SACRIFICE

Nous sommes en plein vote du budget au pays de Galles et le Labour Party local a besoin d’appuis extérieurs afin de faire passer son projet. Il a donc échangé quelques voix d’élus de petits partis politiques contre une augmentation de certaines prestations sociales et l’interdiction des courses de lévriers. Pour les militants de la cause animale, c’est une cible facile, il ne reste qu’un cynodrome au pays de Galles et cette filière s’est beaucoup rétrécie au fil des décennies. À l’échelle nationale, beaucoup de voix venues du galop – comme celle de Mark Johnston – tirent la sonnette d’alarme : en ne soutenant pas les lévriers, les courses anglaises prennent le risque d’être les prochaines sur la liste dans les zones où le sport hippique est en difficulté. En effet, il est peu probable que ce sacrifice rassasie les militants de la cause animale. Une fois n’est pas coutume, c’est Matt Chapman qui a certainement livré l’analyse la plus pertinente sur ce sujet : « La disparition des courses de lévriers au pays de Galles est un autre exemple des concessions que nous pensions devoir accepter. Comme sur le débat avec la cravache, à chaque étape, la tentation est de couper un membre… jusqu’au jour où il n’y aura plus rien à couper ! Il faut aussi bien avoir conscience que les gens sont capables de prendre le risque de voter sur des sujets dont ils ignorent tout. Regardez le Brexit. Ni ceux qui étaient pour, ni ceux qui étaient contre ne pouvaient se prévaloir de comprendre un dossier aussi complexe. Pourtant nous avons tous plongé ensemble dans l’inconnu. »