LIGNIÈRES À FOND SUR L’OBSTACLE

Neuf réunions sont programmées cette saison à Lignières-en-Berry. « En réalité, nous avons huit réunions, mais comme Paray-le-Monial est en travaux, nous en avons récupéré une de plus, nous a dit Emmanuel Lagarde, le président de la Société des courses. Il faut savoir que quatre de nos réunions sont « hybrides », avec en moyenne cinq courses premium sur les sept ou huit de la journée. Samedi, par exemple, nos cinq épreuves de plat le seront mais pas les deux courses d’obstacle. Nous aimerions, bien sûr, avoir des réunions entièrement premium, car cela nous aiderait beaucoup au niveau des finances. Ces dernières années, en accueillant des réunions annulées ailleurs, nous avons montré que nous étions à la hauteur et que nous pouvions dépanner. Nous voulons en tout cas continuer de progresser. »

Et pour cela, Lignières entend jouer la carte de l’obstacle à fond. « Nous adorons cette discipline. Nous sommes d’ailleurs ravis que Hip Hop Conti (Lauro) soit présent pour le Grand Cross. Nous sommes convaincus que le développement de l’hippodrome passe par cette spécialité. Pour l’instant, nous avons un parcours de cross, un parcours de steeple, mais pas de parcours de haies. Et si l’on veut prétendre à la première catégorie à l’obstacle, il est nécessaire d’avoir un parcours de haies. C’est pourquoi des travaux ont commencé dans ce sens. La force de l’hippodrome est le foncier. La collectivité, qui en est le propriétaire, est aussi propriétaire de 130 ha tout autour du champ de courses. Nous avons la chance de pouvoir « pousser les murs » puisqu’il n’y a pas d’habitations ou autres à proximité. En 2024, nous avons donc préparé une troisième ligne droite sur la ligne d’en face, dédiée au futur parcours de haies. Il pourra accueillir trois haies fixes, lesquelles viendront s’ajouter aux haies présentes sur le parcours de steeple. Nous avons utilisé 1.000 m3 de terre végétale, nous avons semé, etc. Une première tonte a même été effectuée à l’automne dernier et cela va finir de s’enraciner courant 2025. D’ici 2026, le parcours sera opérationnel.»

En attendant, la Société des courses entend à mener à bien plusieurs investissements. « Le but est d’offrir le meilleur outil possible aux professionnels. Nous poursuivons donc nos efforts sur les infrastructures et les pistes. Nos boîtes de départ ont été mises aux normes. C’est un investissement assez lourd, même si nous avons été accompagnés par la Fédération nationale. Le système de démarrage pour les trotteurs a également été revu. Nous avons aussi mené une politique de rénovation progressive de toutes nos lices, par tranche de 30.000 € tous les ans environ. »