit – avec humour – que leurs enfants seraient majeurs le jour de l’inauguration. Mais non ! Elle se fera en septembre. Il a fallu trouver un lieu bien placé. Nous avons la chance d’avoir trouvé un pavillon indépendant au cœur des écuries dans le bois Saint-Denis. Il appartenait à l’OPAC de l’Oise qui nous le confie. Il y a eu tout un projet à monter avec la Protection Maternelle et Infantile (PMI) en termes de demande et de sécurité. Nous avons la chance d’être soutenus par la Communauté de Communes de l’Aire Cantilienne, la ville de Chantilly, la MSA, l’institution des courses, les associations professionnelles, l’AEDG, l’OPAC de l’Oise, et l’Afasec porteur du projet. Ils représentent tous une grosse part du financement des travaux. Il a fallu ensuite commencer lesdits travaux. Ils devaient être aux normes avec la sécurité. Nous avons fait beaucoup d’allers et retours avec le service de PMI et son médecin. Nous avons dû trouver ensuite des assistantes maternelles qui voulaient bien s’occuper du lieu de garde. Elles sont indépendantes. Nous avons mis à disposition le pavillon et elles créent leur association gestionnaire en équipe. Les Assmats [Assistante maternelle, ndlr], c’est aussi un projet de reconversion possible. Les femmes ou les hommes issus des courses peuvent se reconvertir en tant qu’assistante maternelle. C’est plus facile car ils connaissent la profession. La particularité de notre mode de garde, c’est son ouverture à 5 h 30 du matin. Sur le pavillon en question, il a fallu aussi ouvrir des murs porteurs pour que les Assmats aient une vue totale sur les enfants. La PMI avait exigé que l’établissement soit agrandi. Nous avons donc construit une véranda. Ça a été un processus très long. »

Cette Maison d’Assistantes Maternelles, longtemps attendue, fait face à une demande forte. Hugues Leclercq poursuit : « Aujourd’hui, la garde d’un jeune enfant est une vraie problématique. Avant la création de ce type de maisons pour accueillir les enfants, les parents trouvaient des nourrices agréées avec un certain coût.

Nous avons fait beaucoup de pub et de communication. Sur les douze places disponibles, sept sont déjà retenues. Nous travaillons avec les assistantes maternelles autour de la parentalité. Des « Cafés parents » ont vu le jour pour poser les questions liées à la vie familiale.

L’Afasec est vraiment dans une démarche d’aide à la conciliation entre la vie professionnelle et familiale. L’Afasec dispose d’un rôle social capital sur différents sujets. À la fois au travers des logements où nous avons nos résidences d’hébergement, mais nous réservons aussi des logements extérieurs auprès de bailleurs sociaux et nous versons des allocations sociales. L’allocation la plus sollicitée est celle des transports. Un salarié qui vit à plus de 10km de son lieu de travail peut bénéficier d’un coup de pouce financier. Il existe l’allocation d’essence ou l’allocation mode de garde. Nous faisons aussi beaucoup de prévention. Nous avons créé les comités locaux de prévention pour aborder les questions à ce sujet avec les ports des équipements de protection individuelle (casque, gilet de protection…), les actions autour du stockage du fourrage, la sécurité à cheval… Nos domaines d’action sont très larges. Nous accompagnons le salarié d’écurie de courses sur toutes les questions de sa vie professionnelle et personnelle. »