STORYTELLER
Cette édition s’est ouverte avec la grande interview d’un storyteller, Jean-François Gribomont. Et elle se clôture avec un autre homme de cheval plein d’éloquence, l’entraîneur classique Sir Mark Prescott. C’est un peu le Fabrice Luchini du galop : même quand il n’a pas d’actualité, il est invité dans les médias car on sait qu’il va faire le show tout en « relevant le niveau. » En France, en Angleterre et partout dans le monde, les professionnels se plaignent du manque de personnel compétent. À ce sujet, Prescott a une anecdote historique savoureuse : « Tom Jennings, qui entraînait Gladiateur (Monarque) à Chantilly, était allé voir ses yearlings au mois de décembre avec son client. Sur une piste entourée par deux barrières, les poulains galopent avec un vieux cheval devant et un vieux cheval derrière. Mais les yearlings, eux, sont au milieu et sans cavalier. En totale liberté ! Pour justifier ces pratiques peu orthodoxes, Tom Jennings aurait déclaré : « J’ai du mal à trouver du personnel de qualité. » C’était en 1880. Et nous qui croyons qu’il était simple de trouver de bons cavaliers de petit gabarit par le passé ! Cela n’a jamais été facile. »