LE GRAND MYSTÈRE
Le premier de l’histoire du galop était un étalon oriental. The Acaster Turk fut en effet tête de liste des pères de gagnants en Angleterre et en Irlande en 1721, c’est-à -dire la première année où un tel classement fut publié. L’année suivante, c’est le célèbre Darley Arabian qui terminait en tête. Trois siècles plus tard, chez les chevaux arabes comme chez les pur-sang anglais, personne n’est capable de prédire avec certitude et à l’avance si un jeune étalon qui débute au haras sera un jour (ou non) un grand reproducteur.
Beaucoup tentent leur chance, mais la majorité échoue. C’est la règle. On dit que seulement un étalon sur 20 laisse une descendance significative au galop et c’est certainement vrai. C’est l’un des grands mystères de l’élevage : l’éleveur propose, la nature dispose. La seule chose que l’on sait, c’est qu’il y a des facteurs favorisant le succès au haras comme le niveau des performances durant la carrière de course : la précocité, la qualité du pedigree, la famille maternelle, la santé… Et le soutien de l’entourage lorsqu’il est capable d’envoyer des bonnes juments et d’acheter des produits aux éleveurs.
Qui aurait pu prédire qu’Af Albahar (Amer) deviendrait une telle machine à produire des gagnants, de tous les niveaux et sur toutes les distances ? Avec ce cheval au parcours atypique, il fallait vraiment y croire et c’est tout à l’honneur de son entourage d’avoir relevé ce challenge. Af Albahar a effectué les dernières années de sa carrière d’étalon au haras de Thouars et tout pousse à croire que ses générations conçues en Lot-et-Garonne vont continuer à faire parler de lui longtemps.
Son fils Héros de Lagarde (Af Albahar) entre au haras de Gelos en 2025, avec le soutien de Son Excellence le cheikh Nasser Mohammed Nasser Al Hashar. Il reste sur une victoire assez impressionnante dans la H.H. The President Cup (Gr1 PA). Autre changement de taille en matière d’élevage du pur-sang arabe en France, le haras de Saint-Faust accueille désormais une partie des étalons de Wathba Stud Farm. C’est le cas de Mahabb (Tahar de Candelon), Hayyan (Munjiz) et Deryan (Mahabb). Pour le même propriétaire, Mushrae (Munjiz) est arrivé au haras du Mazet.