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vendredi 21 mars 2025
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EN IMMERSION DANS LE MONDE DE L’AMATEURISME

EN IMMERSION DANS LE MONDE DE L’AMATEURISME

Les 8 et 9 mars derniers, la 87 promotion du passage des licences de gentlemen-riders et de cavalières s’est tenue entre Auteuil et Chantilly. Cet événement était parrainé par Wilfrid Denuault, ancien amateur de 1999 à 2005 avant de devenir jockey professionnel. Découvrez les derniers portraits des participants à ce stage.

Georges-Alexandre Ancenys: « Ce que je fais, c’est vraiment archétypique de l’amateurisme »

« J’ai 44 ans et trois enfants. Je vis à Paris et j’ai créé une société d’investissement en Private Equity. J’achète des PME qui sont en transmission et que je dirige dans le but de les revendre. J’étais un cavalier de concours complet à la base. Ma famille était assez proche des chevaux. Lors de mes études, un ami avec qui j’étais en classe prépa m’a fait connaître le championnat des Grandes écoles. J’ai participé à cette expérience et j’ai attrapé le virus. Je me suis accroché et j’ai réussi à gagner une course, puis la la finale, mais j’ai été distancé. J’ai ensuite passé ma licence d’amateur pour monter en course. J’avais 25 ans quand j’ai acheté mon premier cheval pour les courses de gentlemen-riders. J’ai monté 11 courses en France et le même nombre en Allemagne et en Angleterre. J’ai arrêté de monter en course car j’étais banquier d’affaires à Londres. Je travaillais 80 h par semaine et c’était compliqué de m’exercer en semaine ! Avec de jeunes enfants, ça rajoute aussi de la complexité.

J’ai racheté un cheval spécialement pour monter en course. Lorsque vous êtes dirigeant d’entreprise et que vous avez des sociétés un peu partout en France, il est difficile d’aller monter à droite et à gauche. Je voulais un bon cheval de qualité pour courir de belles courses parisiennes et autres. Je connais le cheval et je l’ai déjà travaillé à plusieurs reprises. Je l’ai confié à Mickaël Delzangle. C’est moi qui choisis quand je l’engage. C’est un coût mais ça me laisse de la liberté. J’essaye de monter deux à trois fois par semaine. Je suis trésorier du Club des gentlemen, donc je connais bien évidemment les valeurs. Ce que je fais, c’est vraiment archétypique de l’amateurisme. J’ai une passion et je me donne les moyens, en tant que véritable amateur, d’avoir mon propre cheval pour maîtriser l’agenda. 

Le fait d’être un amateur actif n’est pas assez mis en valeur dans les courses. Une course demande un véritable effort physique. Je veux montrer que l’on peut être dirigeant d’entreprise, gérer environ 800 employés dans plusieurs pays, être père de famille et quand même réussir à s’organiser pour faire du sport et monter en course. Ce n’est pas facile mais c’est l’exemple que j’aimerais donner. Je ne garantis pas que je vais faire ça pendant dix ans. Je suis aussi très intéressé par l’obstacle mais c’est la limite de l’exercice pour moi. C’est une discipline bien plus dangereuse. C’est compliqué pour mon entourage et mes associés de me laisser pratiquer l’obstacle en course. Je remercie le Club et France Galop pour tout ce qu’ils font. Il y a assez peu de pays en Europe qui font autant pour l’amateurisme qu’en France et c’est en partie grâce à France Galop. C’est une véritable chance de pouvoir monter sur les plus beaux hippodromes français. »

Romain Follain : « Ma licence est la première étape pour réaliser mon rêve de monter en course »

« J’ai 21 ans et je suis serveur en restauration en CDI à temps plein. J’arrive à m’organiser pour aller monter à cheval tous les matins. Je monte chez Jérôme Zuliani du lundi au samedi. Mon père était entraîneur donc j’ai toujours été baigné dans ce milieu. Ça m’a toujours pris aux tripes. Il ne voulait pas spécialement que j’entre dans ce milieu mais sa passion est devenue la mienne. Je passais toutes mes après-midi à l’écurie après l’école. J’ai rapidement été mordu. À 12 ans, je faisais déjà mes premiers galops de chasse à la piste sur les pur-sang ! Nous allions aussi régulièrement à la plage à cheval. Ce sont des moments qui marquent. Après l’arrêt des activités de mon père, je me suis éloigné de ce milieu.  Mon meilleur ami n’est autre que Léo-Paul Brechet. Je le suivais beaucoup sur les champs de courses quand il était encore gentleman. J’ai repris goût aux courses à force d’aller sur les hippodromes. J’étais retourné monter chez Patrice Quinton ou chez Pascal Journiac. Ma passion est revenue. Monter en obstacle est un objectif. Pour le moment, je ne pense pas avoir encore le niveau. Je préfère m’orienter vers les courses plates pour prendre de l’expérience. Au sein du Club, j’ai découvert des valeurs telles que le respect, l’esprit de camaraderie. L’élégance ressort aussi beaucoup. C’est ce que représentent les chevaux de manière générale. J’ai adhéré assez facilement à ces valeurs. Ma licence est la première étape pour réaliser mon rêve de monter en course. »

