SOLANGE GOURDAIN : « LA FEGENTRI, UN RÊVE QUI SE RÉALISE »
Cette année, Solange Gourdain aura l’honneur de défendre les couleurs de la France lors de la Fegentri, le championnat du monde des amateurs. Elle ambitionne de succéder à Jonathan Plassard, sacré en 2024. Pour elle, cette nomination marque le début d’un rêve qu’elle nourrit depuis bien longtemps.
Un parcours fait de passion… et d’embûches
« J’ai connu les courses grâce à mon père, Charles Gourdain, qui est entraîneur. C’est à l’âge de 11 ans que j’ai commencé à monter les chevaux de course sur les pistes du domaine de Sers à Pau. Le jour de mes 18 ans, j’ai remporté ma première course avec mon cheval de cÅ“ur. Ensuite, j’ai connu des périodes où j’ai cessé de monter. C’est aussi la raison pour laquelle je suis si heureuse de faire la Fegentri. Mon parcours est un peu chaotique, avec des prises de poids liées à plusieurs problèmes qui m’ont empêchée de monter. J’ai fait de longues études qui m’ont amenée à vivre en Angleterre et en Chine. Il y a trois ans, je suis partie au Liban en mission humanitaire pendant six mois. J’avais besoin de changer d’air et de voir autre chose. À mon retour, je me suis reconvertie et je suis devenue journaliste au Figaro à Paris. Ayant des horaires me permettant de monter à cheval, j’ai pu recommencer l’entraînement à Maisons-Laffitte. »
La Fegentri, un rêve devenu réalité
« Depuis que j’ai commencé en tant que cavalière, la Fegentri représente un rêve pour moi. J’adore voyager, j’adore mon pays. Tout cela a donc beaucoup de sens. Le fait de rencontrer des personnes passionnées en fait une belle expérience humaine. C’était donc un réel objectif pour moi de participer à la Fegentri. Et, il y a deux ans, lorsque j’ai recommencé, je me suis dit : « Je m’y mets à fond ». En montant beaucoup à cheval, en faisant beaucoup de sport, j’ai pu remonter en course et gagner à nouveau. Quand tu es cavalière, il est difficile de trouver des montes. Heureusement, mon père est là et il m’a toujours soutenue. »
Le soutien du club et l’importance de la communication
« Je me suis aussi investie lors des formations du Championnat des Grandes écoles. Je suis très admirative du Club et de ce qu’il réalise en matière de communication. C’est vraiment bien. Avant le journalisme, la communication était mon métier et je les trouve très forts. Je suis sensible à ce genre de choses. Sur mes réseaux sociaux, j’essaie de faire des vidéos pour raconter les courses, le quotidien. Ce qui les a peut-être aussi poussés à me choisir puisque j’aime communiquer sur mon sport. Quand Paul-Henri de Quatrebarbes, le président du Club des gentlemen-riders et des cavalières, m’a appelée en me disant que le Club avait pensé à moi, j’étais absolument ravie. Vraiment.
Du côté du Figaro, j’ai organisé deux événements avec mes collègues à l’hippodrome d’Auteuil, afin de leur faire découvrir les courses. Certains journalistes sont même venus à l’entraînement. Ils sont sensibles au sujet et ils me soutiennent à fond. Ils vont m’aider à médiatiser ce challenge car c’est important que des grands médias puissent parler des courses. »
Un engagement pour les femmes dans les courses et les médias
« J’ai envie d’être championne du monde et je vais me donner les moyens d’y parvenir. J’ai mis en place une vraie discipline, sportive et nutritionnelle. Mais je vois aussi ce challenge comme une mission : celle de représenter les femmes dans les courses. C’est capital pour moi. Et je suis honorée d’endosser ce rôle. Je suis fière de représenter mon pays. La Fegentri peut également être l’occasion de développer de nouveaux partenariats avec des maisons de mode par exemple. Ce championnat est l’occasion de faire parler des courses en dépassant le cadre habituel.
Je veux vraiment que les autres médias évoquent les courses, racontent les belles histoires qui y sont liées. Il y a beaucoup de choses à raconter. L’aspect humain dans cette aventure m’intéresse énormément. Certes, il y a l’aspect compétition, mais comme il n’y a pas d’enjeux financiers, il y a une vraie convivialité.
Nous avons beaucoup de chance car tout est pris en charge par le Club des gentlemen-riders et des cavalières. Nous sommes invités partout. C’est assez incroyable. N’importe quel sportif doit trouver des sponsors pour pouvoir voyager, alors que nous, nous avons la chance que notre club national nous soutienne. Je suis extrêmement reconnaissante. En contrepartie, je m’engage à communiquer sur les réseaux sociaux. Je compte réaliser de nombreuses vidéos avec l’objectif de faire découvrir comment se passent les courses dans chaque pays ainsi que les différentes cultures. C’est vraiment important pour moi de communiquer là -dessus. Là , j’ai reçu ma casaque bleue, blanche, rouge et je suis ravie. À moi maintenant de relever le défi en piste. Je suis prête à le faire ! »