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jeudi 6 février 2025
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PAUL COUDERC, PATIENCE EST MÈRE DE SUCCÈS

PAUL COUDERC, PATIENCE EST MÈRE DE SUCCÈS

Par Christopher Galmiche

Propriétaire-éleveur depuis 1995, Paul Couderc, pharmacien biologiste à Aurillac, s’est mis à rêver en voyant les succès des chevaux des époux Vuillard à Pau et Auteuil. Désormais, c’est sa casaque verte qui émerveille les passionnés. À trois jours de disputer le Grand Cross de Pau (L) avec Isagirl (Free Port Lux), dont il est copropriétaire et coéleveur avec son acolyte Patrick Joubert, et alors que ses chevaux réalisent un flamboyant meeting palois, il nous a raconté sa vision du propriétariat, de l’élevage et des courses.

Jour de Galop. – Que représente le meeting de Pau pour vous en tant que passionné et propriétaire-éleveur ?

Paul Couderc. – Je vais sur l’hippodrome du Pont Long depuis que je suis adolescent. Dans les années 70, je m’y rendais avec mes parents. Ensuite, j’ai un peu interrompu cette passion à cause de mes études. J’ai entamé une petite activité de propriétaire en 1995 en ayant un anglo-arabe chez François Louit à Mont-de-Marsan. J’avais suivi de près la grande aventure paloise de Jacques Ortet, Christophe Pieux et des époux Vuillard. J’ai pu discuter avec ces derniers à Moulins : des personnes discrètes et passionnées. Elles étaient mon modèle ! Comme eux, avec mon épouse, nous sommes passionnés et aimons aller aux courses. Je le dis à tous les propriétaires : il faut aller sur les hippodromes ! Ce sont des lieux de rencontre et rien ne remplace le terrain. Par exemple, dans mon cas, à Auteuil, j’ai souvent échangé avec le docteur Richard Corveller et j’ai lu avec intérêt ses interviews dans Jour de Galop. Il faut aller sur les hippodromes ! Cela permet aussi d’essayer de transmettre notre passion. Ma passion pour les courses a débuté à Aurillac dont je suis originaire. Mon grand-père et mon père faisaient partie de la Société des courses locale. Pendant les vacances scolaires, nous fréquentions les hippodromes de Gramat, Aurillac évidemment, et Pompadour. Nous allions toujours au Grand Cross de Pompadour le 15 août, c’était LE pèlerinage familial !

Le Grand Cross de Pau doit aussi faire partie de ce qui a alimenté votre passion ?

Tout à fait ! Dimanche, nous aurons au départ Isagirl, une jument de 7ans, ce qui est encore jeune pour une jument de cross. Mais elle est bien physiquement. C’est Christopher Riou qui va la monter car il lui est associé tous les matins. Ce qui m’inquiète est qu’Isagirl n’a couru que sur 4.100m et qu’il y aura 6.300m à parcourir dimanche. Mais nous allons lui donner un parcours d’attente et elle essaiera de bien finir…

Fait amusant pour cette édition 2025 du Grand Cross de Pau, vous allez vous confronter à Patrick Joubert, avec lequel vous êtes souvent associé et qui possède l’un des favoris, Hip Hop Conti (Lauro), en plus d’Isagirl…

Oui ! Tous les chevaux qui portent le suffixe « Conti » sortent de l’élevage particulier de Patrick et lui appartiennent à 100 % généralement, sauf Hip Hop Conti, exception qui confirme la règle et avec lequel il est associé en compagnie d’Emmanuel Clayeux. En dehors des « Conti », nous sommes associés sur plusieurs chevaux et nous avons une douzaine de poulinières ensemble. Patrick a aussi des chevaux avec Nicolas de Lageneste [le duo Joubert-Lageneste a élevé le crack Vautour, ndlr]. C’est un grand sportsmen.

Comment l’histoire avec Jérôme Delaunay, mentor d’Isagirl, a-t-elle commencé ?

Nous avions commencé à travailler avec Adrien Lacombe. Always Love You (Network) [récent lauréat d’un gros handicap à Pau, ndlr] était chez ce dernier. Avant qu’Adrien ne cesse son activité, nous collaborions alors avec Jérôme Delaunay en tant que pré-entraîneur. Ce dernier est rapidement devenu entraîneur et nos protégés, qui étaient chez Adrien Lacombe, sont partis chez Jérôme lorsqu’Adrien a définitivement stoppé son activité.

Comment votre association avec Patrick Joubert, copropriétaire et coéleveur d’Isagirl en plus d’être copropriétaire et éleveur d’Hip Hop Conti, a-t-elle débuté?

Avec Patrick, nous nous connaissons depuis 2002. L’aventure a commencé alors que je relançais mes investissements dans les courses. J’avais épluché le catalogue de vente de la dispersion Vuillard. Pour des raisons professionnelles, je n’avais pu me rendre à cette vente, mais j’avais bien étudié le catalogue. Il y avait une jument qui me plaisait bien. Elle s’appelait Line Lovely (Mansonnien) [future mère de Net Lovely, ndlr]. Au printemps suivant, Line Lovely devait avoir 3ans. J’étais aux courses à Moulins et Patrick est venu vers moi en me disant qu’il avait acheté une pouliche à la vente de dispersion Vuillard, en association avec Emmanuel Clayeux. Il m’avait expliqué que ce dernier souhaitait vendre ses parts et il m’a montré le catalogue. C’était Line Lovely ! Dans la minute qui a suivi, j’ai accepté sa proposition sans avoir vu la jument. Elle me plaisait par son ascendance paternelle. C’est comme cela que tout a commencé avec Patrick. C’est aussi via Line Lovely que j’ai entamé une collaboration avec Emmanuel Clayeux. Nous avons pris un verre chez Patrick pour faire plus ample connaissance et dans le pré, devant chez lui, il y avait deux chevaux, dont un beau gris. C’était Robinson Collonges (Dom Alco), dont le copropriétaire voulait vendre sa part. J’étais d’accord et le cheval a été bon en course. À Aurillac, je procède de la même façon également avec mon frère Philippe, qui élève pour moi mes anglo-arabes. Parallèlement à la gestion d’un élevage de bovins Salers, il gère l’élevage de nos anglos et

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