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lundi 10 mars 2025
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EN DEHORS DES SENTIERS BATTUS

DIMANCHE À CHANTILLY

EN DEHORS DES SENTIERS BATTUS

S’il fallait un qualificatif pour résumer la réunion de dimanche à Chantilly, il serait atypique. Tito Mo Cen (RS) (Uncle Mo), le lauréat du Prix Maurice Caillault (L), Candelari (Frankel), victorieux du Prix Bering, ou encore No Lunch (Dubawi), qui s’est offert Tribalist (Farhh), n’ont pas un profil des plus académiques. Ce qui rend d’autant plus complexes les projections sur leur avenir respectif…

Par Adeline Gombaud

ag@jourdegalop.com

Tito Mo Cen, l’enrouleur

Comme sa sœur, Ramatuelle (RS) (Justify), Tito Mo Cen est issu d’un étalon américain, Uncle Mo (Indian Charlie), disparu l’an dernier et qui présente la particularité de produire aussi bien des chevaux de dirt que de turf. Poulain très athlétique, signé par son père, Tito Mo Cen a remporté le Maurice Caillault en employant la même tactique que lors de ses débuts. Dans les deux courses, Stéphane Pasquier a pu installer son partenaire en tête, le laissant déployer sa grande action. Dès la sortie du tournant, Tito Mo Cen a enroulé et a rejoint le poteau sans être inquiété. La force du représentant de Victoria Head est de pouvoir maintenir une vitesse de croisière élevée. Il a un équilibre assez bas, un peu sur les épaules, et n’a ainsi pas le profil pour produire un brusque changement de vitesse. Il faudra aussi voir comment il va gérer non seulement le gazon, mais aussi les ondulations du terrain.

L’étude du tracking confirme cette impression visuelle. Tito Mo Cen a haussé le ton à 600m du poteau et il est ensuite resté sur ce tempo. À l’inverse, son dauphin, Curragh Camp (Romanised), complètement différent au modèle, étant beaucoup plus compact, a eu un très joli passage des 400 aux 200m, même si le lauréat avait déjà créé un écart décisif. Les deux pourraient se retrouver dans le Prix La Force (Gr3), le 6 avril.

Les vertus de la patience

Et si le plus grand des luxes avec les chevaux de course était la patience ? Tout un chacun ne peut se permettre d’attendre le mois de décembre de l’année de 3ans pour débuter un poulain… Quand on voit Candelari (Frankel) arriver dans le rond, on comprend pourquoi il n’a pas débuté plus tôt ! Francis-Henri Graffard et les équipes de Son Altesse l’Aga Khan n’ont eu d’autre choix que de prendre leur temps avec ce très grand poulain, castré à l’été de ses 3ans. Quand il a pu supporter l’entraînement, il a commencé à dévoiler sa qualité, si bien qu’il a été conservé au sein des effectifs princiers… Il a débuté dans un relatif anonymat en décembre sur la P.S.F. de Chantilly, dominant d’une classe un lot modeste… mais forcément plus expérimenté que lui ! Pour sa deuxième sortie, sur le même parcours, c’est aussi le style du succès qui avait convaincu, dans des conditions de poids très avantageuses grâce à la décharge de son apprenti. Dimanche, Candelari plongeait dans le grand bain des stayers, car il affrontait – de nouveau avec un avantage de neuf livres – le lauréat de Gr1 Double Major (Daiwa Major). Verdict : une longueur un quart d’avantage pour le fils de Frankel. De façon étonnante compte tenu de son gabarit, Candelari a su accélérer plutôt sèchement pour se défaire de Double Major.

Pour nuancer la défaite du représentant Wertheimer, on retiendra que le concurrent allemand ne l’a jamais laissé tranquille, et qu’il effectuait une rentrée, lui qui a déjà montré avoir besoin d’un peu de temps pour retrouver son bon niveau. Double Major devrait effectuer son premier voyage à l’étranger en allant à Meydan, où le rythme généralement sélectif sera plus à son avantage. Quant à Candelari, il pourrait goûter aux Groupes dès le 27 avril, à l’occasion du Prix de Barbeville (Gr3). Le nouveau Gr1 du programme français, le Prix Vicomtesse Vigier, le 25 mai, pourrait être un premier objectif pour les deux stayers.

Repartir de zéro à Cagnes-sur-Mer

Alors qu’il était entraîné par Carlos Laffon-Parias, No Lunch (Dubawi) avait montré des moyens en terminant avec Supercooled (Lope de Vega) dans le Prix de Saint-Patrick (L). Les deux sorties suivantes du poulain des frères Wertheimer étaient à oublier : dans le Prix Daphnis (Gr3) puis dans le Prix Millkom (L), No Lunch n’avait pu fournir le même effort. Manifestement, un problème de santé l’empêchait d’exprimer son potentiel et le poulain est parti se reposer dans le haras de ses propriétaires. Christophe Ferland, son nouvel entraîneur, a privilégié la Côte d’Azur pour repartir sur de bonnes bases. Choix judicieux, puisque sur la P.S.F. cagnoise, No Lunch s’est forgé un mental de gagnant (deux courses, deux victoires, dont une promenade dans le Prix Saônois), tout en évitant les pistes pénibles qu’il exècre. Dimanche, il s’est montré tout aussi convaincant face à Tribalist (Farhh). Bien que monté par la force des choses de façon plus offensive, No Lunch a gardé la faculté d’accélération montrée sur la Côte d’Azur. Son entourage attend maintenant une invitation pour Dubaï…

UNE P.S.F. RAPIDE ET UN RECORD

Par Guillaume Boutillon

gb@jourdegalop.com

La journée de dimanche à Chantilly a donné lieu à d’excellentes performances au niveau chrono. Deux épreuves se détachent tout particulièrement : le Prix Anabaa (Classe 1, 1.300m) et le Prix Montjeu (Classe 1, 1.600m). Menées chacune à un train d’enfer, elles ont affolé les compteurs. Dans le Prix Anabaa, Sajir (Make Believe) a égalé le record du parcours avec des 1.300m accomplis en 1’15’’00. Le futur lauréat s’est installé en quatrième position d’un peloton animé par Ciao Pa’ (Shamalgan), lequel a parcouru les 900 premiers mètres en 52’’32. Lorsqu’il a été décalé par Alexis Pouchin, Sajir a fait parler la classe avec 400m couverts en 22’’37, dont un passage des 400m aux 200m sous les 11 secondes (10’’80). Ce chrono est à comparer, bien sûr, avec celui du Prix Montenica (L, 1.300m), disputé plus tard dans l’après-midi. On remarquera d’ailleurs que la jeune génération est allée plus vite pour relier les 900 premiers mètres, puisque Kaadi (Soldier’s Call) l’a fait en 51’78. Le temps final de 1’15’36 réalisé par le gagnant Woodshauna (Wooded), avec des derniers 400m en 22’’96, est très bon pour un 3ans.

Le Prix Montjeu a donné lieu à deux chronos différents… L’hippodrome affichant un temps de 1’34’’99 et McLloyd donnant un 1’34’’93…Dans les deux cas, le précédent record de la piste de 1’35’’55 est battu. Appuyons-nous sur le chiffre produit par McLloyd. Tribalist a pris les devants, poussé dans son dos par No Lunch. En tête, le Godolphin a parcouru les 1.200 premiers mètres en 1’12’’13, ce qui est extrêmement rapide. No Lunch a suivi et comme les très bons, il s’est montré capable de réaccélérer avec des 400 derniers mètres parcourus en 22’’51, et là encore un bon passage des 400m aux 200m en 11’’07.

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