Diane Ennequin : « Obtenir ma licence de cavalière a été un moment fort et symbolique pour moi »

« J’ai 29 ans et j’ai suivi des études en art et design d’espace à Paris que j’ai complétées par deux années spécialisées en marketing. J’ai grandi entourée de chevaux, une passion profondément ancrée dans mon histoire familiale. Mais c’est à 16 ans, grâce à une rencontre marquante, que le monde des courses hippiques s’est réellement ouvert à moi. Lors de l’été 2011, alors que je passais des vacances dans un gîte dans le village d’Oroux, mon regard a été attiré par une écurie. Curieuses, mon amie et moi nous sommes approchées, et c’est ainsi que j’ai fait la connaissance de David Giraudeau, à la tête du haras d’Oroux. Cette rencontre a marqué le début d’une relation privilégiée avec la famille Giraudeau et m’a offert une immersion totale dans l’univers des pur-sang. Dès que j’en avais l’occasion, je retournais à Oroux, profitant des vacances et des jours fériés pour en apprendre davantage. À cheval ou à pied, j’ai découvert toutes les facettes d’un élevage familial. En 2018, j’ai franchi une nouvelle étape : pour ma dernière année de master, j’ai rejoint le haras de Bouquetot au côté d’Audrey Leyval au sein du pôle marketing. Parallèlement, je me suis lancée dans l’élevage en embarquant ma famille dans cette aventure. Cette même année, j’ai rencontré Paul Auchère, mon conjoint, avec qui j’ai depuis partagé des expériences aux quatre coins du monde. Une fois mon diplôme en poche, j’ai entamé un parcours international au cœur des courses hippiques. Mon premier voyage m’a menée en Australie, où j’ai intégré l’écurie de Matt Cumani. Je participais au développement du pôle marketing, communication et propriétariat, tout en étant présente aux ventes et aux courses. Après sept mois, la pandémie de Covid-19 m’a contrainte à rentrer en France. J’ai alors mis ce temps à profit pour monter à l’entraînement chez Arnaud Chaillé-Chaillé à Royan, bénéficiant d’un formidable encadrement grâce à Arnaud, Jacques Ricou et toute l’équipe de l’écurie. Six mois plus tard, je suis partie en Irlande, où j’ai partagé mon temps entre être à cheval et au bureau à developer la communication chez Joseph O’Brien. Mon parcours s’est ensuite poursuivi chez Willie Mullins, une nouvelle expérience marquée par de formidables rencontres ! Après un retour au haras de Bouquetot pour un remplacement de congé maternité, j’ai poursuivi mon immersion aux États-Unis, où j’ai eu, entre autres, l’opportunité de monter le matin sur les pistes de Santa Anita. Au fil de ces six années, j’ai eu la chance de travailler auprès de nombreux entraîneurs et éleveurs, animée par l’envie de découvrir de nouveaux centres d’entraînement et de rencontrer des professionnels passionnés. Dans le Sud, je profite de chaque occasion pour monter sur le centre d’entraînement de Calas. En Angleterre, j’ai eu l’opportunité de me rendre chez Jamie Osborne, tandis qu’à Paris, j’ai multiplié les expériences à Maisons-Laffitte, notamment chez Isabelle Pacault. À Deauville, je montais régulièrement chez Jean-Claude Rouget. Aujourd’hui, je poursuis mon activité de designer d’espace, travaillant sur plusieurs projets de rénovation au sein du domaine du haras de Bouquetot, tout en conservant une activité indépendante sur d’autres projets d’architecture d’intérieur. Je continue également de monter régulièrement des lots chez Paul, installé sur le centre d’entraînement de Dragey-Ronthon, où notre casaque familiale a fait ses premières apparitions sur les hippodromes en 2023. L’obtention de ma licence de cavalière a été un moment fort et symbolique pour moi : l’aboutissement d’un parcours façonné par les rencontres et les opportunités saisies. »

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